Explore & Anticipe - blog Valentin
  • Livre
  • Article
  • Grafique
  • Valentin

hygiénisme

12/7/2020

0 Commentaires

 

Propre sur soi

​Que veut-on dire quand on parle d'hygiène ? Être propre, pardi ! Mais ça veut dire quoi être propre ? Oui, c'est bien beau d'invoquer un mot différent, mais ça ne l'explique pas forcément. Un peu à l'image de l'hygiénisme d'ailleurs, à certains égards. Ce qui est propre d'apparence peut ne pas être propre en soi. Le curieux du mot propre est qu'il désigne aussi en français ce qui est soi, à soi, de soi, consubstantiel.

Une chose peut paraître propre sans l'être.
Inversement, une chose peut paraître sale sans l'être.

Est-ce que se laver le corps par exemple constitue une façon de se l'approprier, de le faire sien, de le faire propre ? Car ce qui est sale est étranger, de la boue sur les mollets est de manière évidente aujourd'hui une matière étrangère sur son corps, corps que l'on imagine par défaut comme net, immaculé. Cela questionne les notions de nature, de soi à l'autre, qui est soi et qui est autre.

en phobie

​On voit aussi dans l'hygiène l'idée de contrôle, le "je maitrise la saleté, je sais qui je suis", un ensemble de rituels, parfois de lois tacites ou bien réelles, qui nous enjoint à une conception autoritaire et déterminée de la vie personnelle et collective. Se laver de ses péchés par exemple. Mais aujourd'hui l'hygiénisme peut se contracter par la phobie des poils par exemple. Le poil, même si propre à soi, à son corps, et naturel, est vu comme quelque chose de sale, une chose dont il faut se débarrasser inlassablement. Ce peut aussi être au niveau des idées, au niveau des relations, de la famille, etc. Une pensée dite impure, une personne qu'on jugera toxique, une famille qu'on dira dysfonctionnelle ou oppressive, etc.

Jusqu'où faire le vide ?

​Il y a une dynamique qui peut facilement devenir obsessionnelle dans l'hygiénisme, confinant au besoin impérieux de surenchère, car c'est ne jamais assez propre selon cette perspective. On dira une salle vide plus propre qu'une salle rempli de dizaines d'objets. On dira un corps plus propre si sans poils. On dira un désert plus propre qu'une forêt. On dira un jardin plus propre si il a des lignes bien distinctes, la pelouse bien tondue par exemple que s'il n'y a pas de structure urbaine calquée sur le jardin, etc. Le propre ultime est soi devenu dieu, la totalité, et/ou le néant, le vide suprême. Là où l'on élimine 99% des bactéries régnerait la plus grande propreté selon l'hygiénisme. On voit cela sur les gels hydroalcooliques, mais aussi sur les lessives et autres produits ménagers. La stérilité étant a priori la propreté finale. Ce qu'on observe curieusement avec la notion d'eugénisme.

L'autre et le désordre

L'hygiène comprend aussi la notion de civilisé, qui semble souvent aller avec la notion de soi et de l'autre. "l'ordre est ici, le reste, l'autre est le désordre". On a peur de devenir autre, la contagion. Gestes barrière comme qu'on dit, distanciation sociale (eugénisme ou ingénierie sociale déjà à l’œuvre bien avant la covid). Enfin, la mort elle-même peut être vue comme une saleté, une corruption. Un longévisme latent s'exprime ici.

Si l'on peut être d'accord ou non sur la pertinence de chaque hygiénisme, on peut néanmoins tabler sur la question de la dose. Tout stériliser nécessite des ressources et une attention folle, pour une limite des risques non proportionnelle, ajoutant aussi de potentiels nouveaux risques annexes. Mycoses des mains et des pieds pour ceux qui se lavent souvent par exemple. Il peut donc y avoir des effets contraires, ou inverses à ceux visés initialement par des pratiques hygiéniques. Augmentation des allergies par exemple, ou de la sensibilité à divers pathogènes potentiels.

Quand on époussète une étagère on ne pense pas que l'on détermine ce qui est soi de ce qui est autre. Quand on mange, on favorise telle colonie de micro-organismes sur d'autres. Des sélections s'opèrent à travers chaque geste qu'on dirait anodin pourtant au quotidien. Des questionnements à élucubrer ici et là.
Eugénisme
0 Commentaires

Sociologisme

13/4/2020

0 Commentaires

 

Traits, biais, péché

Dans les "qui suis-je", je demande la socio. On classe cette dernière dans les "sciences" "sociales" et/ou "humaines". Étonnant quand on sait que cette dernière ne voit que des traits communs à des "groupes". Oui, je mets beaucoup de guillemets d'entrée de jeu. C'est qu'il est difficile d'appréhender cette science-fiction dans le contexte actuel où elle est prise pour sérieuse et semble écrasante dans les médias et même les mentalités. La socio est un trait de groupe. Retournons l'arme contre elle-même et contre ceux qui l'emploient. Sinon, qu'y a-t-il d'humain à nier l'individu en ces proportions ? Nous n'avons plus affaire à des individus mais à des traits qui flottent et prennent corps dans des individus. La notion de péché est plus pertinente que cette décoction chamanique conceptuelle. Passons. Ce qui est assez formidable est aussi la notion de "science", peut-être que par souci de légitimité, acquérir l'apparat de science constitue un moyen assez sûr. Pour cela, il faut se saisir de l'épistémologie et surtout de chiffres. La statistique. Une annexion pour défense rhétorique. Si je connais l'épistémologie, ou ai des notions assez solides, alors ce que je fais est sérieux. Si j'utilise des chiffres, avec des calculs statistiques, alors c'est un fait de type incontestable. Qu'il y ait des traits qui soient partagés entre des individus, même des individus qui ne se connaissent pas du tout, me parait évident. Et peut-être que nous n'en parlons pas assez en ces termes. Mais rien de nouveau, aucune innovation, ou pour utiliser un autre champs lexical, aucun apport de cette croyance en la sociologie. Oui, la sociologie est une idéologie. L'idéologie qui dénonce les idéologies. Pratique pour créer un angle mort sur soi-même.

êtes-vous "déconstruits" ?

Vous n'êtes donc plus un humain à part entière mais vous n'êtes qu'un élément d'un groupe ayant un trait commun. Et souvent ça fonctionne par analogie bêta pour aboutir à une causalité pétée. Les cadres (vous êtes un cadre et seulement ça) font caca plus souvent que le reste de la population, ce qui est donc caractéristique du caca-isme. Qu'importe où on commence avec la socio, on va aboutir sur la dénonciation du x-isme. Encore un gros gros point très louche sur le sérieux de cette entreprise. Partir d'une conclusion, d'une conclusion systématique en plus pour produire des chiffres qu'on insère dans une narration qui va en ce sens. Attention, ça ne veut pas dire qu'on ne partage aucun "trait", et qu'il n'y aurait pas de "biais" dans la société. Ce n'est pas l'idée du tout ici dans mon article. Bien au contraire. L'intriguant de cette histoire réside en le n'importe quoi que représente la "discipline" en question. Comme si il fallait avaler toutes les couleuvres de celle-ci pour pouvoir voir les "inégalités", ou divers problèmes potentiels que l'on retrouve dans la société. Je suis donc le véhicule de "traits". Tout comme, selon la psychologie, je serais un paquet de pathologies. D'ailleurs, oui, la socio se présente comme des guérisseurs. Diagnostic sollicité ? Non. Vous êtes malades, faites-vous à l'idée. Vous atteindrez peut-être le saint Graal qu'est de devenir un "déconstruit".

Répétez après moi : c'est culturel

Oui, ce n'est même pas une exagération de ma part, des personnes se désignent elles-mêmes comme étant "déconstruites". Forcément avec l'aura de vertu suprême, de nous sachons. Une constante que l'on retrouve dans cette "discipline", la condescendance d'être plus éveillé, d'être comme en avance sur le reste de la population parce qu'on fait partie du groupe socio. Ironie. Mais ironie réelle. L'autre jour, j'écoutais un podcast du groupe (qu'on dira groupe S). Pendant environ une heure, tous les intervenants répétaient "c'est culturel". Je veux dire, oui, répéter une chose peut nous aider à l'intégrer. Mais ça n'est pas magique. Ce n'est pas en disant "nous sommes des oiseaux comme les autres" que ça sera vraiment le cas. On pourra le croire éventuellement au bout d'un moment, si on réussit à faire diffuser/véhiculer ce trait dans la population, surtout sous forme d'impensée culturel (on est presque au niveau du chien de Palvof là). Une pseudo "science" qui veut se prouver science en montrant qu'elle peut changer la société en matraquant ses principes. Niveau supercherie...

Substrat, mon beau substrat

Donc, êtes-vous "déconstruit" ? Un fondement de l'idéologie du groupe S est que tout serait culturel certes, mais que donc tout serait une "construction", ou "construction sociale" pour insister sur le méme socio. Le formidable de cette présentation des choses est de nier toute idée de nature, et toute idée de complexité ou de réalités multi-niveaux. On retombe dans le stérile débat nature versus culture, où le groupe S d'ailleurs a tranché en faveur de la culture. Chose assez cocasse, cette idée de tout est culture et tout est une construction impliquerait que la société soit liquide comme on dit, une plasticité extrême qui nierait encore plus les différences d'individus et de groupe même. Sachant qu'un groupe selon les S est une entité réel, même le groupe très concret du "je passe ma main dans les cheveux 12 fois plus que la moyenne" par exemple. Tellement d'éléments de base, vraiment de base, clochent dans cette entreprise que je ne sais plus par où commencer. C'est sensé être une science, mais ils font des diagnostics non sollicités et des prédictions, et retombent toujours sur les mêmes conclusions qui dénoncent un biais. Tout est sensé être une construction, sauf la socio évidemment, et donc ce qui implique une société malléable, liquide, tout en utilisant des statistiques sur des traits fixes et des conclusions pré-établies fixes elles-aussi. Tellement d'incohérences tellement flagrantes. On trouve aussi toujours une narration de type marxiste sous-jacente, très binaire, les racistes et les pas racistes, par exemple. Les S prennent toujours la défense des pas x-istes. Une vertu, ou apparat de vertu qui permet de fédérer et de diffuser le trait S dans la population.

ingénierie sociale

La construction sociale, parce que tout est construction est forcément mauvaise, et il faut donc en changer. On peut retrancher les choses, ces soit-disant constructions ne sont pas venus par hasards, et il me paraît difficile de n'avoir aucune "construction". Alors je peux comprendre que la S puisse être une arme pour certains, cela est indéniable. Certains démunis peuvent en tirer quelques avantages, mais comme toujours ou presque, ceux qui en profitent le plus ce sont bien ceux qui peuvent mieux l'utiliser. Ainsi, le pouvoir s'en arme aisément. Vous savez, répéter à un individu qu'il est malade, psychologiquement disons, il va finir par douter, et ce doute est une magnifique aubaine. Pareil pour des échelles extra-individuelles (qui ne sont pas forcément des groupes). Et si on cherche, on peut toujours trouver de quoi nourrir ce doute, et faire basculer dans la narration voulue la cible. Nous avons affaire à de l'ingénierie sociale, et encore, ingénierie est flatteur. L'idée derrière cette expression d'ingénierie sociale est plus de faire voir que l'on peut manipuler à la massue des populations entières, ce qui n'est aucunement la primauté de S, évidemment, mais ce S rigidifie, construit une arme voulue durable. Un beau produit au service de qui voudra/pourra s'en servir à grande échelle.

bande d'X-istes !

Le principe initial de S est louable, et très intéressant. Observer et étudier l'extra-individuel. Oui, il y a des idées, sentiments et actes qui ne sont pas contingents à chaque individu. Rien de nouveau là dedans. Oui, faire de l'introspection volontaire peut s'avérer salvateur parfois, questionner pourquoi et comment on fait ce que nous faisons. Encore une fois, rien de nouveau ici. En attendant, on est réduit à des accusations de racisme et autres x-ismes sur chaque chose. La censure atteint des sommets, surtout l'auto-censure. On préfère même cacher la vérité parfois pour ne pas s'attirer les foudres des S. On déconstruit la famille, on déconstruit tout ce qui est possible. Diviser pour mieux régner. Classique. Assurer la pérennité d'une population en zappant tous ses fondements. Un terrorisme bien sournois. D'ailleurs, le terrorisme est une stratégie certainement issue ou plutôt perfectionnée par les outils S. Chacun devient un tyran. On peut même souhaiter une "mort sociale" à autrui, comme on a déjà pu lire et entendre ici et là. Le bilan n'est pas positif du tout. Comment vendre la S ? Parce qu'il faut bien de la monnaie. Il y a d'autres moyens de diffusion. Ils sont à l’œuvre, et c'est un monstre.
0 Commentaires

Éthique et société

1/2/2020

0 Commentaires

 
Un peu hésitant sur le titre. Gardons-le ainsi pour le moment.

A l'orée de cet article, je m'interroge en fait sur l'évolution de notre perception de l'éthique, de ce qui est "éthique". Évidemment, il y a une variation temporelle et géographique sur l'éthique. Songeons au cannibalisme "normal" de certaines tribus auparavant. La peine de mort est toujours d'actualité dans certains pays. Certains parlent du "génocide" des animaux de ferme. On commence à considérer que les arbres et, de façon plus globale, tous les végétaux peuvent être sensibles et ont une vie digne aussi. Est-ce que le fait de manger surtout des vaches et pas des mâles traduit un sexisme espéciste ? On accorde une existence morale à des rivières. Comme on classe et protège quantité de bâtiments et quartiers en France. Le patrimoine immatériel aussi est classé. Puis, des personnes qui s'identifient à un sexe qui n'est pas le leur (transgenre, transexuel), voire à une espèce qui n'est pas la leur (otherkin). Certains sont prêt à considérer d'arrêter toute l'agriculture pour l'extraction de nutriment via exploitation microbienne génétiquement modifiée. Certains tombent amoureux de programmes informatiques. On peut violer par un regard, ou oppresser la gente féminine en augmentant l'angle d'ouverture des jambes quand on est assis. On est raciste en buvant du lait. On pourrait continuer ainsi longtemps. A travers tout cela se dégage une tendance nette à la virtualisation, comme je tentais de l'exposer dans l'article précédent. Mais aussi par là un déplacement des perceptions de l'éthique. Comment fait-on pour se laver les mains face à une épidémie virtuelle ? Une monnaie virtuelle semble basée sur un procédé plus solide que la monnaie étatique. Bref, l'ensemble des filtres élémentaires constituants notre perception s'en retrouve chamboulé. En même temps, il y a une normalisation de l'avortement et de l'auto-stérilisation, on va vers une marchandisation de la reproduction, de la génétique et autre, on utilise toujours plus de pétrole, etc. Il ne faudrait pas aller trop vite en se croyant plus éthique que le passé. Cela me fait penser aux accusations de racisme anachronique. On va chercher des textes, parfois de milliers d'années, et les dévaluer en y voyant du racisme et autres tares-obsessions contemporaines. Autodafé ordinaire.

On fait du sur-mesure pour chaque groupe, caractéristique (sexe, sexualité, identité de genre, origine parfois sur plusieurs générations, religion, etc.) et par là nie les individus, et s'enferme dans des incompatibilités irrémédiables. L'éthique en formation pose aussi des problèmes majeurs car cette éthique part de postulats où le réel serait autre, plastique, pourrait être très différent. Comme s'arrêter de manger de la viande, mais aussi s'arrêter de manger tout court tout "aliment" provenant de l'exploitation du vivant. Ou comme changer de sexe, ce qui ne peut aujourd'hui aboutir qu'à être un entre deux par prothèses chimiques et chirurgicales dont aussi amputation. On devrait aussi ne plus s'habiller, ne plus se déplacer, et peut-être même ne plus exister en terme biologique car ça prend des ressources et de la place, qui (invocation de la rationalité) pourraient être "mieux" utilisées. Et, quelque part, on ne peut pas être en total désaccord avec l'ensemble de ces hypothèses flexibles et plastiques. Il y a un appel à la liberté d'être pour laquelle on ne peut pas être insensible. Bien que souvent ça ne soit qu'une narration étrange d'émancipation fantasmagorique, on ne peut que saluer cette volonté, même si imaginaire en l'état. Une éthique ambitieuse, pourquoi pas ! Mais attention aux effets annexes, connexes, ainsi qu'aux postulats de base. En fait, bien souvent on considère le "construit" comme mauvais par définition, et c'est cela que beaucoup prennent pour postulat de base, ce qui ne l'est pas justement. Cette nouvelle "éthique", qui accordera peut-être aux virus une protection contre l'espècisme d'origine humaine, sera peut-être tout ce qu'il y a de plus normal prochainement, peut-être même qu'elle sera obsolète elle-même devant de nouvelles revendications plus poussées encore (dont certaines - beaucoup ? - ont déjà été émises dans le passé). Encore faudrait-il que les postulats (accessoirement le réel) suivent cette lancée.

Je ne voudrais pas qu'on se retrouve, comme dans le scenario du livre de Stanislas Lem - Le congrès de futurologie, dans une situation de pauvreté et de misère absolue masquée par un apparat chimique qui nous fait croire/voir que tout est comme on veut, au mieux. Un virtuel faux, qui maquille.
Virtualisation
Sexualité
Espècisme
0 Commentaires

Sexualité

17/1/2020

0 Commentaires

 
Parler de sexualité. Drôle d'idée. Le sexe c'est ne pas - ne plus - parler justement. Ou comme l'expression retenue le dit, a contrario, "les mots sont des substituts de substances corporelles". On ne parle plus, comme la danse, on ne parle plus. Soulagement du stress verbal. Ainsi que nous voyons la chose souvent.

Cette thématique n'est pas nouvelle ici, et je fais des recoupements dans cet article avec plusieurs thèmes déjà abordés. La perspective est différente.

Transmettre la vie

Je compte d'abord rappeler un ordre élémentaire. Transmettre la vie est l'essence de la vie. Et au niveau biologique cela passe par la reproduction sexuelle. Dans le vivant, tout ne suit pas cette voie de reproduction. Des végétaux, des bactéries et autres peuvent n'avoir aucun recours sexuel pour se reproduire. Néanmoins, pour l'humain, c'est indispensable. Nous existons pour transmettre, car nous sommes nous aussi une transmission. Aussi simple que cela. Donc, être fertile, transmettre la vie est la finalité. Pour cela nous devons obligatoirement passer par la sexualité. La seule sexualité qui marche en ce sens est homme/femme. Toutes les autres sexualités sont par définition stériles. A vrai dire, promouvoir les autres sexualités (autre que h/f) équivaut à stériliser, ce qui constitue une forme d'eugénisme. Aujourd'hui, beaucoup célèbrent la stérilité, que ce soit par les sexualités non-hétéros, ou par la vasectomie, ou le changement de sexe, ou la contraception massive systématique, ou une alimentation déséquilibrée (que végétale), ou la privation d'attention, etc. Les raisons invoquées sont forcément diverses, la diversion amenant la diversion. Le chaos. La dispersion. Cette dynamique. On peut donc invoquer l'écologie, "la planète", mais aussi l'émancipation ou la liberté, le droit au narcissisme matérialiste, à la jouissance sans entrave, etc. Il y a des mécanismes de compensation en chaîne. Si je ne suis pas fertile entièrement, je serais fertile avec une personne dans la sexualité (le sexualisme). Si je ne suis pas fertile dans la sexualité avec une autre personne, je serais fertile avec moi-même (masturbation, pornographie, objets-machines, stimuli visuel, etc.). Le plus satisfaisant sera ce qu'il y a de plus entier, de plus complet. On ne peut pas se reproduire avec une image sur un écran. Le sexualisme nécessite forcément plus de fréquence, car moins entier. De même, la masturbation peut certes apporter du plaisir sur le moment (très court), mais retomber aussi vite, et plus bas encore, d'où la nécessité d'y revenir. Il y a un effet d'entrainement. Sans compter que l’énergie qui va au sexe, ne peut pas aller ailleurs en même temps. Le corps doit créer du sperme, aussi, pour l'homme. Si cette ressource est sans cesse épuisée cela demandera beaucoup de ressources au final. De quoi ne pas prendre à la légère les anciennes observations qui ont conduit à nous défaire socialement de la masturbation et du sexualisme.

OPA BB

Maintenant, nous avons le recours à diverses technologies, dont la PMA, pour permettre une diversification (dispersion, division) des moyen de reproduction. Un couple stérile peut bénéficier de plus de chances d'avoir un enfant, de se reproduire. Dont des couples non-hétéros qui sont absolument stériles par définition. Si combattre l'infertilité semble forcément une belle option pour les concernés, pourquoi encourager l'infertilité en amont ? La PMA aboutit à marchandiser le corps, marchandiser la reproduction, le fœtus et le bébé, à un eugénisme systémique, et enfin à encourager une OPA sur l'essence même de la vie. Perte de souveraineté élémentaire. De la même façon que la pornographie n'augmente pas la fertilité, seulement les désirs, la PMA n'augmente pas la fertilité, seulement les désirs. On voit déjà que l'accouchement devient de plus en plus technique, de plus en plus cher aussi, et dans le processus économique de recherche de nouveaux marchés, nous avons la conception. Bonjour, je suis designer spécialisé dans l'expérience géniteur. Curieusement, ceux qui réclament le plus la PMA et autres recours sont ceux qui revendiquent le plus le sexualisme (les non hétéros), alors que la PMA consiste à désexualiser la reproduction. La liberté par la privation (et la privatisation). Si on désexualise la reproduction, il nous faudra toujours plus de sexualisme. Les techniques de type PMA seront la norme, l'obligation même pour tous ceux qui veulent posséder un enfant, pour imiter un couple traditionnel, à moins que même le couple soit une idée à déconstruire (détruire) de laquelle on devrait s'émanciper encore.

Saturation  et abstinence

La religion a proposé plein de suggestions sur la sexualité. Dans des traditions non-chrétiennes, on a recours à l'excision, et la circoncision pour diminuer le plaisir selon ce qui est invoqué. Comme si le plaisir érogène ne pouvait pas se retrouver ailleurs aussi. Déplacement du problème. Sinon, à la louche, transformer les femmes en boites aux lettres afin de ne pas être tenté de faire un enfant à une cheville ou une nuque au passage. L'abstinence est souvent vue comme une pratique rétrograde aujourd'hui, car on nous force à l'incontinence sexuelle, tout en réprimant le "toxique" ici et là quand ça arrange. Les "viols" du regard, qui rejoignent curieusement la manière de penser ayant conduit à la méthode boites aux lettres. Sinon, traditionnellement, dans la chrétienté, il y a eu l'abstinence, jusqu'au mariage, puis enfants. L'abstinence ne diminue pas la fertilité. L'abstinence agit en amont, et diminue le sexualisme vide (comme on a des aliments à calorie-vide comme on dit). Le sexualisme est une pratique qui se veut comme pour se rassurer de sa fertilité tout en étant stérile par essence. On est pas loin de la roue du hamster, où comment se rendre à la boucherie du coin en marchant sur un tapis roulant d'intérieur. Les constructions morales sur ce sujet, ne sont pas stupides, elles ont été établies sur des générations pour des problèmes qu'on connaissait déjà depuis longtemps. Ce qu'il y a de nouveau aujourd'hui est la virtualisation de nos modes de pensées, de notre mentalité. On a du mal à distinguer ce qui est virtuel de ce qui est bien concret. On met tout sur un même plan, et sommes incapables de faire des distinctions basiques. On n'a jamais été autant saturé d'images et de références sexuelles, et pourtant la libido est en baisse partout dans le monde (et la fertilité aussi, et les naissances aussi). Je dis "pourtant" mais c'est logique en réalité.

Sacrifier à Venus et à l'IA

Pendant que j'y pense, la sexualité isolée est une sorte de biohacking (comme on dit), de même que la masturbation et autres. On essai d'obtenir un plaisir en trompant le corps, et en trompant l'esprit aussi. On essai de tromper le corps en mangeant une galette de céréale à la place de la viande. Au bout d'un moment le corps/l'esprit ne se laisse plus avoir. C'est comme mentir systématiquement à autrui. Au début ça peut aller, on tolère le mensonge, mais arrivé un certains temps, ça suffit. Voyez cela comme une morale si vous le voulez, mais c'est plus que ça, c'est de la simple observation des mécanismes. Il ne s'agit pas de dire qu'il faudrait forcément arrêter tout le sexualisme et autre, mais déjà au moins reconnaitre l'ordre des choses. Se reproduire c'est se reproduire biologiquement mais pas que. C'est aussi assurer une continuité culturelle. Les deux ensemble peuvent se faire par le couple marié homme-femme, l'éternel. Sans la consommation (mercantile) du mariage/divorce, sans la consommation du bébé sur catalogue. Voyons que derrière ces idées d'émancipation, on a affaire à une perte inimaginable de souveraineté, d’entièreté,  de satisfaction. On est dans la guerre au biologique après la guerre à la religion monothéiste. Sacrifier à Vénus, et autres dieux. Polythéisme technicisé. Sachons où nous sommes.
Eugénisme
Sexe et Amour au futur
Spiritualité, magie et occultisme
0 Commentaires

aujourd'hui l'eugénisme

28/6/2019

0 Commentaires

 
Oui, deuxième article sur l'eugénisme, ça me travaille. Le premier, à vrai dire, posait surtout la question d'entrée : l'eugénisme, c'est quoi ? Dans ce présent article, je m'attache à observer comment l'eugénisme se manifeste aujourd'hui.

sélections permanentes

L'eugénisme est sélectionner des traits à conserver et des traits à supprimer. La nature agit en permanence par ce biais, il y a même une théorie de l'évolution dont la sélection naturelle occupe une belle place. Pour la suite, on va alors parler de l'opposition entre nature et culture, discussion totalement stérile. Culture est simple continuité de nature, une simple facette ou encore expression, un sous-ensemble. Donc, on pourrait dire que la nature est eugéniste parce qu'elle ne fait pas survivre toutes les formes de vie, modifie celles qui survivent. Néanmoins, ce processus n'est pas vers un progrès, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'amélioration. A vrai dire, il n'y a aucune excuse, c'est un processus. Comme nous sommes la nature nous aussi - oui oui - nous sommes sujets et objets de sélections permanentes. Nous sommes tous eugénistes, consciemment ou non, délibérément ou non. La différence réside dans le degré de systématisation, l'échelle où des idées, lois, coutumes s'appliquent. Pour plus d'explications sur l'eugénisme, je vous renvoie vers mon premier article à ce propos. 

diminution = amélioration

On pourrait examiner les eugénismes plus anciens, ceux toujours d'actualité (comme le féminicide). Néanmoins, dans cet article, je voudrais surtout mettre en avant les nouvelles formes d'eugénisme, celles qui nous prennent aujourd'hui au grand jour et qui passent inaperçues. L'eugénisme comme ingénierie sociale ne focalise plus nécessairement sur l'amélioration des populations, des individus. Il est dans la diminution, dans l'affaiblissement, la captation. La technologie est une force importante de notre vie présente, et, à ce titre, elle participe énormément à ce néo-eugénisme. Surtout dans la façon dont elle est conduite aujourd'hui, on peut clairement y déceler des intentions précises, qui sont loin de tenir de la philanthropie. Donc, pour tenter de marquer une étape ici, je dirais que le néo-eugénisme vient aujourd'hui des technologies, du sociologisme et de l'écologisme.
Photo
Photo
Photo

Loin de l'image populaire

Avant d'avoir étudié un bon livre sur le sujet, complété et mêlé de méditations personnelles, je me fiais aux images de la culture par défaut, et voyait en l'eugénisme quelque chose de :
- Passé
- Concernant des savants-fous 
- Venant de nazis

Ces images/idées, je pense qu'elles sont partagées par beaucoup. On ne saisit pas bien ce qu'est l'eugénisme, on y est aveugle presque. Et se reposer sur les images populaires de la culture c'est considérer que comme c'est "passé", ça n'existe plus aujourd'hui. Que comme ça concerne des savants-fous, tout le reste de la population est forcément exempte de toute forme d'eugénisme. Et enfin, que si on est contre les nazis, les néo-nazis, (ou pro anti-fachiste et autres labels du même acabit) on est forcément le contraire d'eugéniste. Trois erreurs.

T'es pour ou contre ?

Contrairement à nos idées reçues donc, l'eugénisme n'est pas révolu, il est bien présent, et je dirais même probablement plus présent aujourd'hui qu'hier. Il n'est pas aussi brutal dans sa présentation qu'auparavant, il est diffus, indirect, et un peu partout. On attend par exemple que l'eugénisme se manifeste dans certains milieux, comme l'extrême droite, ou certains conservateurs purs et durs, alors qu'il émerge avec force des "sciences" "sociales", du politiquement correct actuel, des milieux supposés progressistes. Aujourd'hui, on a comme abandonné l'idée de progrès physique, car ce serait offensant. Il y a donc déplacement de cette volonté de progrès vers le technologique et la morale. On peut améliorer ses technologies, on est même encouragé à sans cesse les "améliorer" (càd les remplacer). Et la morale, ou plutôt moralisme, est d'être "ouvert" à toutes les spécificités, "ouvert" au point d'en faire carrément la promotion, ou mieux de les adopter sur soi. Derrière les eugénismes, il y a toujours le spectre du progrès. Avec toujours cet implicite incisif : si tu n'es pas POUR en tout point, tu es rétrograde et donc offensant, aka criminel presque et que tu justifies toutes les bêtises et stupidités de l'humanité. Non, ne pas être pro-homosexuel n'est pas être anti-homo, n'est pas justifier les attaques à l'encontre de ces personnes définies sur cette sexualité. Mais nous aborderons la sexualité plus tard. L'idée ici est que l'eugénisme est véhiculée par différents mouvements intouchables (néo-censure).

Pourquoi & comment

Les anglophones utilisent, comme nous francophones, le terme eugenic, en y proposant toutefois une variation via le terme dysgenic. Ça n'est pas tellement différent à mon sens, étant donné qu'il s'agit une partie/forme de l'eugénisme. Certains appellent ça aussi ingénierie sociale. L'eugénisme agit sur différents plans : environnement, alimentation, sexualité, culture.


Avant de plonger plus avant dans chacun de ces plans, posons-nous la question de pourquoi et comment. Il est possible que ces néo-eugénismes soient VOLONTAIRES, planifiés par certaines personnes/institutions. Comme il est possible que ce ne soit qu'ACCIDENTEL, ou par la force des choses. Ou encore, un mélange des deux. Si on dit que c'est planifié, alors on pourra nous accuser de complotisme, sorte de carte Yu-Gi-Oh du discours pour disqualifier massivement des gens et des propos (critique de la zété). Une chose peut ne pas être intentionnelle en totalité, mais être récupérée ensuite. Ça ce n'est pas du complotisme. Une chose peut obéir à des intérêts dont on a peu conscience ou qu'on n'imagine pas. En achetant un pot de fromage blanc, on ne s'imagine pas à chaque fois qu'il y a une horde de gens qui réfléchissent à comment nous le faire acheter, ce n'est pas du complotisme c'est simplement des intérêts et des tactiques comportementales, de vente. 
Photo
Cybernétique

voilà une population. On coupe où ?

​On peut donc s'interroger. Est-ce possible que ce soit volontaire ? Oui, parfaitement, la question est plus dans quelle proportion. Ce qui résulte de l'accident ou du développement spontané est difficile à cerner, car il y a de multiples sources difficiles à dégager de l'ensemble (sur la causalité). Voilà pourquoi on va en priorité se focaliser sur ce qui peut tenir de l'eugénisme intentionnel. Avant d'essayer d'identifier qui, on va essayer d'identifier le pourquoi. Quelles peuvent être les motivations et les motifs à promouvoir l'eugénisme délibérément aujourd'hui ? Il peut y avoir des idées de contrôle de population, notamment dans le sens d'un malthusianisme comme on dit, càd en gros qu'il y aurait trop de gens rapport aux ressources de la planète, donc il faudrait limiter la population, la réduire, et surtout en focalisant sur les populations qui nous gênent. Malthus proposait de limiter les pauvres surtout. Globalement parce qu'ils saboteraient le progrès des riches au sein d'une nation, et qu'ils se reproduiraient plus et plus vite. Aujourd'hui les excuses peuvent être un peu différentes. Certains "écologistes" appuient cette idée de devoir diminuer la population mondiale, mais on ne focalise plus tellement sur les pauvres, notamment parce qu'ils sont une ressource importante de revenus et de main d’œuvre pour de "grandes" entreprises. Exemple des canettes de bière forte pas chères, ou des milliers de sucreries emballées, pour "l'alimentation" (big food).
Photo
Photo
Photo
Photo

Mondialisme systémique

L'idée néo-eugéniste est donc de focaliser sur une diminution qualitative dirons-nous de la population. Pas besoin de les éliminer en masse, de toute façon c'est difficilement réalisable dans le contexte actuel, mais par contre on peut les amoindrir, les circonscrire, les affaiblir, et ils peuvent même en être eux-mêmes les promoteurs. Ayant étudié un peu le marketing, le levier "morale" est juste très puissant. On peut donc être porteur volontaire d'une "lutte" spécifique en pensant n'agir que sur le domaine spécifique de cette lutte, tout en étant porteur d'autres intérêts par ailleurs, à notre insu. On peut être séduit par des idées solution-à-tout et ainsi casser des situations qui marchent ou "normales", pour obéir à des lubies destructrices. Ainsi, nous ne sommes en intention (et consciemment) pas forcément eugéniste mais dans les faits si. Comme dit dans le premier article sur l'eugénisme, nous sommes tous eugénistes, mais à différent degré, et surtout si nous forçons une voie, voulons l'imposer massivement. Donc, avant l'eugénisme c'était qu'il fallait avoir des gens forts pour la nation. Maintenant c'est : avoir des gens faibles (moins fertiles) est intéressants pour le marché mondial. Comme on le voit donc, les grosses entreprises mondiales (big food, big pharma) peuvent pousser l'eugénisme, le mondialisme tout autant. Cela n'est pas dire que les grosses entreprises ou la mondialisation c'est mal (bien que l'effet d'échelle suffit à nuire durablement et profondément), mais que ce systémisme pousse à l'eugénisme comme jamais auparavant. Enfin, pour revenir à l'écologie, les anti-natalistes sont haut et fort des eugénistes qui évidemment prônent des vertus comme "sauver le monde". Et évidemment, être contre l'écologisme n'est pas vouloir polluer, ni encourager les gens à polluer ou détruire la nature.
Photo

"Construction sociale"

​Cette dernière remarque me permet d'aborder le sujet du contrôle eugénique des populations par la sexualité. Oui, je vais parler de l'homosexualité, de certains féminismes et des trans-ceci-cela. Avez-vous remarqué le drapeau arc-en-ciel fleurir sur toutes les plateformes ? Avez-vous remarqué de plus en plus de séries et autres sources de culture de masse présenter toujours plus l'homosexualité et les trans ? Aujourd'hui, il y a un tel politiquement correct autour de ces questions que toute critique, même mineure est illico reçue comme une attaque frontale justifiant toutes les oppressions du monde. Dans les faits, il est vrai qu'on peut avoir des désirs naturellement pour des personnes de même sexe, mais cela n'implique pas d'en faire la promotion à grande échelle. Défendre ces personnes contre les agressions et oppressions qu'elles subissent n'implique pas d'en faire la promotion, d'en faire des références culturelles de masse. Curieusement, des gens disent qu'un artiste qu'on va classer rapidement extrême droite véhicule forcément des idées d'extrême droite via son art, mais qu'un artiste homosexuel ne véhicule jamais l'homosexualité via son art. Double discours. 

Question de repères et de nature

Si on est homosexuel, nous ne sommes pas eugéniste, bien que la fertilité gay soit quasi nulle (sauf par divers procédés, dont techniques, indirectement). Mais promouvoir, orienter massivement des gens vers cette orientation sexuelle est eugéniste. De même que certains sociologismes, dont certains féminismes en sont gavés jusqu'à la moelle, véhiculent des comportements eugénistes sous couvert d'améliorer ceci cela (progrès morale toujours). Rappelons que le ​plus simple fondement de la société est l'hétérosexualité, au moins biologiquement fondamental. Si on a des "constructions sociales" hétéros ce n'est pas pour faire joli. Les "constructions sociales" sont une continuité de la biologie. Et le fait que ce soit peut-être en partie des "constructions" n'implique pas qu'il faille les détruire et les remplacer par... des constructions sociales qui pour le coup sont vraiment des constructions sociales. Avec les références culturelles promouvant l'homosexualité au nom de je ne sais quel combo de vertus intouchables, des jeunes peuvent effectivement baser leur identité sur ces "possibles" parce qu'ils y sont encouragés et que leur nécessité de plaisir sexuelle s'adapte au marché. Oui, une personne peut se sentir naturellement, dès tout petit, homosexuelle, et alors, dans ces circonstances précises, avoir des repères et la possibilité d'explorer cette nature s'avère forcément "bien" pour elle. Ce qui n'implique pas d'imposer des références minoritaires à la majorité qui elle est naturellement la plus solide (pour éviter le mot normal). Je reprécise donc, la question n'est pas de dire si l'homosexualité c'est bien ou mal. Ce qui est eugénique est de promouvoir l'homosexualité, ce n'est pas bon pour une société à terme, et pas forcément bon pour les identités et le confort mental de chacun. Ces identités focalisent l'attention et détourne l'attention d'autres sujets

Si t'es pas [x]-iste t'es contre les [x]

Je ne parle pas, dans cet article, des eugénismes plus anciens, je vais focaliser sur les nouvelles formes en priorité. Cependant, pour introduire ce paragraphe, rappelons qu'il n'y a pas si longtemps, il y avait dans des pays "progressistes" des espèces de programmes pour que des gens puissent "volontairement" se stériliser, sur des critères étranges comme l'addiction, avoir fait des crises d'angoisse, une dépression, avoir une malformation, même minime, etc. Auparavant, certains ont même envisagé de stériliser les personnes myopes, mais devant le nombre... et maintenant nous sommes quasiment tous myopes. Un ancien eugénisme, toujours d'actualité, est les violences faites aux femmes. Mais de façon ironique, certains féminismes actuels participent d'un néo-eugénisme à son tour. Nous voyons la complexité du sujet. Il y a plusieurs sortes de féminisme évidemment, plusieurs degrés. Certains flirtent carrément avec de l'anti-masculin, une diabolisation de toute personne de sexe masculin. Mais, d'abord, le féminisme est un bon exemple du détournement d'attention orchestré un peu partout. D'un coup, en l'espace de quelques années seulement tout Hollywood et autres institutions se mettent à tout convertir au "féminin" (peut-on appeler ça féminisme ?). Certains n'hésitent pas à tailler Hollywood et le grand marché-monde, mais quand il représente les femmes, là, rien à dire, comme si tous les travers étaient effacés ou excusés parce que [féminisme].

Précisons quand même - avant de me faire conspuer - que je ne suis pas pour toutes ces débilités et abominations réservées aux individus de sexe féminin (en fait, à personne, pour aucun trait spécifique, sous aucun prétexte). Je ne dis pas qu'il n'y ai rien à faire/dire sur le sujet. Car évidemment, en premier lieu, toutes les violences faites aux individus de sexe féminin sont un eugénisme systémique, qui, précisons-le - ça me fait bizarre de devoir le préciser d'ailleurs - n'est en aucun cas justifiable, et dans tous les cas condamnable. Néanmoins, certains féminismes actuels sont indéniablement porteuses de néo-eugénismes. Comment ? Par la capitalisation de l'attention, comme dit au dessus, car les militantismes servent d'autres intérêts indirectement, ne soyons pas dupes. Mais aussi parce que beaucoup de verbalisme et de théories accompagnent le féminisme. Suivant la narration sociologisante afférente, avant même d'avoir des relations réelles, les garçons sont dépeints comme des monstres en puissance (sauf quand gay) et les filles comme des victimes du masculinisme ou je ne sais quoi. Le féminisme participe aux néo-eugénismes en brouillant tous les repères naturels les plus élémentaires, en détournant du couple naturel beaucoup d'individus, en encourageant l'homosexualité dans des proportions hors de toute mesure, accentue la solitude, donc diminue tout le monde sous couvert d'augmenter (ce n'est plus le surhomme mais la surfemme) les individus féminins. Dire qu'une partie du féminisme actuel participe directement aux eugénismes contemporains n'équivaut pas à dire que tous les hommes sont "sains", etc. Ce n'est pas le sujet ici. Ah et pour souligner le côté très compliqué de toutes ces luttes, n'oublions pas que l'homosexualité masculine peut flirter avec la misogynie, et l'homosexualité féminine avec la misandrie. Ainsi de suite. Voyez que ce n'est pas simple. Donc, sans dire évidemment que les féminismes actuels en soient entièrement responsables, ils y participent activement, c'est indéniable. Et que ce soit intentionnel ou non n'est d'aucune pertinence ici.

LE rasoir d'ockham appliqué à la société

​Ensuite, il y a toutes les histoires de genres qui seraient donc des identités qu'on pourrait changer comme ça. Un homme devient femme, ou un homme devient ni-homme-ni-femme ou mi-homme-mi-femme, un quart, trois quarts, etc. Tant mieux pour les personnes qui veulent vivre leur expérience, mais on ne peut pas qualifier ça de normal, ni le promouvoir. Des tout jeunes qui idolâtraient un groupe de musique auparavant peuvent aujourd'hui décider de focaliser sur une identité de genre qui serait différente ou atypique. L'exploration existentielle est toujours bonne à prendre pour chacun à sa façon, mais encore une fois pas besoin de promouvoir, de faire des néo-martyres modèles. Tout ce qui brouille les repères les plus simples, simples pour une raison des plus élémentaires, participe d'un eugénisme, même si ce n'est pas intentionnel. Pour les adeptes de la logique, j'invoque ici le rasoir d’Ockham appliqué à la société, dont sexualité. La théorie du genre c'est promouvoir la flexibilité, la souplesse, la "société liquide". Une autre façon de la décrire est le mot dissolution, par exemple, ou le mot nihilisme. Comme on peut (à peu près) changer de genre/sexe aujourd'hui, on va forcément en faire une obsession, la difficulté sociale inhérente accentuera la chose, cela va pendre un temps immense, nous privant d'attention pour autre chose.

Pornono

​​Le porno n'est pas en reste, et ça nous permettra ici d'enchaîner sur les technologies comme facteur d’eugénisme. Le porno c'est simplement produire des représentations sexuelles, c'est de la sexualité différée via média. Ça peut donc être de la peinture, oui, mais aussi de la littérature, ou... des dickpics, et des défilés. Aujourd'hui, quand on dit porno, on ne pense qu'aux plateformes de vidéos "gratuites" de masse. Ce porno, par définition, diffuse des représentations en décalage avec la réalité, capte l'attention et les désirs. Si personne ne peut nier le côté stimulant immédiat, ni parfois une esthétique qui en ravie certains, personne ne va en même temps dire que ça facilite les relations "saines". Le temps qu'on passe à regarder du porno est autant de temps qu'on ne passe pas ailleurs, dont dans des relations directes et plus symétriques ou mutuelles (et "réelle") que la masturbation individuelle devant écran. Recevoir des dickpics non sollicitées prive d'attention sur le coup, mais en fond aussi ces gestes pornos restent en tête, on doit gérer ces images brutes, sans contextes. Pareil pour les sollicitations IRL incessantes en verbal écrit/oral, ou gestuel, incitant à du porno. Pour revenir à des considérations plus large, l'exploration de la transgression peut nous amener à des impasses individuelles mais surtout collectives. On ne va jamais se reproduire avec un écran, ni avec une image (sauf virtuellement ou mentalement ou encore d'une certaines façon "spirituellement"), excitation à vide en dehors de la transmission de la vie.

La vie, cette chose technique

​Maintenant, allons sur la technologie. D'abord restons sur le lien avec la sexualité. On l'a vu, le porno aujourd'hui est clairement permis massivement par les technologies. Et il y a un double discours, d'un côté il y a l'accès à du porno très facilement et de l'autre des plateformes font des censures néo-puritaines, pour se faire mousser de vertus protectrices. Imposture bien pratique, rien de nouveau. Les technologies reformulent notre vie, mais il y a une tendance à l'isolation, la solitude involontaire, subie car systémique. Cette isolation n'a peut-être pas été voulue au début, mais les faits sont là aujourd'hui. Peut-être que cela va changer à l'avenir. Les technologies permettent d'augmenter certaines fertilités, ou d'avoir des recours. PMA GPA. Qu'une personne puisse enfin enfanter ou élever "son" enfant est génial, évidemment, car cette volonté de transmettre, d'être parent, est la plus fondamentale, humaine.

Mais cette technologie ne se limite pas à cet aspect plutôt positif. Dans les faits, elle contribue à brouiller les repères les plus simples, de faire de la vie quelque chose de technique, et de marchand. Encore une fois, une personne a le droit de se faire de la monnaie en vendant des techniques de fertilité, là n'est pas la question. Dans les faits cela marchandise la vie, et surtout la transmission la plus élémentaire de la vie. Pas anodin. Ça a des répercussions par ailleurs aussi. Dans l'ensemble, il est possible que ce recours technique déprécie toute la maternité, la grossesse, l'enfantement, et le couple, chez beaucoup. Évidemment, ça ne veut pas dire que la grossesse est forcément merveilleuse pour toutes, qu'elle est sans risque, ni qu'elle est obligatoire lol. Là n'est pas la question. Je précise à chaque fois parce que je sais qu'on peut prendre de travers ces sujets devenus tabous, indiscutables. Mais quand on entend des jeunes dire que l'enfant est comme un parasite, ou symbole de l'exploitation des femmes, il y a de quoi se poser des questions.

Pas bloqué

​​Une misanthropie se dégage toujours de ces eugénismes inconscients/inavoués. La sexualité n'est qu'un plaisir (quasi obligatoire et démonstratif d'ailleurs) et a perdu tout sens supérieur. Toutes ces nouvelles identités sexuelles ne sont possibles que par le changement technologique. Attention n'enfermez pas mon propos dans quelque chose de rétrograde, si vous voulez, lisez un article développé sur la sexualité et l'amour qui est plutôt "progressiste" et "ouvert". Si vous essayez d'enfermer le propos de cet article et moi avec dans des cases vous passez à côté du sujet. Hypocrisie. Les moyens de contraception permettent d'avoir une "liberté" d'un côté, c'est sûr, mais ça participe de la banalisation de tout plaisir sexuel, et donc directement à un eugénisme (<banalisation> ne veut pas dire que tout est <sacré> autrement). Pareil avec les techniques d'avortement, c'est génial de pouvoir avoir accès à ça dans certaines circonstances, mais la technologie est là et donc est utilisée outre ses visées initiales. Et cela réduit directement la fertilité, donc c'est un eugénisme. Je ne dis pas que tout eugénisme est forcément mauvais, ni voulu, je pointe juste les endroits où on ne voit que un côté positif et qui pourtant participent de l’eugénisme.

Souveraineté 

Les technologies peuvent agir autrement aussi, par la captation de l'attention, l'épuisement de l'attention, la saturation d'informations, l'implémentation de réflexes comportementaux basiques, nous forçant à sous-traiter de plus de plus de nos capacités. Le résultat peut donc être une docilité, un affaiblissement individuel, ce qui participent du néo-eugénisme où l'objectif n'est pas directement de limiter la fertilité biologique mais de limiter la souveraineté individuelle. Je ne suis pas sûr qu'on puisse qualifier d'humanistes les géants de la tech. Il y a un conditionnement comportemental et mental jamais atteint aujourd'hui, malgré qu'en même temps nous ayons des opportunités de "couper" des pouvoirs classiques. Où va-t-on avec ces conditionnements ? Qui veut décider et utiliser à son avantage, sur les autres, ces techniques ? Un exemple frappant aussi est que la technocratie encourage souvent la méditation. Bien évidemment cette pratique importée écrasant d'autres pratiques traditionnelles peut être intéressante pour l'individu en quête. Néanmoins, cette pratique peut aussi conduire à augmenter la manipulation des gens, à les amoindrir. Vous savez aussi cette guerre permanente qu'on devrait livrer contre l'égo. On vous encourage à être tellement sage/supérieur que vous être inexistant, insatisfait. Supprimez votre égo, supprimez-vous, pour votre bien.

ce qui nous mange

Maintenant parlons alimentation. L'alimentation permet de conditionner aussi des populations entières. Ce phénomène est facilement compréhensible quand on parle de drogue, mais c'est pareil avec l'alimentation, et la pharmaceutique. Que voit-on aujourd'hui poussé par de grands ensembles mondiaux comme alimentation ? Les régimes végétales, avec plusieurs leviers moraux : sauver la planète, être en meilleure santé, sauver des animaux. Qui annonce des vertus avant le concret a de grandes chances de refourguer de la merde. En l'occurrence, ici il s'agit de casser des repères solides locaux pour agrandir un marché-monde et diminuer les individus. On casse l'agriculture locale et diminue la santé, la fertilité en même temps. C'est une opportunité rêvée. Pas étonnant que des "géants" de la tech s'engouffrent dans cette veine. Pile poil dans leur vision misanthrope eugéniste. On peut qualifier cela d’eugénisme sans problème, car c'est une échelle d'intervention jamais atteinte dans toute l'histoire de l'humanité. Voilà, aux yeux de tous, voire avec les encouragements et la participation de tous.

Encore une fois je précise que ce n'est pas un discours anti-tech ou anti-"progrès", c'est la façon dont c'est mené qui est en cause et bien sûr l'échelle. Pour avoir suivi le régime végétal il y a quelques années, je peux vous assurer que ça n'est pas ce qui nous est vendu, pas du tout. Je dirais même que c'est tout le contraire. Si on a un minimum d'esprit critique sur les méthodes de propagande, pas besoin d'aller creuser très loin pour se rendre compte de la supercherie. 

La faute d'exister

​​L'écologisme enfin veut parfois/souvent rendre condamnable de faire des enfants, de manger ceci, de rendre visite à untel, de voyager, etc. Une dictature décrite comme vertueuse car [planète]. Nous devrions avoir honte de vivre, car vivre c'est polluer (sic). Nous devrions avoir honte de faire quoi que ce soit, car faire c'est polluer. Cet écologisme fout une pression psychologique montante qui stérilise existentiellement et biologiquement de plus en plus de gens. Le sujet est sensible encore en France, mais l'euthanasie peut aussi facilement dépasser le cadre de son côté "libérateur" de certains cas et situations critiques. On peut donc techniquement être libéré de la vie même, sur consentement. La surmédicalisation possible par la technologie peut se terminer par un choix technique final. Mais rendre plus loin aussi possible de pousser par divers moyens, dont d'ingénierie sociales, des gens dans des situations "non-critiques" à finir leur vie... techniquement (comme si la technicité excusait quoi que ce soit). Et qu'on soit pour ou contre, cette solution finale sera accessible, car c'est le phénomène de changement technologique qui est à l’œuvre. Peut-on "gérer" le degré de ces technologies ? Si on est écolo on peut aussi être anti-tech et par là participer aussi à un eugénisme indirect. Compliqué, hein. Ou complexe. Question de mesure. Soyons attentifs, vigilants pour survivre.
Photo
Source image >> https://www.outregallery.com/products/misanthrope

Un toit, des routes, un dessin.

Une autre forme d'eugénisme - et ce sera la dernière décrite ici - pourra paraître encore moins intuitive que les précédentes. L'urbanisme. Oui, le dessin ou la planification urbaine conditionne nos déplacements, notre espace commun, donc les rencontres, les modes d'échanges, et un peu plus loin les mentalités aussi. Notre état d'esprit peut être différent si on est à la plage, dans la forêt, dans un centre commercial, dans un champs, dans une zone industrielle, etc. On y pense peu ainsi, mais oui, nous avons des pièces avec des fonctions, salle de bain, cuisine, etc. A plus grande échelle, c'est l'urbanisme. Ce ne sont pas des espaces urbains voulus et construits par des habitants locaux, mais des espaces façonnés et "pensés" par des gens qui n'y sont pas, qui n'y vivent ni n'y travaillent. On a donc produit, et on produit encore, des espaces urbains promouvant un eugénisme systémique.
Photo
Photo
Photo

Conclusion

Bon, l'article est plus long que prévu. L'objectif était de débusquer les néo-eugénismes, surtout là où ne pense pas à regarder, ou même aux endroits où l'on est interdit de manifester quoi que ce soit. J'en appelle pas à juger ceci cela, j'en appelle à être lucide, honnête sur nos "choix", nos comportements. On a vu que l'eugénisme se trouve un peu partout, sous des formes diverses, inattendues. Il n'y a pas forcément d'unité entre tous ces eugénismes, ni qu'ils soient tous volontaires, voulues. Ce qui n'empêche pas les faits d'être là, ni des institutions et des personnes de prendre ces sujets et de les mettre au service de politiques eugénistes et misanthropes. Il peut y avoir des luttes géopolitiques sous-jacentes. L'histoire ne manque pas d'exemples où on contrôle une population en lui donnant des choses qui l'affaiblisse d'une façon ou d'une autre. Bref, il y a un ensemble multi-factoriel qui aboutit à des eugénismes à ciel et bras ouvert. Les intentions peuvent être bonnes chez certains. Il n'y pas de complot unitaire, mais des intérêts diverses qui ne sont pas des plus humains.

​
​Tout ce qui diminue les humains, les rend faibles, serviles, obligés, diminue les rencontres directes, diminue la fertilité, casse les repères les plus simples, les plus humains et fondamentaux, participe de néo-eugénisme.

On ne peut pas supprimer l'eugénisme, et l'eugénisme n'est pas forcément mauvais si on prend un ensemble de critères importants en simultané, car de façon ultime, la sélection naturelle, la nature elle-même "choisie".

Par contre, il y a une mesure possible. Et il est possible que beaucoup de nos "constructions sociales" (jpp de ces terminaisons) aient une bonne raison d'exister, minimisent un ensemble de "problèmes" inhérents à l'existence, dont l'existence en société. L'échelle où les choses s'appliquent devrait être le déterminant numéro un que nous devrions pister à la loupe. Le localisme permet de limiter les effets d'échelle de l'eugénisme, surtout des néo-eugénisme.






PS : Si cet article vous a offensé d'une quelconque manière, vous pouvez m'en parler tranquillement. Je peux modifier des formulations peut-être maladroites ici et là. Mon but n'est pas de faire de la provocation ici, ce n'est pas moi qui ait décidé des règles du vivant, de la façon dont tout le monde se comporte, que la vie soit plus complexe qu'on a tendance à se figurer, que ce qui peut être bien d'un côté peut être néfaste d'un autre côté, etc.
0 Commentaires

Références culturelles

22/5/2019

0 Commentaires

 
C'est quoi la "culture" ? Est-ce avoir vu les Marvels, ou les films d'Andreï Tarkovski ? Est-ce mettre la radio en fond dans sa voiture, ou aller à un concert de musique classique ? Est-ce connaitre la date de naissance de Napoléon, ou aller à la plage le weekend ? Autant de questions...

Mot valise qui ne veut pas dire grand chose, en somme. On aime pondre des cartes artificielles disant ça c'est bien ça c'est moyen. Juger la "valeur" selon l'échelle du goût ou du dégoût.

Avant de se perdre dans des considérations sur les définitions de chaque mot/concept, je me demande ce qu'on fait de toutes ces "références" culturelles. Je veux dire, quand on achète un foie de bœuf a priori c'est pour le manger. Mais que fait-on de toute cette matière mentale d'avoir regardé toute la série Star Trek ? Attention, je ne me demande pas si c'est "bien ou mal" hein. Je me demande juste ce qu'on fait de tout ce temps passé et de ces références qui restent en tête d'une façon ou d'une autre.

La question est légitime car nous sommes face à une déferlante d'informations en tout genre, dont un accès quasi illimité à des séries, à des films à gros budget, sans parler des vagues de hype sur chaque réseau social à coup impressionnant de milliers ou millions de likes ou "vues" sur une phrase ou une vidéo. Précision encore, la question n'est pas de dire si c'est agréable ou non sur le moment. Comme il y a des gens qui sont connus pour... être connus, il y a des références culturelles qui sont connues pour être connues. Et... qu'en fait-on ?


D'une certaine façon, il y a bien une CONCURRENCE entre "connaitre" la vie de la célébrité Y et connaitre la vie de (disons) proches ou de potentiellement proches. Rappel que notre attention est limitée. L'idée n'est alors pas de choisir entre la référence locale bien réelle et concrète physiquement, géographiquement, émotionnellement en potentiel réciproque, et la référence mondiale. La concurrence n'est pas totale, mais il y a quand même une concurrence entre la culture locale et la culture monde. C'est aussi simple que quand on regarde ou lit une référence mondiale sur un écran ou un papier, on ne peut pas en simultané écouter tel pote, ou tel membre de la famille, etc. Nous n'avons pas le don d'ubiquité malgré notre penchant à tenter d'être multi-tâche en permanence.

La question aussi est : qu'est-ce qu'on avait comme référence culturelle avant l'apparition des médias de masse ? On peut avoir quelques indices avec nos grands parents, mais mêmes eux avaient la radio et les journaux, aka une information massive et descendante pour abreuver la population de tout et... de rien. Medium is message comme on dit. Donc, avant ça, comment on se racontait des histoires ? Probablement très directement. On se raconte des histoires à notre façon, même si cette histoire est connues par des centaines de personnes, on la racontait à notre tour, en se l'appropriant d'une façon ou d'une autre, même quand l'effet n'est pas aussi impressionnant que celui produit pour 30k€. L'échelle de partage est aujourd'hui incomparable. Plus, nous avons tellement de narrations différentes, entre le "travail", la "culture", et autre, que nous n'avons plus à inventer nos histoires. Et quand on raconte nos quotidiens sur des plateformes web, certains ont des milliers de likes et d'autres ont zéro vue. Il faut se rappeler que nous sommes comme si nous émettions de l'information descendante sans vraiment être sûr d'être entendu, et cette situation fait que nous ne sommes pas en situation d'échange potentiellement réciproque comme dans une conversation IRL.

En parallèle à cet article, je songe aux articles sur le WTF et le "self-génératif". Vous trouverez des liens à ce propos. Ah un article que j'avais écris pour le site de Paris Singularity à propos de narration, ou de souveraineté narrative. Sous l'angle du localisme, la narration semble extrêmement importante. Ce n'est pas anodin si on nous bombarde de narrations à grande échelle, y compris pour la pub, pour la politique, pour le roman national ou européen, ou pour le "progrès" mondial.

RELOCALISER LA NARRATION EST IMPORTANT.

Il s'agit d'un problème majeur avec le tout technique aujourd'hui. Combien d'intellos beu-beu bavassent de façon triomphale, en sortant un chiffre et un graphique "ouah nous résolvons tous les problèmes du monde" ! Quand tu remplaces une activité entière par un processus technique remplissant surtout un ou deux objectifs très spécifiques (donc pas forcément plus "rationnels" dans l'ensemble) tu coupes tout possible narratif, toute appropriation narrative de nos activités.

SOUVERAINETÉ NARRATIVE

Maintenant, on pourrait être tenté de refuser toute narration "extérieure". Ce qui serait mal comprendre cet article et toute l'idée de localisme. Le localisme, dont localisme "culturel", n'est pas une autarcie, il s'agit de priorité humaine, ça n'a rien d'idéal, d'utopique, de conceptuel. On est bien dans une ville donc on agit dans cette ville en priorité, comme on va plus facilement échanger avec de la famille et des amis qu'avec des habitants de la Corée du Sud. Beaucoup de grandes "épopées" ou grands mythes de notre histoire sont probablement une agrégation d'histoires locales pour former une méta-histoire. On voit un phénomène de recoupement de références avec les univers marvel et comics. Mais Il est fort à parier que L'Iliade et le christianisme (tous les saints) par exemple sont une agglomération d'histoires locales en un "roman" plus globale qui se veut toujours plus universel en principe. Encore une fois, la question n'est pas d'opposer méta et local, plutôt de se rappeler l'ordre d'importance, se reporter à l'ancrage réel. Il sera vraisemblablement plus NOURRISSANT d'entretenir une amitié locale que d'entretenir une dépendance narrative à une méga-production.

Bon, j'avais déjà réfléchi à la question du localisme, de l'importance de la souveraineté narrative, du rôle des différents médias. Néanmoins, ce qui a motivé cet article a été une référence culturelle américaine, récente, ironiquement. Le film Under The Silver Lake est l'histoire d'un jeune vivant à Los Angeles, acteur en principe mais désœuvré en vrai, qui accumule par défaut les références cinématographiques sans jamais parvenir à y trouver un sens global. Il connait des "classiques" (pop), en musique, en cinéma, en jeux-vidéo, mais se retrouve perdu dans ces cul-de-sac existentiels dirons-nous. Attention, ce qui est valable pour le "culturel" est aussi valable pour la narration politique et économique, avec des conséquences bien concrètes.

La question : Que fait-on de toutes ces références culturelles ?
Parce qu'on pourrait parler du "travail", dans ce qu'on est forcé d'appeler l'inconscient, de toutes ces références. Ces références continuent leur chemin dans nos têtes. Même quand on ne retient rien dans notre conscience, ça continue là-haut. Ce qui occupe de la place, et... pour quoi ? Est-ce que savoir que le méchant de tel méga-production va bien mourir nous enrichit, nous apporte quelque valeur utile ou intéressante ? Ça nous laisse seul ensuite. Tandis qu'une conversation ou une histoire entre proches nous enrichit probablement de fil en fil et ce n'est pas descendant. Je parle de cinéma ici parce que c'est un média qui a des proportions importantes dans notre sujet ici, mais ça concerne aussi le livre et d'autres médias, dont la musique par exemple.


Pour conclure, il convient d'essayer de rétablir un peu d'ancrage local, surtout culturel (pour ce que ça veut dire) car NARRATIF. Dans une flopée, ou plutôt tornade journalière d'informations et de narrations importées, nous en sommes privés de formuler nos propres histoires. Ou alors nos histoires sont vidées de leur substance parce que fades comparées à ces grands romans mondiaux. Cette submersion culturelle nous vide plus que nous apporte. Le pire est peut-être que certains sont à justifier cela en invoquant je ne sais quel argument absurde sur le progrès ou la vertu et la science. NON. Ce n'est pas "la vérité" que de ne plus se raconter aucune histoire. Ce n'est pas "scientifique" ou "rationnel" que de ne plus rien imaginer, que d'être de purs exécutants. 

​
Que fait-on de ces références culturelles ?
0 Commentaires

Eugénisme

4/3/2019

0 Commentaires

 

Étymologie

Tout d’abord, succincte étymologie. Eu-génique signifie « bien-naître », c'est-à-dire l’art et/ou la science de « bien » naître. Curieux rapprochement, pertinent néanmoins, le mot eu-thanasie signifie « bien » mourir. Maintenant il me semble opportun de distinguer l’eugénique de l’eugénisme. Le suffixe -isme induit l’idée de systématisation, d’idéologie. L’eugénique, donc, tend à n’être qu’une étude et à n’être aucunement prédictif, ni prescriptif. L’eugén-isme, lui, réfère davantage à une volonté de diriger, d’agir pour « bien » naître. D’intuition, on flaire que l’adjectif « bien »  est ambiguë. La notion revêt en effet un aspect moral. Que signifie « bien » ? Est-ce que cela veut dire sans souffrance, ou « normal » ? Si oui, selon quel(s) critère(s) et selon qui ?

Signification

Aujourd’hui peu de gens savent ce qu’est l’eugénisme, et quand ils connaissent le mot, beaucoup sont ceux qui l’emploient à mauvais escient. L’eugénisme semble une sorte d’insulte ou d’accusation sous-jacente d’être promoteur de l’horreur humaine. En effet, parler d’eugénisme c’est invoquer le spectre nazi. Légitime, d’une certaine façon, mais aussi trompeur. Légitime car l’eugénisme a pris sa forme la plus extrême, radicale et directe sous le régime centralisé militaire des nazis. Voilà, on revient au fait que l’eugénisme est une systématisation de certaines idées et comportements eugéniques. Trompeur car l’eugénisme ne se réduit absolument pas à cette manifestation historique que… je ne saurais qualifier. L’eugénisme n’est donc pas synonyme de nazi.

sélection et degré

En quoi consiste l’eugénisme, alors ? Il s’agit d’une sélection, sur des critères essentiellement esthétiques (au sens large, l’esthétique est tout ce qui est jugé) à propos de la naissance. Cette sélection peut être consciente ou inconsciente, avec un objectif précis ou non, focaliser sur une échelle individuelle/familiale ou une échelle populationnelle/nationale. Cette sélection peut passer par différents moyens : génétique, comportemental, culturel, économique, social, environnemental, etc. Une définition très brève est difficile. Peut-on ne pas être eugéniste ? Non, c’est impossible. Car les instincts mêmes les plus élémentaires sélectionnent pour nous ceci et cela. Oui, l’eugénisme ce n’est pas que l’action technique, médicale, c’est aussi nos petits choix anodins du quotidien. Néanmoins, on peut être eugéniste à des degrés différents. Au plus on systématise une idée, un comportement, au plus on monte le degré de l’eugénisme pour lequel on est « responsable ». Nous devons reconnaitre que la majeure partie reste inconsciente. Mais, si on promulgue des lois ou incite/force autrui à faire ceci-cela, alors on monte le degré d’eugénisme. Chacun y va de sa vision de comment concevoir un enfant, comment l’élever, comment vivre, comment travailler, comment s’amuser, etc. Et tous ces choix, conscients ou non, conditionnent les naissances qui suivront. Ce qui s’en suit est que la visibilité du résultat de cette suite d’eugénismes est très mauvaise. On ne peut pas prévoir. Alors que, paradoxalement, les plus fervents eugénistes théoriques sont partis de l’idée qu’il était parfaitement possible de contrôler les naissances. On croyait en une très forte hérédité et une quasi absence de variation spontanée, autrement dit un effet linéaire à une action linéaire (voir l’article sur l’hormèse). Et, aujourd’hui, beaucoup semblent encore se reposer sur une vision fixiste, génétique ou autre.

Histoire(s) et planification

Comment se sont traduites les politiques eugénistes dans l’histoire ? Suppression de populations entières comme ce fut tenté avec les juifs et tziganes sous le nazisme par exemple. Stérilisation de personnes jugées « à risque », sur des critères toujours très esthétiques et qu’on prendrait pour vraiment stupides aujourd’hui, souvent liés à une idée d’hérédité forte. Par exemple la myopie a pu être un critère suffisant à la stérilisation. Mais il y aussi eu la sélection inverse, c'est-à-dire essayer de multiplier les chances par le nombre d’avoir une nation de blonds, grands aux yeux bleus par exemple, en organisant des instituts de naissance, mais aussi par des voies plus sournoises comme des incitations financières, sociales, etc. Oui, des politiques économiques peuvent être parfaitement eugénistes. Aujourd’hui la détection de trisomie avant la naissance peut donner lieu à des avortements quasi systématiques. D’ailleurs, toute forme d’avortement est un eugénisme, de même que la GPA (gestation pour autrui) et la PMA (procréation médicalement assistée). Médicalement donc, tous les outils de détection de certains critères peuvent donner lieu à des sélections qui sont un eugénisme, parce que la détection donne le savoir, donc l’envie de changer ceci ou favoriser cela. Plus loin, tous les outils qui permettent de modifier/moduler tel et tel critère sont à encore plus forte raison un eugénisme.

On pense facilement à la modification génétique, mais ça peut prendre des voies plus tortueuses comme le fait de congeler du sperme et de le vendre. Exemple d’une société danoise qui vend énormément de sperme de blond aux yeux bleus, surtout aux États-Unis et en Angleterre. Personne n’a planifié ce phénomène, mais il y a un ensemble de pressions sociales et d’imaginaires plus ou moins libres qui forcent les gens à s’orienter vers des décisions similaires sans consultation entre eux, ni planification par un organe politique centralisé. Il y a aussi un marché pour le sperme de haut QI ou prix Nobel, pensant que ça augmente significativement les chances d’avoir un enfant « intelligent » (pour ce que ça veut dire). En Chine et en Inde il y a un déficit en fille/femme car divers facteurs socio-économiques et politiques ont conduit à se débarrasser des filles. De l’eugénisme mi-organisé, mi spontané mais en quelque sorte involontaire et surtout stupide.

Ambigüité multiple

L’eugénisme n’est pas un gros mot. Pas une insulte non plus, car, comme on l’a exprimé plus haut, on est forcément tous dans une forme d’eugénisme, la « Nature » la première. La seule différence demeure dans le degré d’eugénisme, le degré de systémisation, ainsi que l’échelle à laquelle il est appliqué. L’eugénisme a de tout temps existé, le mot et son acceptation commune aujourd’hui, eux, sont plus récents. Un élément primordial à souligner est à quel point les idées eugénistes étaient répandues dans toute la société, et non pas, comme on voudrait convenablement le penser, le fait de quelques théoriciens et savants trop enthousiastes. Les autorités et pouvoirs ont juste systématisé ces désirs collectifs, et ça a donné des horreurs dont le pic fut le nazisme. Depuis, on a honte de revendiquer la moindre once d’eugénisme, alors que paradoxalement, de manières beaucoup plus détournées et moins frontal/littéral, il est possible qu’on ne l’ait jamais autant été. Par exemple, beaucoup des dites « sciences humaines » œuvrent pour établir involontairement les formes d’eugénisme les plus sournoises. Le politiquement correct est un eugénisme, l’économisme aussi, toute forme de censure et pire encore d’autocensure sont des eugénismes pervers.

Aujourd’hui, on juge notre époque avoir fait des « progrès » - de façon bêtement linéaire - et on se pense loin de toute absurdité horrifique… ce qui cache justement l’état des choses. Si demain on regardait dans le retro notre époque, on serait interloqué : comment a-t-on pu individuellement et collectivement supporter de répandre des âneries et sélections aussi cruelles ? Aussi, il y a des formes d’eugénisme qui peuvent faire grincer, car très ambigües. Le recours à une PMA,  par exemple, concernant un couple ayant des difficultés à enfanter s’avère impossible à condamner (moralement… pour ce que ça veut dire), mais la PMA est une technique qui n’est pas utilisée uniquement dans ce type de situation. Et alors, suivant l’accélération technologique classique, ces techniques seront vraisemblablement toujours plus accessibles et pointues, et donc les déviations potentiellement toujours plus nombreuses. De même, l’homosexualité peut être vue comme une forme d’eugénisme aussi, quand bien même ça sonne choquant d’écrire/lire ça. Les stérilisations diverses, y compris celles dites volontaires, pareils. L’intellectualisme aussi. Ce qui ne veut pas dire que ce soit « mal » ou qu’il faille interdire ceci cela, non, du tout. Mais il faut savoir être honnête et voir les choses en face. Répétons-le, l’eugénisme n’est pas un mal, ni un gros mot.

Pressions et normalité

La végémania est clairement un moyen de castration hormonale de masse, imposé par une minorité qui veut répandre ses idées sur le monde, correspondant donc au pire de l’eugénisme, car échelle énorme, systématisation, pression sociale, morale, économique et politique, tous les moyens de coercition sont de la partie. Certains discours écolos sont aussi clairement eugénistes où on dit par exemple que chaque naissance est une plaie "pour la planète". On pense souvent à l’eugénisme par la génétique, séquençage génétique abusive et privative, crispr cas-9, ou encore à la sélection par l’habilité numérique, mais il est possible que les plus grands périls eugéniques viennent d’autres secteurs. A travers ces exemples, on voit que l’eugénisme renvoie au concept de « bien » comme on l’a vu en tout début d’article, mais aussi au « normal » et donc au « moyen ». La moyenne est une obsession apparue avec le chiffrage, la mesure de tout, et semble exacerber nos tendances au concept d’oppression stupide qu’est le normal. Cette normalité n’existe pas mais est un fantasme persistant, elle nous conduit à la censure sur quantité de plans existentiels, et donc à encourager la médiocrité car être supérieur, trop supérieur semble être devenue socio-politiquement incorrect.

Se reproduire : liberté

La question de l’eugénisme concerne d’abord la possibilité pour tout individu de se perpétuer lui-même, à travers l’espace économique, social, physique, environnemental, culturel, familiale, etc. Puis à travers ces conditions fluctuantes, se « reproduire » biologiquement. Il semble y avoir un déplacement avec l’augmentation de la longévité. On semble privilégier de plus en plus sa propre reproduction (de « personnalité » périphérique) à la reproduction de « ses gènes » et donc de l’espèce. On semble créer un « self-génératif », ce que certains appelleraient narcissisme, devant la disponibilité aux autres dont sa famille, ses proches. Car l’attention est une ressource nécessaire, tout ce qui prive l’attention trop systématiquement et massivement est un eugénisme pervers. Rappelons enfin que nous sommes dans un environnement en dynamique écologique et non pas sur un plateau aux phénomènes linéaires. Donc la quasi-totalité des recettes eugénistes sont vouées à l’échec.

Pour terminer cet article sur une perspective historique, il fut de coutume de balancer des bébés non voulus ou difformes. Ce qui nous parait barbarie suprême aujourd’hui, mais qui pouvait être un comportement qu’on pourrait qualifier d’instinctivement  « rationnel » en rapport aux conditions, sachant que de toute façon quantité d’enfant mourraient jeunes avant les vaccins et les améliorations hygiéniques de ces derniers siècles. Et enfin, pour souligner l’ambigüité de l’eugénisme, les vaccins et l’hygiène sont aussi un eugénisme car ils permettent de faire vivre des individus qui a priori seraient mort en conditions… « normales ». Ce qu’on « gagne » d’un côté semble se perdre d’un autre côté. Mais la question morale de l’eugénisme n’est pas le gain/perte rapport à un objectif précis. Il s’agit de savoir (et surtout assumer !) ce que nos choix et orientations diverses engendrent comme effets connexes à celui visé : souffrances inutiles, augmentations de coûts, cruautés gratuites, croyances stupides, etc.
0 Commentaires
<<Page précédente
    Flèche carré noir
    carré noir barre
    carré noir signe
    Carré noir flèche
    Flèche carré noir
    Flèche carré noir

    Catégories

    Tous
    Alimentation
    Appli
    Architecture
    Art
    Auto-publication
    BAM
    Champignon
    Cinéma
    Courir
    CQFD
    Cuisine
    Ecologie
    Economie
    Ecrire
    Emotion
    Fiction
    Industrie
    Infusion
    Internet
    Langage
    Livres
    Loco Motion
    Loco-motion
    Logique
    Maintenant
    Meditation
    Mode
    Narration Symbolique
    Nature
    Plante
    Poesie
    Posture
    Présence
    Present
    Question
    Rêver
    Sagesse
    Science
    Social
    Spiritualite
    Technique
    Transhumanisme
    Twitter
    Ville
    Yoga

    Réflex Virtuel Chronique d'un langage émergent Livre
    Améliorer le blog ?

    Archives

    Janvier 2022
    Décembre 2021
    Novembre 2021
    Septembre 2021
    Août 2021
    Juillet 2021
    Juin 2021
    Mai 2021
    Décembre 2020
    Novembre 2020
    Juillet 2020
    Juin 2020
    Mai 2020
    Avril 2020
    Mars 2020
    Février 2020
    Janvier 2020
    Octobre 2019
    Août 2019
    Juillet 2019
    Juin 2019
    Mai 2019
    Avril 2019
    Mars 2019
    Février 2019
    Septembre 2018
    Juillet 2018
    Juin 2018
    Mai 2018
    Avril 2018
    Mars 2018
    Janvier 2018
    Décembre 2017
    Novembre 2017
    Septembre 2017
    Août 2017
    Juillet 2017
    Juin 2017
    Mai 2017
    Avril 2017
    Mars 2017
    Février 2017
    Janvier 2017
    Décembre 2016
    Novembre 2016
    Octobre 2016
    Août 2016
    Juillet 2016
    Juin 2016
    Mai 2016
    Avril 2016
    Mars 2016
    Février 2016
    Janvier 2016
    Décembre 2015
    Novembre 2015
    Octobre 2015
    Septembre 2015
    Août 2015
    Juillet 2014

    Photo
    Don
Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.