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éthique alimentaire

13/4/2016

4 Commentaires

 
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   Nous, humains, sommes des êtres de matière, donc nous devons manger de la matière pour accroître et maintenir notre existence. On ne peut pas manger de la matière inerte comme de la brique ou du verre. Nous devons nous nourrir de vivant, d'êtres vivants. Certains arrivent à vivre seulement en respirant, mais cela n'est pas à la portée de tous pour le moment (...), et je ne suis pas sur que ce soit notre condition terrestre qui veuille forcément ça. Manger du vivant c'est transférer une "énergie" d'un corps à un autre, et ce en dehors des concepts un tantinet absurdes de chaines alimentaires. Nous avons nous humains une classification de toutes les autres formes de vie que la notre. Faunes, flores,fongique, bactéries, virus, etc. Il est donc purement humain de classifier le vivant en terme abstrait.


Une publication partagée par Ondrej Zunka (@ondrejzunka) le 17 Nov. 2017 à 0h57 PST

Eugénisme vegan

   Certaines personnes se classes elles-mêmes dans une catégorie nouvelle au sein de l'espèce humaine : végan. Des végans seraient des personnes qui utilisent comme dénomination leur régime alimentaire. Veg de végétal. Le centre de leur vie est donc l'alimentation car c'est ainsi qu'ils se désignent. Végétalien est le nom d'un régime alimentaire mais apparemment aussi d'humains eux-mêmes. La préoccupation principale des végans est la sortie de l'animal de l'alimentation humaine (bien qu'à terme c'est "toute exploitation animale sous toute forme" qui soit visée). L'animal est une catégorie créée par l'humain pour désigner une partie du vivant qui présente des caractéristiques plus ou moins communes. Selon cette catégorisation nous humains sommes aussi des animaux. Donc dans cette logique "l'éthique" voudrait que l'humain ne mange et n'exploite plus les autres formes de vie de sa même catégorie : animal.

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Mon expérience

Mon bagage : j'ai voulu adopter un régime alimentaire herbivore, j'y croyais profondément, au début c'était très bien, ensuite mon corps me disait d'arrêter cela, et mon esprit rebooté a poussé la réflexion sur ce sujet jusqu'à ne plus trouver que des incohérences dans ce prêt-à-penser à la mode.

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Rien de neuf dans l'histoire

   Déjà ce sujet de manger ou ne pas manger de l'animal n'a rien de nouveau, depuis le début de la civilisation (les villes) et ensuite, à plus forte raison, avec l'intensification de l'agriculture céréalière, des gens se sont demandé pourquoi et comment. Des penseurs grecs y songeaient et certaines sectes ou groupes de pensées ont établie de ne manger que des végétaux. Il existe aussi cette branche culturelle/spirituelle indienne appelé sikh qui a un mode de vie extrêmement stricte comme ne plus sortir de chez soi le soir nuit pour éviter d'écraser des insectes par inadvertance. Et d'autres...
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Label

   L'auto-dénomination végan est très étrange. On peut manger de tout sauf de l'animal et on appelle ça végan. Dans le miroir on pourrait penser à des humains qui ne mangent que de l'animal et refusent de manger du végétale et du fongique comme étant des animags. Minégan pour ceux qui ne mangent que des minéraux. Aérogans pour ceux qui ne mangent que de l'air, etc.

Le simple fait de se labelliser est tordu. Alors créer un mouvement de labellisation à grande échelle c'est de la politique, ni plus, ni moins. Autrement dit je n'ai aucune considération pour ce genre de chose.
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  • Article sur le label BIO
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Présomption de
l'inSENSIBILITÉ végétale

   Le présupposé de la végémania est que l'animal est un être sensible et à ce titre il a le droit de souffrir et donc a le droit de sortir de la souffrance. A cela il faut rajouter le présupposé que dès que l'animal est proche de l'humain, ou est soigné à des fins alimentaires il est en souffrance. Certes, les techniques et normes actuelles de toute la production alimentaire sont à revoir. Mais c'est aller un peu vite que d'en conclure que le problème se résume uniquement au fait de manger ou ne pas manger d'animal, ou de sous-produit animal. Quand on voit que le discours végan orthodoxe est de foutre tous les problèmes de l'humanité, santé, environnement, spirituel, sous le seul fait de manger/pas manger de l'animal c'est d'un grotesque, d'une absence de nuance absolument gigantesque.

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Apporter des lumières

   Je suis reconnaissant à ces humains labellisés "végan" d'apporter la lumière sur l'état de la production alimentaire actuelle, aussi d'apporter de nouvelles saveurs, de toutes nouvelles associations culinaires (parfois totalement indigestes!). Je leur suis reconnaissant de forcer les gens à se confronter aux conséquences réelles des choix en apparence anodins de supermarché. Reconnaissant aussi de forcer la réflexion à la majorité des gens qui ne veulent que consommer sans penser à minima. Je connais le discours végan sur le bout des doigts, car je l'ai incarné et défendu quelques temps aussi.

   Mais c'est une erreur de mettre l'animal sur un piédestal et de n'avoir aucun remord pour tout le reste du vivant. Les êtres vivants appelés animaux ont des traits communs indéniables avec notre forme humaine. Et cela crée un attachement plus important. On s'y identifie très facilement, contrairement à une forme de vie classée dans les végétaux. Les végétaux sont aussi des êtres sensibles, mais descorps très différents, des communications très différentes, ils n'ont pas d'yeux, ils ne bougent quasiment pas, à vu d’œil. Les végétaux sont presque inertes, on ne les entends pas, ils ne saignent pas du sang rouge, quand on les coupent ils vivent encore, donc c'est bon on peut les manger, les tuer, les découper, les broyer sans souci.

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Question santé :
la viande, un superaliment

   Concernant la santé, ce qui est appelé viande n'a rien de mauvais pour l'humain, bien au contraire. Ceci est en général et bien entendu on peut toujours trouver des cas opposés. Elle apporte d'excellentes protéines et de très bonnes graisses, un paquet de minéraux (fer, zinc...) et de vitamines (A, B6, B12...) très disponibles et très assimilables pour l'organisme. Elle permet de se constituer des réserves en bien des nutriments essentiels, permet de soutenir de grands efforts physiques et intellectuels et de récupérer de blessures, ou de problèmes de système immunitaire.

   A côté de ça la qualité est extrêmement importante, et on confond la mauvaise qualité devenue très répandue avec les aliments eux-mêmes. D'où l'amalgame courant, hop on jette tout d'un coup. Le problème est qu'aujourd'hui les bêtes sont très souvent gavées, nourries d'aliments qui ne leur convient pas forcément (du blé pour les vaches, etc.), confinées dans des lieux immondes toutes leur vie, entassées les unes sur les autres (surtout les porcs), piquées en excès d'anti-biotiques, (ne parlons pas des hormones!), etc. Tout cela concours à imprimer dans leurs chairs leur état de souffrance qui peut se traduire par des problème chez l'humain qui les mange ensuite.

   Aussi l'habitude très récente de ne manger que les parties musculaires des animaux provoque des déséquilibres certains. On ne devrait pas ne manger que du muscle mais tout comme on le faisait régulièrement avant et ce depuis très longtemps, surtout pour des européens. C'est une mode anglo-saxonne qui a gagné la France notamment, classant (encore un classement) arbitrairement le muscle dans les parties nobles et tout le reste dans de la nourriture à donner aux animaux, mais pas aux humains.

   Les graisses animales ne sont absolument pas un problème, bien au contraire. Le problème est que la graisse a été banni par un système de mode médiatico-scientifique (qui semble passée maintenant) où tout le sucre était jugé bon, ou du moins inoffensif, et toute graisse mauvaise (encore un classement!). La graisse animale est "mauvaise" si la bête a été mal élevée, mal nourrie, mal logée, car c'est dans les graisses que semblent se loger le stress accumulé. Aussi est-ce une question de régime d'ensemble. Si on mange beaucoup de sucre, beaucoup de glucides, les graisses risquent d'être en trop, ou plutôt il y a une sorte de compétition entre les deux qui provoque des soucis indéniables. L'assimilation de la graisse est une évolution récente de l'humain, mais c'est le macro-nutriment qui demande le moins d'effort de conversion d'énergie pour le corps, à l'opposé des glucides qui demandent énormément de travail du corps, pour briser et transformer en graisse ces glucides. Les graisses permettent une meilleure assimilation des vitamines A et D notamment, ainsi qu'une meilleur assimilation des protéines (donc de diminuer les doses d'aliments très protéinés).


   La plupart de ces animaux (bovin, ovin) sont naturellement nourris à l'herbe, herbe qui pousse toute seule et qui ne demande pas de déforester le brésil pour faire pousser des graines (maïs, blé, soja...). Dans ce système manger de la viande ne pose absolument aucun souci d'ordre environnemental. Car on fait fréquemment des graphiques pour comparer les consommations de ressources pour chaque aliment et donc effectivement on dit que si on utilisait les céréales destinées à l'alimentation animale pour nourrir directement les humains, ça ferait des économies en eau notamment. Mais dans un système de pâturage, qui reprend petit à petit, cela n'est plus un problème.

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Nutriments condensés de qualité

   Il faut penser aussi que les produits animaux sont généralement très nutritifs, vraiment nutritifs, et que donc si on en abuse c'est un trop plein de nutriments, et donc c'est inévitablement "mauvais". A l'inverse, il est reconnu depuis le début de la médecine moderne que les céréales peuvent non seulement ne pas apporter de nutriments en des proportions intéressantes, mais qu'en plus elles peuvent emporter des réserves du corps, et donc provoquer nombres de carences (je sais que ça énerve les gens dits vg l'invocation du mot carence, mais on peut en parler quand même, ça existe) car non équilibrées. A cela on dit qu'il faut faire de bonnes associations alimentaires (céréales/légumineuses) et cela est possible, en effet. Mais pour atteindre des niveaux de nutritions des aliments d'origines animales il en faut des tonnes et donc élever la quantité, le volume du bol alimentaire, manger plus, plus calorique, etc. Les régimes végé c'est bien pour la santé en augmentant la ration des légumes, mais pas nécessairement celle des graines. Aussi le corps a besoin de graisse que l'alimentation végétale manque souvent, mais le problème est qu'à nouveau la digestion de graisse végétal de type noix, arachide, etc nécessite des réserves en certaines vitamines que l'alimentation uniquement vg tend à manquer déjà. C'est un cercle vicieux, qui demande une énorme connaissance. Au moins manger des œufs (entiers!) 2/3 par jour, ou minimum une fois par semaine permettrait de couper court à tous ces problèmes et de permettre aux personnes désireuses de manger que végétal de continuer sans se faire de souci (ou presque).

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Cohérence locale

   La consommation de viande peut être entièrement justifiée dans un système de proximité, petite ville, village. Mais dans une grosse agglomération effectivement une alimentation plus végétales ou incluant œuf et lait (de plusieurs espèces) semble a priori plus adaptée.

   Le problème est de faire un commerce du vivant qu'importe la catégorie, ou son classement. Car le commerce sur le modèle économique actuel enjoint tous les acteurs à vendre tout et n'importe quoi, à optimiser la production de tout du moment que ça paye, ou qu'on a appris ça à l'école, ou que tout le monde fait ça, et ce en dehors de toute conscience du corps, de son esprit, de la biologie globale.

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Le véganisme est un spécisme

   Le végétal suscite aussi du spécisme, on chouchoute telle espèce car jolie ou de goût sucré, et hop on supprime ou délaisse 200 autres plantes. On soigne ses hortensias comme un bijou suprême et on arrache plein de colère et de revendication d'être envahit des pissenlit, plantain et autres "mauvaises herbes" (souvent comestibles, et gratuites et très nutritives). A part pour les grands arbres (et encore...) on n'a aucun respect pour le végétal, sauf quand le beau plant de tomate peut nous nourrir. Alors là pas touche mon pote.

   Donc, je sais pas, dans la hiérarchisation de la valeur des formes de vie si l'idéologie végémaniaque classe le végétal de façon inférieure à l'animal et que c'est cela qui justifie de les manger sans vergogne. Ou si c'est parce que les végétaux sont supérieurs aux animaux car plus sages et comportant beaucoup plus de richesse génétique. Dans les deux cas, il n'y a aucune logique, cela contredit les principes initiaux.

   Je suis pas pour la défense absolue de la carotte. Mais je sais que c'est indiscutablement un être vivant et que donc elle fait partie de la biocénose commune avec les animaux et les humains. Je sais que les végétaux sont sensibles, peuvent être stressés, peuvent aussi communiquer entre eux et même avec des champignons. On n'a juste pas les oreilles pour les entendre, ni les yeux pour les voir bouger car notre rythme biologique est grosso modo différent du leur.

   Je comprend le sentiment de rejet qu'un nouvel adepte, nouveau disciple de la végémania auto-formé sur internet peut ressentir quand il décide de changer simplement d'alimentation et qu'on lui oppose mille et une excuses bidons, ou formulées de façon très maladroite. Mais faire la pareille en diabolisant toute consommation de chaires animales est d'une débilité et d'une méchanceté sans fin. En plus, ces gens labellisés qui aiment tellement la communication, la stratégie médiatique, les tours de passe-passe philosophiques digne d'une application à la lettre de Schopenhauer et de son livre l'art d'avoir toujours raison, devraient comprendre qu'arrivé à un point ce n'est plus de l'argumentation mais de l'attaque, du moralisme, de la manipulationémotionnelle.
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Matraquage émotionnel
par l'absurde

   Quand je vois certains arguments pour "devenir végan" j'ai honte pour vous, et pour moi qui suis humain également. Avoir une alimentation exclusivement végétale serait bon pour stimuler l'appétit sexuel des femmes, donc il faut "devenir végan". Ouah! En plus ça illustre justement le fait que le manque alimentaire se reporte sur un autre domaine de la vie par frustration. Quand j'ai entendu un humain français dire à la télé "il faudrait mettre sur tous les paquets de jambon des photos d'animaux entiers à coté des animaux en abattoir" non mais c'est hallucinant! Si on va sur ce terrain là autant étiqueter aussi les appareils électronique avec les gros plans sur les cancers, sur les enfants dans les décharges, etc. Autant mettre les photos des suicidés poètes/artistes sur leurs ouvrages. Pareil sur les entreprises de services. Marquer avec des photos tous les endroits où il y a eu des accidents de la route. Mettre sur tous les hommes des photos de pervers, violeur, tueur en série. Autant mettre les photos de tracteurs et d'usines de toutes les céréales, ainsi que les pesticides sur tous les fruits et légumes. Autant mettre sur chaque pomme "cela aurait pu être un pommier". Il est certains que cela pourrait éclairer sur les réalités. Mais cela s'appelle de la stigmatisation forcenée. Et puis bien entendu la seule comparaison qu'on puisse faire est avec les paquets de tabac. Sauf que la tabac n'est pas un produit de consommation courante, n'apporte aucun nutriment, il en enlève (d'où son effet psychotrope), il est de plus totalement dénaturé, complètement sous le joug d'industriels. Cela n'a pas diminué la consommation au final. Je ne défends pas l'industrie du tabac (mais il y a aussi des petits producteurs!). Mais mettre dans le même panier viande et tabac c'est pousser un peu la provocation.

   C'est honteux de récupérer/susciter la culpabilité des gens en perte de repère dans une société comme la notre, pour le fait de manger de la viande. Oui, il faut un autre modèle de production-consommation, mais pas supprimer cela de l'alimentation humaine, pas en faire un tabou. Car, au bout d'un moment, à continuer sur cette lancée les gens vont systématiquement assimiler la viande à une culpabilité et cela va jouer psychologiquement en créant des problèmes réels qui donnent raison aux théories entendues (prophéties auto-réalisatrices). Si je vous dis que le sucre est la raison pour laquelle on est malade, on a des cancers, etc. Si je vous dit que les huiles végétales sont la raison pour laquelle on déforeste à tour de bras, qu'on extermine non pas des êtres mais des écosystèmes entiers définitivement. Alors vous allez probablement commencer à voir et à goûter différemment ces produits et peut être que vous serez alors sensibles aux effets décrits (sauf si vous jouez au con et faites délibérément l'inverse pour prouver que ce propos est faux et donc insinuer que tout ce que j'ai dis est faux, et que donc comme j'ai faux, vous avez raison
-_-).

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omnivorisme et microbiome

   C'est sur, l'humain a une grande adaptabilité alimentaire. C'est grâce justement à son omnivorisme. L'omnivorisme est une hyperbole, car on ne mange pas de tout vraiment. Mais l'idée est de pouvoir et de s'être nourrit sur beaucoup de formes de vie différentes. Cela a à voir avec les macro-différences de microbiomes certes, mais aussi à une place de l'humain. L'humain en mangeant de "tout" est une sorte de synthèse du vivant terrestre. Car manger ce n'est pas, en réduit, supprimer un être vivant d'une autre catégorie que la sienne, mais transférer son énergie, ses qualités, sa "vibration". Oui, la limite est manger sa propre espèce, chose qui a été faite très ponctuellement par la plupart de nos ancêtres, et qui jusqu'à très récemment était pratiquée par certaines tribus dites "sauvages". Mais cela est un autre sujet. Manger de la viande n'est aucunement un cannibalisme. Contrairement à ce que l'idéologie végémaniaque veut nous faire croire, la limite est nette entre l'animal et l'humain, surtout d'un point de vu alimentaire. 

   Il y a aussi la question de l'héritage. Les européens ont en général une génétique beaucoup plus adaptée à la consommation d'animal, car c'est une source d'alimentation qui a été la base pendant très longtemps sur ce continent particulièrement, le plus pauvre en biodiversité végétale d'origine. Les indiens, eux, semblent beaucoup mieux adaptés à une alimentation majoritairement de catégorie végétale. Bien sur ce sont des moyennes, mais elles sont tout de même assez parlantes. Et cela dit que c'est de génération en génération qu'on peut changer cela et pas, ou extrêmement difficilement, à l'échelle d'une seule. C'est un facteur important à prendre en compte dans ses choix de principes.

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​ 

Exagération & malhonnêteté argumentative

   Bon ce qui m’exaspère un peu aussi avec cette histoire c'est que cela oblige à un discours sans fin, un espèce de concours de phallus philosophique/pseudo-scientifique détestable et vain.

   Je n'ai aucun problème avec le fait que des humains choisissent de ne manger que des chaires végétales, de cadavres de plantes. Par contre, je déteste entendre répéter ce même discours encore et encore. Je n'aime pas qu'on considère la valeur d'un humain sur le fait de manger de la viande ou non. Je n'aime pas les raccourcis débiles type : pas manger de la viande = pas de problème de santé = plus de faim dans le monde = plus de problème écologique = évolution spirituelle = être "éthique" = être "sensible" = etc. Il faut comprendre que refuser de manger, mais surtout dire aux autres, à tout le monde d'arrêter de manger une partie entière de son alimentation cela équivaut à rejeter les individus d'une certaine façon. Ce n'est pas rationnel, mais moi (et ça donne une idée pour beaucoup d'autres aussi), quand j'entends comment ces idées végémaniaques peuvent se propager rapidement, j'ai peur que dans quelques années on me rejette, ou me condamne socialement voire juridiquement si je mange des chaires animales. Toute l'idéologie végémaniaque est ressentie comme un ultimatum, un avertissement, une espèce de tyrannie de groupe, une dictature émotionnelle, et donc existentielle. Ce n'est certainement pas rationnel, mais c'est comme cela qu'une partie de l'esprit l'entend. On défend notre plant de tomate des agresseurs, comme on défend nos moutons des agresseurs. Mais le pire n'est pas de menacer notre réserve vivante d'alimentation, le pire est l'idée de supprimer et de rendre immangeable, impropre cette alimentation. C'est là que le dit véganisme rejoint le moralisme religieux et la manipulation politique (deux choses que je rejette en bloc, comme d'autres personnes) Alors sensibiliser les personnes qui n'ont aucune ou très peu de conscience des réalités derrière l'alimentation (totale et pas seulement animale), ok, je fais pareil tout en douceur, mais ça s'arrête là.

   Sinon il faut m'inventer un moyen de vivre et préserver, respecter mon corps et mon esprit sans manger aucun être vivant (ni végétal, ni animal, ni fongique), aussi se déplacer sans endommager aucune plante, ni insecte. Cela se fera peut être grâce aux technologies, au transhumanisme. Mais en attendant, changeons de modèle économique, changeons de modèle de production/consommation alimentaire, développons plus de conscience globale.

​

En quoi manger de la viande
est "éthique" ?

Comme on met sur la table la notion d'éthique. Je renvoie le coup de bâton, ou crée un effet miroir. Dernièrement, j'ai discuté avec un boucher local. Je l’interrogeais sur l'origine de la viande de cheval qu'il prépare, conserve et vend dans sa boutique de proximité. Il m'a alors avoué un peu désolé qu'il était obligé d'importer le cheval, contrairement à toutes ses autres viandes qui sont en circuit court, régional. La raison ? Les associations de brigitte bardot et compagnie ont assassiné la filière chevaline française depuis plus de 20 ans. Donc voilà, résultat concret d'un lobbyisme : destruction de filière, obligation d'importer. Un avantage mondial de notre pays a été mis à terre par une poignée de fous. C'est presque devenu illégal... Alors qu'il s'agit d'une viande très saine et très écologique.

De ce fait, j'enjoins les citoyens soucieux d'une consommation éthique à diversifier ses viandes. Ne pas manger que du bovin et du porc et du poulet. Manger aussi de l'autruche, du cheval, du lapin, du sanglier, bref un maximum de diversité afin de favoriser les circuits courts et la sécurité alimentaire et nos régions, etc.

Mon Site sur l'alimentation

Cuisiner en toute conscience



​vivant   réalité   matérialité   nuance   santé


4 Commentaires
Guillemin Valérie
16/4/2016 03:22:59 pm

Réflexion intéressante! assez d'accord avec ces raisonnements...je pensais: est ce que nos "choix" alimentaires ne se font pas par une adaptation à nos modes de vie? Manger de la viande ( je ne suis pas vg et en consomme avec plaisir modérément) n'apparaît il pas moins indispensable (en quantités) à nos modes de vie plus sédentaires? ...bref, être vraiment à l'écoute de son corps me paraît le fondement, instinctivement, nous pouvons savoir ce dont nous avons besoin, nous pouvons sentir l'apport de tel ou tel aliment..question d'éducation aussi sans doute, dés le jeune âge...
bref j'aime bien cette réflexion qui met de la mesure dans tous extrêmisme, et je trouve que tu as raison sur beaucoup de points pour une alimentation équilibrée-équilibrante. Salut à toi, Valérie

Répondre
Valentin
16/4/2016 05:23:59 pm

Salut Valérie, merci :)!
Exact, je le formule dans le post suivant celui-ci je crois, une plus grosse portion de végétal alimentaire fait plus de sens dans une situation où la densité urbaine aussi bien en bâtiments qu'en habitants est élevée. Mais cela décroît en proportionnel aussi. Mais pour les céréales il y a aussi cette nécessité d'importer la totalité de la campagne contrairement aux fruits et légumes qui pourraient très facilement être réintégrées à proximité dans les villes.
C'est sur que l'éducation à l'alimentation est importante et les modèles en la matière sont souvent dépassés et absurdes.
"Termine ton assiette" aboie untel. "Mange ça c'est bon pour les os" répète unetelle, etc. C'est pas constructif et anti-intuitif.
Bon après l'intuition des enfants à ne manger que du sucré et de l'industriel y a des limites oui ^^
Hésites pas à commenter, même pour me dire que j'ai tort ou m'insulter gratuitement ah ah

Tschüss

Répondre
New Age
24/7/2019 03:36:38 pm

Concernant la viande et l'élevage, c'est devenu de la souffrance industrielle. La viande chevaline est devenue très mauvaise, car le cheval stresse énormément et lache des toxines dans sa viande au moment de l'abattage. Autrefois, on respectait les animaux qui se sacrifient pour nous. Le bénédicité avant le repas, permettait aussi à la viande d'éliminer les émotions négatives de l'animal. Car actuellement la viande est empoisonnée de souffrance et on ingère ça. On est ce qu'on mange, donc on vibre très bas. Il y aurait beaucoup à dire ...

Répondre
Valentin link
24/7/2019 05:50:08 pm

Oui, en effet, je te rejoins là-dessus, les conditions d'élevage ne sont pas toujours au mieux. Chaque être que l'on mange est imprégné de sa propre vie, des conditions dans lesquelles il est né/a poussé et grandit. Et il semble que nous consommions souvent sans sommation, sans considération, que ce soit de la nourriture physique ou culturelle (ou spirituelle) d'ailleurs. Dire que tout souffre n'est pas une excuse à la souffrance évitable, on est d'accord. A mon échelle j'essaye de consommer local et de la meilleur qualité possible rapport à mon budget. Si je gagnais en moyenne 5k€/mois je dépenserais avec joie de grosses sommes pour les producteurs afin de les enjoindre à toujours plus de qualité et donc de respect pour le vivant, qu'importe la forme. Vaste sujet...

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