Explore & Anticipe - blog Valentin
  • Livre
  • Article
  • Grafique
  • Valentin

Références culturelles

22/5/2019

 
C'est quoi la "culture" ? Est-ce avoir vu les Marvels, ou les films d'Andreï Tarkovski ? Est-ce mettre la radio en fond dans sa voiture, ou aller à un concert de musique classique ? Est-ce connaitre la date de naissance de Napoléon, ou aller à la plage le weekend ? Autant de questions...

Mot valise qui ne veut pas dire grand chose, en somme. On aime pondre des cartes artificielles disant ça c'est bien ça c'est moyen. Juger la "valeur" selon l'échelle du goût ou du dégoût.

Avant de se perdre dans des considérations sur les définitions de chaque mot/concept, je me demande ce qu'on fait de toutes ces "références" culturelles. Je veux dire, quand on achète un foie de bœuf a priori c'est pour le manger. Mais que fait-on de toute cette matière mentale d'avoir regardé toute la série Star Trek ? Attention, je ne me demande pas si c'est "bien ou mal" hein. Je me demande juste ce qu'on fait de tout ce temps passé et de ces références qui restent en tête d'une façon ou d'une autre.

La question est légitime car nous sommes face à une déferlante d'informations en tout genre, dont un accès quasi illimité à des séries, à des films à gros budget, sans parler des vagues de hype sur chaque réseau social à coup impressionnant de milliers ou millions de likes ou "vues" sur une phrase ou une vidéo. Précision encore, la question n'est pas de dire si c'est agréable ou non sur le moment. Comme il y a des gens qui sont connus pour... être connus, il y a des références culturelles qui sont connues pour être connues. Et... qu'en fait-on ?


D'une certaine façon, il y a bien une CONCURRENCE entre "connaitre" la vie de la célébrité Y et connaitre la vie de (disons) proches ou de potentiellement proches. Rappel que notre attention est limitée. L'idée n'est alors pas de choisir entre la référence locale bien réelle et concrète physiquement, géographiquement, émotionnellement en potentiel réciproque, et la référence mondiale. La concurrence n'est pas totale, mais il y a quand même une concurrence entre la culture locale et la culture monde. C'est aussi simple que quand on regarde ou lit une référence mondiale sur un écran ou un papier, on ne peut pas en simultané écouter tel pote, ou tel membre de la famille, etc. Nous n'avons pas le don d'ubiquité malgré notre penchant à tenter d'être multi-tâche en permanence.

La question aussi est : qu'est-ce qu'on avait comme référence culturelle avant l'apparition des médias de masse ? On peut avoir quelques indices avec nos grands parents, mais mêmes eux avaient la radio et les journaux, aka une information massive et descendante pour abreuver la population de tout et... de rien. Medium is message comme on dit. Donc, avant ça, comment on se racontait des histoires ? Probablement très directement. On se raconte des histoires à notre façon, même si cette histoire est connues par des centaines de personnes, on la racontait à notre tour, en se l'appropriant d'une façon ou d'une autre, même quand l'effet n'est pas aussi impressionnant que celui produit pour 30k€. L'échelle de partage est aujourd'hui incomparable. Plus, nous avons tellement de narrations différentes, entre le "travail", la "culture", et autre, que nous n'avons plus à inventer nos histoires. Et quand on raconte nos quotidiens sur des plateformes web, certains ont des milliers de likes et d'autres ont zéro vue. Il faut se rappeler que nous sommes comme si nous émettions de l'information descendante sans vraiment être sûr d'être entendu, et cette situation fait que nous ne sommes pas en situation d'échange potentiellement réciproque comme dans une conversation IRL.

En parallèle à cet article, je songe aux articles sur le WTF et le "self-génératif". Vous trouverez des liens à ce propos. Ah un article que j'avais écris pour le site de Paris Singularity à propos de narration, ou de souveraineté narrative. Sous l'angle du localisme, la narration semble extrêmement importante. Ce n'est pas anodin si on nous bombarde de narrations à grande échelle, y compris pour la pub, pour la politique, pour le roman national ou européen, ou pour le "progrès" mondial.

RELOCALISER LA NARRATION EST IMPORTANT.

Il s'agit d'un problème majeur avec le tout technique aujourd'hui. Combien d'intellos beu-beu bavassent de façon triomphale, en sortant un chiffre et un graphique "ouah nous résolvons tous les problèmes du monde" ! Quand tu remplaces une activité entière par un processus technique remplissant surtout un ou deux objectifs très spécifiques (donc pas forcément plus "rationnels" dans l'ensemble) tu coupes tout possible narratif, toute appropriation narrative de nos activités.

SOUVERAINETÉ NARRATIVE

Maintenant, on pourrait être tenté de refuser toute narration "extérieure". Ce qui serait mal comprendre cet article et toute l'idée de localisme. Le localisme, dont localisme "culturel", n'est pas une autarcie, il s'agit de priorité humaine, ça n'a rien d'idéal, d'utopique, de conceptuel. On est bien dans une ville donc on agit dans cette ville en priorité, comme on va plus facilement échanger avec de la famille et des amis qu'avec des habitants de la Corée du Sud. Beaucoup de grandes "épopées" ou grands mythes de notre histoire sont probablement une agrégation d'histoires locales pour former une méta-histoire. On voit un phénomène de recoupement de références avec les univers marvel et comics. Mais Il est fort à parier que L'Iliade et le christianisme (tous les saints) par exemple sont une agglomération d'histoires locales en un "roman" plus globale qui se veut toujours plus universel en principe. Encore une fois, la question n'est pas d'opposer méta et local, plutôt de se rappeler l'ordre d'importance, se reporter à l'ancrage réel. Il sera vraisemblablement plus NOURRISSANT d'entretenir une amitié locale que d'entretenir une dépendance narrative à une méga-production.

Bon, j'avais déjà réfléchi à la question du localisme, de l'importance de la souveraineté narrative, du rôle des différents médias. Néanmoins, ce qui a motivé cet article a été une référence culturelle américaine, récente, ironiquement. Le film Under The Silver Lake est l'histoire d'un jeune vivant à Los Angeles, acteur en principe mais désœuvré en vrai, qui accumule par défaut les références cinématographiques sans jamais parvenir à y trouver un sens global. Il connait des "classiques" (pop), en musique, en cinéma, en jeux-vidéo, mais se retrouve perdu dans ces cul-de-sac existentiels dirons-nous. Attention, ce qui est valable pour le "culturel" est aussi valable pour la narration politique et économique, avec des conséquences bien concrètes.

La question : Que fait-on de toutes ces références culturelles ?
Parce qu'on pourrait parler du "travail", dans ce qu'on est forcé d'appeler l'inconscient, de toutes ces références. Ces références continuent leur chemin dans nos têtes. Même quand on ne retient rien dans notre conscience, ça continue là-haut. Ce qui occupe de la place, et... pour quoi ? Est-ce que savoir que le méchant de tel méga-production va bien mourir nous enrichit, nous apporte quelque valeur utile ou intéressante ? Ça nous laisse seul ensuite. Tandis qu'une conversation ou une histoire entre proches nous enrichit probablement de fil en fil et ce n'est pas descendant. Je parle de cinéma ici parce que c'est un média qui a des proportions importantes dans notre sujet ici, mais ça concerne aussi le livre et d'autres médias, dont la musique par exemple.


Pour conclure, il convient d'essayer de rétablir un peu d'ancrage local, surtout culturel (pour ce que ça veut dire) car NARRATIF. Dans une flopée, ou plutôt tornade journalière d'informations et de narrations importées, nous en sommes privés de formuler nos propres histoires. Ou alors nos histoires sont vidées de leur substance parce que fades comparées à ces grands romans mondiaux. Cette submersion culturelle nous vide plus que nous apporte. Le pire est peut-être que certains sont à justifier cela en invoquant je ne sais quel argument absurde sur le progrès ou la vertu et la science. NON. Ce n'est pas "la vérité" que de ne plus se raconter aucune histoire. Ce n'est pas "scientifique" ou "rationnel" que de ne plus rien imaginer, que d'être de purs exécutants. 

​
Que fait-on de ces références culturelles ?
0 Commentaires

Formes pour pensée

23/4/2019

 
Dans la continuité de l'article suivant >>
Critique du langage verbal
Ce n'est pas qu'un dessin vaut plus que mille mots. Ce sont des choses différentes. Je me rappelle avoir déjà lu/entendu une corrélation entre l'apparition de la perspective picturale et la période dénommée Renaissance. Comme vous pouvez le voir par vous même avec un article de ce blog, je suis très prudent sur toute histoire de corrélation. Enfin, on peut dresser des corrélations ici et là si ça nous chante, c'est un droit et ça peut s'avérer fun, souvent utile aussi dans la pratique. Mais dans l'optique de "vérité" ou d’honnêteté intellectuelle ou existentielle, non. Bref, ici j'aime l'idée que des formes peuvent amener à penser autrement (et même peut être "mieux"?). Toutes les formes exposées ici sont connues, parce qu'elles exercent une fascination esthétique déjà. Mais ce que je veux préciser ici est d'aller au delà de cette fascination vitrine. Ce n'est pas forcément pour "se dépasser", davantage pour inviter doucement à avoir un rapport plus direct et plus complet avec ces formes. Je ne cherche pas à vous faire intellectualiser ces formes. Vous pouvez le faire, évidemment. Néanmoins ce n'est pas l'objectif principal que je vise par l'écriture de cet article. D'ailleurs, dans une certaine approche du langage, je vous dirais que les lettres sont des formes qui permettent de penser. Tellement commun qu'on n'y songe plus guère en ces termes. Et pourtant !

De type Escher

Photo
Source image : https://cdn.newsapi.com.au/image/v1/2007826bc46aded3177b5a92a6011890

Tore

Photo

Bouteille de Klein

Photo

Ruban de Moebius

Photo

Fractal

Photo

Origami modulaire

Photo

"Deep learning" image generator

Photo

cube en "4D"

Photo

Rubik's Cube

Photo

Des mots en plus

Tout ce qui encourage à penser de façon non-uniquement-linéaire me semble bon à prendre. Il y a certainement d'autres "formes" à ajouter à cette petite liste rapide, si vous pensez à certaines, faites m'en part illico avec plaisir. Hum, maintenant que j'y pense, ne soyons pas dépendant du média pictural statique. Cinéma! Je songe à la série Sense8, à la série The OA, au film Inception, au film Cloud Atlas, Interstellar, 2001 L'Odysée de l'espace notamment, où il est question d'intrication, de "connexions" multi-plans ou multi-"dimensions".
Photo
Photo
Photo
Et bien sûr, ma fiction présente quelques idées connexes >>
Defixion Amatoriae
0 Commentaires

Le WTF, aka dada

7/7/2018

 

un peu de sens, svp !

Aujourd'hui on semble voir de plus en plus de choses qui nous paraissent n'avoir aucun sens. Cela aussi bien dans les produits "culturels" dirons-nous tel les clips musicaux de Nicki Minaj par exemple, que dans les "informations" du monde et du voisinage ou proche. Ah pensons aux séries TV aussi comme Dirk Gently ou American Gods par exemple où plusieurs genres se mélangent allégrement. Et dans les "informations" ou les faits du monde humain contemporain on a par exemple les comportements de certains chefs d’États. Bref je vais pas donner une liste, il s'agit juste de pourvoir à une idée de ce qu'est cette tendance. En réaction au sentiment de manque ou absence de sens on peut parfois adopter une posture résignée de néo-nihilisme retro-conservateur, bref quelque chose de cet acabit. On peut parfois aussi adopter une posture opportune de se dire que puisque rien n'a de sens je fais des trucs sans me préoccuper du sens et des répercussions, ce qui est par exemple caractéristique aux rigidités du "travail" de je fais ce qu'on me demande et le reste basta. On peut aussi adopter une posture de créativité enthousiaste sans pareille, et une moultitude d'autres nuances de comportements changeants.
Photo
Source image >> https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5b/Grifobitonto.JPG

Davantage d'informations

En fait, comment ça se passe ? On évolue dans un monde humain où tout se démultiplie à galopante allure. On a jamais eu autant d'informations à produire/digérer tous les jours. Et dans cette immensité en expansion forcément on est confronté à des éléments qui a une autre époque n'auraient pas été connues donc on aurait pas eu de réaction (forme de traitement de l'information) à cet égard, pas de quoi comparer avec notre connu qui parce qu'il nous paraît connu nous paraît aussi plus cohérent. En réalité, notre familier est déjà une suite cumulée et compactée de grand mix. Notre corps paraît quelque chose de naturel mais en réalité c'est un organisme multi-hybride. Nous sommes déjà dès la base de notre existence une chimère. Mais attention, chimère n'est pas négatif, c'est au contraire plutôt symbole d'union et de partage, de mise en commun. Donc, face à un assemblage d'informations diverses on a de plus en plus de chances de ne pas trouver de sens immédiat, ni de sens tout court.
Photo
Source image >> https://www.blogiism.com/wp-content/uploads/2017/12/nicki-minaj-Starships-birthday-songs-music.jpg

Cohérent, ça tient la route

On a aussi l'impression que tous ces amas d'éléments éparses ne sont pas cohérents. Par exemple au quotidien on boit un café qui a poussé en montagne dans des pays tels l’Éthiopie ou la Bolivie, avec du lait qui vient de Bretagne, des œufs qui viennent des Hauts-de-France. Plus tard dans la matinée on lira un texte écrit il y a 70 ans en Allemagne, puis deux phrases écrites sur une plateforme de micro-bloging depuis l'Inde en langue anglaise, on prendra son vélo dont l'aluminium du cadre et le caoutchouc des pneus proviennent de toute part du monde et acheminées et transformées ailleurs encore, on fera une transaction par un jeu administratif de monnaie passant par des terminaux internationaux, etc. On voit donc qu'au quotidien rares sont les éléments purement locaux, cela nous parait normal dans l'usage tant on ne se préoccupe peu de la provenance et que l'habitude fait la familiarité et donc cette fameuse impression de cohérence. On pourrait alors tout à fait se dire, dans un jugement esthétique que notre quotidien n'a pas de sens, ou n'a plus de sens. Mais comme je viens de l'écrire il s'agit d'un jugement esthétique dont les filtres proviennent de nos capacités de reconnaissances de phénomènes répétitifs. L'accélération des échanges augmente le décalage entre nos perceptions (et capacité de traitement, dont de reconnaissance) et les réalités.
Photo
Source image >> http://4.bp.blogspot.com/-6h-VPpV3XNs/Uv7pYgwlDCI/AAAAAAAADDs/spRezEof_ys/s1600/Brain0.jpg

Tous à dada, c'est wouf !

Quelque part le libéralisme matériel mondial dépasse toutes les espérances des mouvements dadaïstes et surréalistes, de même que l'affranchissement des États par les grandes firmes par exemple dépasse les espérances de l'anarchisme politique. Il n'y a qu'à voir une brocante ou un magasin de type Action où des objets absurdes se côtoient de façon absurde. Exemple ordinaire de brocante : une pseudo statue d’Égypte antique super moche à côté d'un porte éponge métallique avec des oiseaux, à côté d'un album de Oui-oui, à côté d'un chapeau melon, etc.. Ah oui, donc le dada - petit topo - est un mouvement qui revendiquait l'affranchissement de tout souci de cohérence esthétique, surtout de cohérence dite intellectuelle, ou rationalisée. La posture est radicale, et si je comprends et partage une partie de cette pensée, elle me semble réactionnaire somme toute et donc je vous invite à lire mon article sur la critique du langage verbal par exemple. Dans la continuité, le surréalisme à l'heure du village planétaire est aussi partout, et sans être une posture de protestation ou de revendication de la part d'une minorité. Bien entendu, il y a toujours en parallèle un souci de cohérence esthétique/formelle qui nous amène ou nous ramène à une espèce d'uniformisation ou lissage. Avant de classer toute cette dynamique dans un jugement morale négatif, on peut aussi peindre celle-ci en nécessité d'équilibre pour maintient durable de la structure. Imaginez qu'à l'échelle du corps humain classique, un groupe qui pousse très loin une démarche mystique ou artistique ou financier pourrait être l'équivalent d'un agrandissement subite de la main qui triplerait de taille en une heure. Tandis que quand tout grandit en même temps ou presque cela ne pose pas (forcément) de problème car c'est relatif à la structure, à l'ensemble.
Photo

Nouvelle donne, wéwé :p

En réaction à cet accroissement accélérant, on pourrait se dire qu'on n'a pas besoin de continuer à participer à cette dynamique. Mais ce serait une posture vaine et je jugerais même incohérente envers elle-même :). Mais c'est génial, c'est la créativité même que de croiser des éléments qui n'avaient jusqu'à l'heure pas de lien apparent. Cela se décline en tous les domaines, comme des couples multi-culturels, de la cuisine avec des combinaisons toutes fraiches, toutes nouvelles et ravissantes, des études parfaitement transdisciplinaires, des mélanges d'art de science, etc. Ce qu'il faut retenir c'est que la majorité du WTF d'aujourd'hui sera très vite le classique/normal de demain. Le WTF établit en fait de nouveaux codes, ou remixe des codes pour faire naitre une nouvelle donne. Regardez, même dans un domaine qu'on pense bizarrement souvent comme un peu conservateur telle une bibliothèque il y a des livres vieux de millénaires qui côtoient tranquille des livres contemporains, des livres qui présentent des propos en apparence opposés genre "la vie c'est la guerre" à côté de "la vie c'est la paix" lol mais en vrai c'est ça et ça ne pose pas de problème véritable. De façon aussi très concrète, pour ceux qui "bricolent" aka construisent ou réparent des trucs en tout genre, il y a un décalage entre ce qu'on pense faire, ce qu'on a déjà fait et ce qu'on fait sur le moment car chaque situation est unique et des aléas mineurs ou majeurs peuvent se glisser dans nos plans et prévisions, même quand il s'agit de poncer un plancher ou de changer de poignet de porte. On pourrait alors émettre aussi un jugement esthétique et se dire que c'est pas cohérent ou pas "normal", mais si tout est normal... et anormal en même temps.

Remixe tout ça

Ah et donc, évidemment, tout ce qui tient à l'idée de pureté formelle dans le sens de persistance et invariance est mise à mal dans cette perspective. On a en effet toujours cette tendance à considérer les formes comme éternelles et acquises alors qu'elles sont une étape, un instantané, une partie d'un mouvement ou dynamique d'ensemble qui dépasse ses extraits un à un. C'est comme de dire qu'un film de 1h32 n'est en fait qu'une image alors qu'il y a 24 images par seconde ou plus ou une continuité. Si on reste sur cet exemple du film, il est intéressant de noter la linéarité du développement de la narration en images et sons. Imaginons qu'on coupe cette linéarité et qu'on place une scène de fin au début, et une scène du milieu à la fin par exemple, on pourrait alors avoir une tout autre émanation de sens à partir des mêmes éléments, simplement la réorganisation change les effets, dont les effets de perception. C'est de souvenir ce qu'avait fait le réalisateur de Spring breakers, Harmony Korine, par exemple. La liberté du remix donc et de l'exploration de nouvelles combinaisons :) !!!
Ce qui n'est pas l'occasion de manquer de respect et de produire des choses malhonnêtes, évidemment. Il s'agit juste de faire et tester, expérimenter des choses qui peuvent parfois ne pas être comprises par la majorité voire par personne, pas même nous-mêmes, mais sans que ce soit l'objectif d'être hermétique de tout sens. Le but de toute production reste le partage, et un souci de "cohérence" peut être un passage, une partie nécessaire de tout échange. Respecter les spécificité de chacun, les sensibilités de chacun, sans non plus amputer outre mesure ses créations artistiques car ultimement on ne ferait plus rien si on devait en permanence ménager les patterns-recognition de Bébert et Kitty. Mais encore, sans "produire" il s'agit d'avoir une démarche qui questionne à quel point notre familier est déjà totalement composite et pas si parfaitement unitaire. Notre cerveau par exemple est composé selon notre grille de lecture actuelle de trois phases de développement évolutionnaires : reptilien, mammifère, humain (le néo-cortex). Nos légumes et nos jardins sont composés de plantes issues des quatre coins du mondes qui pourtant se côtoient parfaitement "naturellement" au quotidien. Cela peut s'avérer une démarche qui permet plus de compréhension et donc de respect de toutes les différences de l'existence.
Photo
Photo
Art Naïf
Critique du langage verbal
Self-génératif
Réflexe Virtuel
De l'intelligence
0 Commentaires

Cosmologies transhumaines

2/3/2017

 
hexagone cosmologie transhumaine blog

Lire la suite
0 Commentaires

Cinéma & transhumanisme

21/12/2016

 
hexagone blog films transhumanisme

Lire la suite
0 Commentaires
    Flèche carré noir
    carré noir barre
    carré noir signe
    Carré noir flèche
    Flèche carré noir
    Flèche carré noir

    Catégories

    Tout
    Alimentation
    Appli
    Architecture
    Art
    Auto-publication
    BAM
    Champignon
    Cinéma
    Courir
    CQFD
    Cuisine
    Ecologie
    Economie
    Ecrire
    Emotion
    Fiction
    Industrie
    Infusion
    Internet
    Langage
    Livres
    Loco Motion
    Loco-motion
    Logique
    Maintenant
    Meditation
    Mode
    Narration Symbolique
    Nature
    Plante
    Poesie
    Posture
    Présence
    Present
    Question
    Rêver
    Sagesse
    Science
    Social
    Spiritualite
    Technique
    Transhumanisme
    Twitter
    Ville
    Yoga

    Réflex Virtuel Chronique d'un langage émergent Livre
    Améliorer le blog ?

    Archives

    Janvier 2022
    Décembre 2021
    Novembre 2021
    Septembre 2021
    Août 2021
    Juillet 2021
    Juin 2021
    Mai 2021
    Décembre 2020
    Novembre 2020
    Juillet 2020
    Juin 2020
    Mai 2020
    Avril 2020
    Mars 2020
    Février 2020
    Janvier 2020
    Octobre 2019
    Août 2019
    Juillet 2019
    Juin 2019
    Mai 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Février 2019
    Septembre 2018
    Juillet 2018
    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Juin 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Août 2015
    Juillet 2014

    Photo
    Don
Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.