Eugénisme vegan
Mon expérience
Rien de neuf dans l'histoire
Label
Le simple fait de se labelliser est tordu. Alors créer un mouvement de labellisation à grande échelle c'est de la politique, ni plus, ni moins. Autrement dit je n'ai aucune considération pour ce genre de chose.
- Article sur le label BIO
Présomption de
l'inSENSIBILITÉ végétale
Apporter des lumières
Mais c'est une erreur de mettre l'animal sur un piédestal et de n'avoir aucun remord pour tout le reste du vivant. Les êtres vivants appelés animaux ont des traits communs indéniables avec notre forme humaine. Et cela crée un attachement plus important. On s'y identifie très facilement, contrairement à une forme de vie classée dans les végétaux. Les végétaux sont aussi des êtres sensibles, mais descorps très différents, des communications très différentes, ils n'ont pas d'yeux, ils ne bougent quasiment pas, à vu d’œil. Les végétaux sont presque inertes, on ne les entends pas, ils ne saignent pas du sang rouge, quand on les coupent ils vivent encore, donc c'est bon on peut les manger, les tuer, les découper, les broyer sans souci.
Question santé :
la viande, un superaliment
A côté de ça la qualité est extrêmement importante, et on confond la mauvaise qualité devenue très répandue avec les aliments eux-mêmes. D'où l'amalgame courant, hop on jette tout d'un coup. Le problème est qu'aujourd'hui les bêtes sont très souvent gavées, nourries d'aliments qui ne leur convient pas forcément (du blé pour les vaches, etc.), confinées dans des lieux immondes toutes leur vie, entassées les unes sur les autres (surtout les porcs), piquées en excès d'anti-biotiques, (ne parlons pas des hormones!), etc. Tout cela concours à imprimer dans leurs chairs leur état de souffrance qui peut se traduire par des problème chez l'humain qui les mange ensuite.
Aussi l'habitude très récente de ne manger que les parties musculaires des animaux provoque des déséquilibres certains. On ne devrait pas ne manger que du muscle mais tout comme on le faisait régulièrement avant et ce depuis très longtemps, surtout pour des européens. C'est une mode anglo-saxonne qui a gagné la France notamment, classant (encore un classement) arbitrairement le muscle dans les parties nobles et tout le reste dans de la nourriture à donner aux animaux, mais pas aux humains.
Les graisses animales ne sont absolument pas un problème, bien au contraire. Le problème est que la graisse a été banni par un système de mode médiatico-scientifique (qui semble passée maintenant) où tout le sucre était jugé bon, ou du moins inoffensif, et toute graisse mauvaise (encore un classement!). La graisse animale est "mauvaise" si la bête a été mal élevée, mal nourrie, mal logée, car c'est dans les graisses que semblent se loger le stress accumulé. Aussi est-ce une question de régime d'ensemble. Si on mange beaucoup de sucre, beaucoup de glucides, les graisses risquent d'être en trop, ou plutôt il y a une sorte de compétition entre les deux qui provoque des soucis indéniables. L'assimilation de la graisse est une évolution récente de l'humain, mais c'est le macro-nutriment qui demande le moins d'effort de conversion d'énergie pour le corps, à l'opposé des glucides qui demandent énormément de travail du corps, pour briser et transformer en graisse ces glucides. Les graisses permettent une meilleure assimilation des vitamines A et D notamment, ainsi qu'une meilleur assimilation des protéines (donc de diminuer les doses d'aliments très protéinés).
La plupart de ces animaux (bovin, ovin) sont naturellement nourris à l'herbe, herbe qui pousse toute seule et qui ne demande pas de déforester le brésil pour faire pousser des graines (maïs, blé, soja...). Dans ce système manger de la viande ne pose absolument aucun souci d'ordre environnemental. Car on fait fréquemment des graphiques pour comparer les consommations de ressources pour chaque aliment et donc effectivement on dit que si on utilisait les céréales destinées à l'alimentation animale pour nourrir directement les humains, ça ferait des économies en eau notamment. Mais dans un système de pâturage, qui reprend petit à petit, cela n'est plus un problème.
Nutriments condensés de qualité
Cohérence locale
Le problème est de faire un commerce du vivant qu'importe la catégorie, ou son classement. Car le commerce sur le modèle économique actuel enjoint tous les acteurs à vendre tout et n'importe quoi, à optimiser la production de tout du moment que ça paye, ou qu'on a appris ça à l'école, ou que tout le monde fait ça, et ce en dehors de toute conscience du corps, de son esprit, de la biologie globale.
Le véganisme est un spécisme
Donc, je sais pas, dans la hiérarchisation de la valeur des formes de vie si l'idéologie végémaniaque classe le végétal de façon inférieure à l'animal et que c'est cela qui justifie de les manger sans vergogne. Ou si c'est parce que les végétaux sont supérieurs aux animaux car plus sages et comportant beaucoup plus de richesse génétique. Dans les deux cas, il n'y a aucune logique, cela contredit les principes initiaux.
Je suis pas pour la défense absolue de la carotte. Mais je sais que c'est indiscutablement un être vivant et que donc elle fait partie de la biocénose commune avec les animaux et les humains. Je sais que les végétaux sont sensibles, peuvent être stressés, peuvent aussi communiquer entre eux et même avec des champignons. On n'a juste pas les oreilles pour les entendre, ni les yeux pour les voir bouger car notre rythme biologique est grosso modo différent du leur.
Je comprend le sentiment de rejet qu'un nouvel adepte, nouveau disciple de la végémania auto-formé sur internet peut ressentir quand il décide de changer simplement d'alimentation et qu'on lui oppose mille et une excuses bidons, ou formulées de façon très maladroite. Mais faire la pareille en diabolisant toute consommation de chaires animales est d'une débilité et d'une méchanceté sans fin. En plus, ces gens labellisés qui aiment tellement la communication, la stratégie médiatique, les tours de passe-passe philosophiques digne d'une application à la lettre de Schopenhauer et de son livre l'art d'avoir toujours raison, devraient comprendre qu'arrivé à un point ce n'est plus de l'argumentation mais de l'attaque, du moralisme, de la manipulationémotionnelle.
Matraquage émotionnel
par l'absurde
C'est honteux de récupérer/susciter la culpabilité des gens en perte de repère dans une société comme la notre, pour le fait de manger de la viande. Oui, il faut un autre modèle de production-consommation, mais pas supprimer cela de l'alimentation humaine, pas en faire un tabou. Car, au bout d'un moment, à continuer sur cette lancée les gens vont systématiquement assimiler la viande à une culpabilité et cela va jouer psychologiquement en créant des problèmes réels qui donnent raison aux théories entendues (prophéties auto-réalisatrices). Si je vous dis que le sucre est la raison pour laquelle on est malade, on a des cancers, etc. Si je vous dit que les huiles végétales sont la raison pour laquelle on déforeste à tour de bras, qu'on extermine non pas des êtres mais des écosystèmes entiers définitivement. Alors vous allez probablement commencer à voir et à goûter différemment ces produits et peut être que vous serez alors sensibles aux effets décrits (sauf si vous jouez au con et faites délibérément l'inverse pour prouver que ce propos est faux et donc insinuer que tout ce que j'ai dis est faux, et que donc comme j'ai faux, vous avez raison
-_-).
omnivorisme et microbiome
Il y a aussi la question de l'héritage. Les européens ont en général une génétique beaucoup plus adaptée à la consommation d'animal, car c'est une source d'alimentation qui a été la base pendant très longtemps sur ce continent particulièrement, le plus pauvre en biodiversité végétale d'origine. Les indiens, eux, semblent beaucoup mieux adaptés à une alimentation majoritairement de catégorie végétale. Bien sur ce sont des moyennes, mais elles sont tout de même assez parlantes. Et cela dit que c'est de génération en génération qu'on peut changer cela et pas, ou extrêmement difficilement, à l'échelle d'une seule. C'est un facteur important à prendre en compte dans ses choix de principes.
Exagération & malhonnêteté argumentative
Je n'ai aucun problème avec le fait que des humains choisissent de ne manger que des chaires végétales, de cadavres de plantes. Par contre, je déteste entendre répéter ce même discours encore et encore. Je n'aime pas qu'on considère la valeur d'un humain sur le fait de manger de la viande ou non. Je n'aime pas les raccourcis débiles type : pas manger de la viande = pas de problème de santé = plus de faim dans le monde = plus de problème écologique = évolution spirituelle = être "éthique" = être "sensible" = etc. Il faut comprendre que refuser de manger, mais surtout dire aux autres, à tout le monde d'arrêter de manger une partie entière de son alimentation cela équivaut à rejeter les individus d'une certaine façon. Ce n'est pas rationnel, mais moi (et ça donne une idée pour beaucoup d'autres aussi), quand j'entends comment ces idées végémaniaques peuvent se propager rapidement, j'ai peur que dans quelques années on me rejette, ou me condamne socialement voire juridiquement si je mange des chaires animales. Toute l'idéologie végémaniaque est ressentie comme un ultimatum, un avertissement, une espèce de tyrannie de groupe, une dictature émotionnelle, et donc existentielle. Ce n'est certainement pas rationnel, mais c'est comme cela qu'une partie de l'esprit l'entend. On défend notre plant de tomate des agresseurs, comme on défend nos moutons des agresseurs. Mais le pire n'est pas de menacer notre réserve vivante d'alimentation, le pire est l'idée de supprimer et de rendre immangeable, impropre cette alimentation. C'est là que le dit véganisme rejoint le moralisme religieux et la manipulation politique (deux choses que je rejette en bloc, comme d'autres personnes) Alors sensibiliser les personnes qui n'ont aucune ou très peu de conscience des réalités derrière l'alimentation (totale et pas seulement animale), ok, je fais pareil tout en douceur, mais ça s'arrête là.
Sinon il faut m'inventer un moyen de vivre et préserver, respecter mon corps et mon esprit sans manger aucun être vivant (ni végétal, ni animal, ni fongique), aussi se déplacer sans endommager aucune plante, ni insecte. Cela se fera peut être grâce aux technologies, au transhumanisme. Mais en attendant, changeons de modèle économique, changeons de modèle de production/consommation alimentaire, développons plus de conscience globale.
En quoi manger de la viande
est "éthique" ?
De ce fait, j'enjoins les citoyens soucieux d'une consommation éthique à diversifier ses viandes. Ne pas manger que du bovin et du porc et du poulet. Manger aussi de l'autruche, du cheval, du lapin, du sanglier, bref un maximum de diversité afin de favoriser les circuits courts et la sécurité alimentaire et nos régions, etc.