Critique du développement
C'est quoi la croissance au juste ?
décroissance De tout et de rien
Mouvement anti-capitaliste, etc.
L’œuf ou la poule ?
LEs absurdités économiques
De l'autre côté ces accidents actionnent d'autres mécanismes qui peuvent aller du renforcement de la prévention, de structures de soins, de prise en charge par l'assurance, améliorer les dispositif de recherche médicale, de sécurité routière, etc. Augmenter aussi la prudence dans les comportements généraux. Autant de choses qui ne peuvent pas être vu comme des points totalement négatifs. Attention cela ne veut en aucun cas dire qu'il faut encourager les accidents et les maladies! Jamais, car on le voit il y a aussi des pertes autres que celles purement individuelles. Et si tout le monde était malade ou avait des accidents on ne pourrait plus rien produire, et ne plus rien échanger, voire même ne plus se soigner les uns les autres. C'est ridicule. Par contre, ce qu'on peut souligner c'est qu'on réussit à dégager un surplus de positif sur un évènement clairement négatif, et cela est très encourageant.
Si on revient à une analogie biologique, si un individu meurt dans une forêt son corps sera mis à profit par les animaux, les insectes, les bactéries, les arbres, etc. Mais l'écosystème perdra ce qu'apportait l'individu. Le surplus qu'on dégage nous humains profite économiquement certes, mais surtout sur le très long terme profite à la connaissance mondiale. Ici il s'agit d'un raisonnement délicat car il peut vite être mal interprété. Aucun accident n'est souhaitable et ne devrait en principe se produire. Mais ce n'est pas une raison de ne pas essayer d'en dégager quelque chose de positif qui pourrait profiter à tous au futur. On ne peut pas dire que c'est l'économie qui produit tous les accidents et toutes les maladies. On peut reconnaitre que sans voiture il n'y aurait pas d'accident de voiture, mais c'est un raisonnement qui tire à l'absurde, non ?
La référence médiévale
le monde est finit ?
Oui, le pétrole est une ressource finie, et c'est actuellement la ressource qui nous donne un sacré coup de boost mondial niveau productivité et progrès. Mais nous avons d'autres ressources qui elles se renouvellent. Nous avons aussi une optimisation toujours plus grande de toutes nos ressources confondues. Optimisation c'est pouvoir faire plus avec la même quantité ou faire autant avec moins de quantité. Pareil on peut reconnaitre que la croissance sera probablement toujours plus faible. Ce qui est évident car au plus on augmente la richesse au plus il est difficile d'augmenter le pourcentage de croissance. On peut plus facilement connaitre une grande croissance de richesse avec 10€ qu'avec 10k€ à la base. Et au plus on croit, au plus ce pourcentage de croissance est difficile à maintenir.
Ralentir et se recentrer
1. D'abord oui, tout s'accélère et ce n'est pas mauvais en soi, par contre nous ne sommes pas obligé d'accélérer sur tout en même temps. A vrai dire, nous avons même pleins d'opportunités de ralentir sur bien des points de l'existence. Il nous faut les saisir, en être conscient, les savourer. Mais ne nous y trompons pas, ces moments de ralentissement ne sont pas des moyens de "résister" mais simplement de profiter d'une autre façon. Oui, la vitesse n'est pas garante d'efficacité, ni même le volume horaire. Parfois, et moi le premier, nous sommes plus efficaces à ne "rien" faire qu'à s'agiter et stresser pour produire cout que cout. Là par exemple, je viens de faire une pause dans l'écriture de cet article à jouer un peu de tamtam et à prendre un thé pu erh au beurre avec une demi-pomme. Et c'est au sein de ces deux activités que j'ai eu d'autres idées pour continuer cette exploration de la décroissance. Vous voyez que consommer une demi-pomme et 45cl de thé c'est pas vraiment de la consommation caprice excessive et nuisible pour la planète ou l'humanité, ou les cochons d'inde ou je ne sais quelle invocation. Minimalisme donc.
2. Nous voilà au deuxième apport intéressant de la décroissance : le choix. Oui, nous pouvons en principe choisir nos consommations pour que ça aille dans un sens qui nous arrange. Si mon souhait c'est de développer l'économie agricole près de là où j'habite alors je ferais des recherches pour trouver des pommes produites dans les environs et alors je serais content de les trouver et de donner de la monnaie à ces producteurs. Mais si mon souhait c'est de trouver la meilleur pomme en gout car je souhaite me faire plaisir aux papilles, alors je devrais chercher autrement, peut être passer plus de temps, faire plus d'essais, mais peut être qu'à la fin quand je trouverais la pomme qui me ravis gustativement alors j'aurais besoin de moins de pomme en quantité et je serais décroissant sur ce point, après avoir fait des recherches et pleins d'essais. Le tout local parait bien sur le principe mais j'émets de sérieux doutes sur l'efficacité et justement la pertinence décroissante même de ce genre de projet. En fait nous ne pouvons être décroissant que sur certains critères mais jamais sur la totalité. Mais on ne peut pas souhaiter la décroissance globale car cela contredirait les principes mêmes de la décroissance, dont utiliser moins de matières par exemple.
3. Se recentrer. Oui nous pouvons et même devons nous recentrer. On peut se divertir dans tous les sens et on devient même rapidement las de toutes ces opportunités. On les prend (comme beaucoup d'autres éléments d'ailleurs) comme étant acquises et "normales". De ce fait on ne sait plus en profiter vraiment. On ne saisit pas la valeur de chaque production matérielle et culturelle. Si acheter un mug parce qu'il est drôle alors qu'on en a déjà 10 dans l'armoire alors oui on peut dire que c'est un caprice un peu inutile qui nous disperse et ne nous apporte qu'une satisfaction fugace, en plus d'une dépense vaine qui nous prive d'une meilleur allocation de nos ressources financières. Certains disent par exemple qu'il vaut mieux acheter des expériences (comme un voyage) qu'un objet. Mais c'est un peu radical d'étendre ce raisonnement à l'ensemble de la population. Certains n'aiment pas voyager et ont un plaisir énorme et durable à collectionner des figurines ou des tasses par exemple. Peut-on interdire ou blâmer ces personnes qui préfèrent un objet au voyage ? Non, ce serait une atteinte à la liberté/singularité individuelle et une privation forcée. Ces personnes ne consomment pas plus mal que celles qui voyagent. Ce serait une hiérarchie arbitraire contradictoire avec la plupart des grands principes humanistes et des principes décroissants eux-mêmes.
Pour résumer :
- La décroissance est possible sur certains critères spécifiques mais jamais dans l'ensemble des critères, et encore moins tous les critères en simultané.
- Le monde n'est pas finit en interactions, en combinaisons, en affinements, en optimisations, en connaissances, etc.
- On peut parfaitement ralentir sur pleins de domaines pour se recentrer sur ce qui nous importe vraiment. Le plus dur étant peut être de trouver ce qui nous importe vraiment. Et le temps de trouver est autant d'énergie et de monnaie qu'une croissance (ou une catastrophe) seule rend possible.
- La monnaie est plus importante pour l'humanité qu'on ne le pense au premier abord de façon individuelle. Car elle permet de soulever des investissements déterminants pour toute l'humanité.
- Beaucoup de concepts rattachés tant bien que mal à la décroissance sont incompatibles entre eux et s'avèrent fortement rétrogrades.
- La décroissance joue son rôle utile de critique publique, mais ne peut en aucun cas proposer un modèle par définition.
En fait, le progrès n'est pas que de l'ajout, c'est aussi et avant tout laisser tomber des techniques et objets inutiles, encombrants, obsolètes. Donc le progrès est d'une certaine façon décroissant, car il permet de faire plus ou équivalent avec moins. Bien entendu, le processus de recherche essais-erreurs nécessite des ressources avant d'arriver à une technique et technologie qui donne un avantage certain, massif et déterminant. Mais :) bref, ce sera un autre article :)
Ah, encore un petit mot, je veux bien reconnaitre qu'on va nécessairement décroitre sur certains domaines qui nous paraissent primordiales aujourd'hui. C'est possible que la place de la monnaie décroisse dans une société d'abondance. C'est possible que le concept de pays disparaisse ou se fragmente en plus petites entités. C'est possible que la majorité des grosses industries disparaissent rapidement au profit de petites et moyennes productions, dont l'artisanat-qualité est un exemple admirable.
Que pensez-vous de la décroissance ?
Comment en avez-vous entendu parlé ?
Sur quel point vous considérez-vous comme décroissant ?