Souvent, quand on aborde la question de l'expert, on invoque par là la dichotomie expert versus non-expert. Ce qui pose problème, car cela laisse penser qu'il y a d'un côté des gens qui savent et les seuls qui puissent savoir, et tout le reste qui est ignorant et ne peut détenir aucun savoir, est absolument incapable de développer du savoir. A vrai dire, il n'y a dans cette présentation usuelle aucun rapport direct avec la question du savoir. Il s'agit surtout d'une narration politique faisant dire et approuver qu'il y a des gens qui ont le pouvoir et d'autres qui ne l'ont pas et ne peuvent pas l'avoir. Il s'agit d'une lutte et non d'une recherche commune. C'est à dire que l'on déplace le centre du sujet. Le sujet n'est plus la connaissance mais le pouvoir. Qui a le pouvoir ou la légitimité ? En fait, on pense que l'expert est une chose différente de la politique, du matériel, de la force physique, mais la connaissance obéit quasiment aux mêmes travers. Guerre de territorialité en somme. On peut bien reconnaître que certains sont plus forts physiquement, ou pour construire ou réparer telle et telle chose, pour réfléchir, et autres capacités spécialisées. Mais de là à dire que c'est le plus fort physiquement qui peut faire le plus de choses, c'est très marginalement vrai. David contre Goliath. La force collective, la force des circonstances, d'autres caractéristiques jusqu'à lors ignorées ou oubliées. On en arrive aujourd'hui à faire venir dans les médias mais aussi dans toute la recherche, des guerres de géants. Qui aura le plus gros poids lourd de la discipline ? Ultimement on utilise un poids lourd d'une discipline comme symbole de puissance d'un camp sur l'autre. Il a plus de diplômes, plus de publications, plus de livres lus, plus de temps de parole, plus de monnaie, donc c'est mon camps qui est plus fort, par association. Le rôle de l'expert est consultatif, rien de plus. Toute prétention au delà de ces limites fait tomber dans une fausse lutte superficielle de territoire. L'expert est flatté de l'attention qu'on peut lui porter car il est un spécialiste dans son coin. Donc il est facilement flatté et il compense son isolation par spécialisation en ayant parfois un comportement de petit roi sur son domaine. Je n'ai pas grand chose mais sur ça, je suis roi, donc t'as intérêt à m'écouter. En fait, l'expert est dans une posture d'humilité normalement, il sait qu'il est perpétuellement en recherche, à son niveau, qu'il développe une spécialisation par dessus cela. Aujourd'hui, on veut nous faire suivre aveuglément des gens, des propos, sur le simple fait qu'ils sont experts. C'est un appel à l'autorité, on met en avant le statut avant la connaissance elle-même. Inversion des valeurs. Par ce procédé, l'appel systématique à l'expert, on dévoie toute la valeur de la spécialisation. On connaît tous ce phénomène où étant tellement concentré dans une chose, on en oublie des points essentiels. Et bien c'est le commun de la figure de l'expert. Dire cela n'est pas critiquer toute forme d'expertise, qui peut être réelle, mais bien reconnaître les limites inhérentes à la base de toute démarche d'expertise. Sacraliser l'expert est tomber dans l'idolâtrie et décentre le sujet de la connaissance vers le pouvoir. Bref, on en fait une figure vide. On ne peut pas se plaindre après cela que beaucoup de gens aient du mal à respecter les experts, car on passe notre temps à faire de l'expert quelque chose qu'il n'est pas.
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Il y a quelques années, je me renseignais beaucoup sur ce qu'on appelle le transhumanisme. Aujourd'hui, je voudrai dans cet article montrer que de manière ordinaire nous sommes très majoritairement transhumanistes sans le savoir. En effet, nous sommes dans l'idéologie du progrès et du progrès purement matériel, ou plutôt spécifiquement technologique. Toute idée de progrès qui auparavant pouvait s'appliquer sur plusieurs domaines de l'existence repose dorénavant quasi exclusivement sur la première pierre et clé de voute qu'est la technologie. On pousse tellement loin ce paradigme que l'on va jusqu'à faire des analogies quasi parfaites entre la mécanique et la plante par exemple et entre le cerveau et l'informatique. En nutrition, on pense parfois en terme d'essence, comme une voiture aurait besoin d'essence, l'homme aurait besoin de calories. Bref. Nous voyons aujourd'hui que nous nous reposons énormément sur la promesse de la technologie, du progrès technologique permanent. Exemple dans l'agriculture. Il manque des nutriments ? On en importe. Il y a des ravageurs ? On met des pesticides. Les pesticides créent des problèmes ? On fait du bidouillage génétique. Ainsi de suite. Exemple dans les différentes modes hasardeuses du féminisme, du lgbtqisme et autres, où on compte sur la technologie pour nous fournir des moyens de rendre ces modes possibles, techniquement possible. Deux hommes ne peuvent pas procréer à deux ? Pas de problème, on va essayer de mettre au point une procréation technologique le permettant. Vous voulez être une femme alors que vous êtes un homme ? Pas de problème, on bombarde d'hormones, et on fait des mutilations ciblées. Ce qu'on consomme entraine des pollutions ? Pas de problème, on va trouver une technologie qui va résoudre ce problème. Tout problème a sa solution technologique en devenir.
Si effectivement, la technologie peut s'avérer sur certains points, parfois, intéressante, elle n'est pas neutre, elle engendre des externalités par ailleurs, et sur le long terme. Le problème se situe dans la dépendance extrême tant psychologique, voire spirituelle, que "matérielle". Espérer trop, toujours et uniquement de la technologie revient à diviniser la technologie, ce qui par définition est une erreur. C'est à dire que nous sommes vis à vis de la technologie comme devant un dieu. Ce qui va même à l'encontre de l'idée que la technologie serait uniquement "matérielle" ou uniquement un "outil". A vrai dire, on ne sait pas bien définir ce qu'est la technologie, sa nature. Mais le problème, hormis de dépendance spirituelle, qui est suffisamment grave en soi, est la dépendance physique et environnemental de cette technologie. Si il est probablement rationnel de parier sur ce qui semble bénéfique, rapporter sur le court terme, il n'est en revanche pas du tout rationnel de tout miser là-dessus. C'est pourtant ce que nous avons fait par l'agriculture. L'agriculture consiste à rendre notre espèce adaptée uniquement à un environnement... agricole. On adapte l'homme à manger du brocoli et du blé, mais les conditions de cultures du brocoli et du blé correspondent à un climat spécifique qui pourrait ne pas être le même demain. Ce que l'on commence à comprendre par le changement climatique. L'agriculture est donc la création d'une niche écologique que l'on généralise et systématise. De même que la ville et les habitations constituent une simulation climatique. La création d'une niche peut être bien, mais il faut savoir que cela peut ne pas toujours durer, et qu'à vrai dire, il est prévisible que ça change. Le choix technique/technologique sur l'alimentation conduit à une faiblesse de fond très importante par hyperspécialisation environnementale et alimentaire. Aujourd'hui, on a toujours plus recours à des technologies pour quantité de capacités qui étaient auparavant entièrement nôtres, humaines. La calculatrice n'a pas fait progresser les capacités de calcul mental de milliards d'individus. Le recours à des hormones de synthèse pour palier à des défauts du mode de vie, comme le diabète par exemple, est une mauvaise stratégie. Le recours massif à de la thérapie épigénique (qu'on appelle à tort vaccin) est aussi la création d'une hyperdépendance technologique, sans compter les innombrables effets "secondaires" qui vont apparaitre à notre observation petit à petit, ainsi que les effets écologiques de la création de niche. On est obsédé par l'idée de diversité quand il s'agit de diversité ethnique par exemple, ou de diversité sexuelle, ou quand il s'agit d'une réserve naturelle loin de chez soi, mais on oublie que la diversité qui assure la souveraineté et la survie n'est pas dans ce type de collection artificielle mais bien dans la diversité des méthodes d'alimentation, d'aliments, de conservations, de développement écologique, de renforcement de l'existant. Prendre une douche froide tous les jours est peut-être une bonne idée pour stimuler certains éléments fondateurs du corps mais ça nous adapte à la douche froide, à terme. De même que travailler les biceps nous adapte surtout à soulever des haltères, pas ou peu à autre chose. Hyperdépendance, hyperspécialisation. Le jour où on va dire que l'exogrossesse est la seule chose à faire, on sa rendre dépendant notre reproduction de technologies. Questions toutes bêtes : Est-ce que la technologie va toujours exister ? On peut en douter. N'est-elle pas dépendante d'énergie, et de savoir faire spécifiques ? Si. Extrêmement. Est-ce que les réponses à ces deux questions donnent l'impression que tout miser sur la technologie est une bonne stratégie globale ? Ah la vielle idée du communisme.
Certains sont contents d'avoir gagné sur le communisme, d'autres fustigent les dégâts de régimes communistes historiques, d'autres encore se disent toujours et à jamais communistes. J'ai pu lire des argumentations pour et contre à ce propos. Certains affirment que le communisme n'a jamais été mis en place. Et les autres affirment que le communisme a tué des millions de gens. En fait, les deux propositions sont vraies. Pourquoi ? Parce que le communisme implique une conscience commune spontanée totale. Il ne peut pas s'agir d'une PRISE de conscience, mais d'une EMERGENCE spontanée. Il ne peut y avoir de communisme par l'influence d'un groupe ou d'une personne. Historiquement, par exemple, l'URSS a seulement été une manipulation d'un groupe de personnes pour emporter tout le monde. Le communisme a été le décor, la prétention, mais le pouvoir été centralisé, et totalement vertical. Il s'agissait juste d'une dictature impérialiste classique. La seule différence est qu'elle prétendait être ce qu'elle ne pouvait par définition pas être. Donc le communisme a bel et bien tuer des millions de personnes, pas parce que le communisme a été mis en place, mais parce que le communisme a servi de slogan, de leit motiv, de carotte, de caution pseudo intellectuelle et éthique même. Ce qui se rapproche le plus du communisme ne peut se faire qu'à petite échelle, comme dans un monastère, une famille éventuellement. Mais même dans ces organisations pourtant très réduite en taille, il n'y a pas vraiment de communisme, car cela impliquerait une conscience commune naturelle et pas un système de forçage comportemental. En vérité, le communisme est une utopie de longue date, avant même qu'on appelle ça communisme et qu'il y ait des théoriciens à ce sujet et qu'on en fasse une lutte ou une identité. Le communisme est l'idée que l'humanité entière soit aussi connectée qu'un essaim de fourmis (dans les faits, les fourmis ne sont peut-être pas aussi "connectées" qu'on ne le pense). Le partage et la production de ressources non pas totalement équitable entre individus mais adaptée selon les besoins et selon les circonstances, qui ne doit pas être un système mais une capacité naturelle. En fait, le communisme ne peut pas être un système, un régime, cela doit être naturel. Tout ce qu'on dit sur le communisme est une errance, voire une erreur, si on passe à côté de ce prémisse. Il s'agit d'une communion non pas à l'échelle d'une famille, ou d'un pays, mais à l'échelle de toute l'espèce. En fait, dans le christianisme, on retrouve cette idée de communion universelle, de faire un seul corps. Le communisme, selon les idées récentes, est une application matérialiste de cela, en éliminant Jésus. Un matérialisme qui (par définition) oublie ses origines et oublie la nature humaine (double négation, double aveuglement). Communisme, vieille idée ? Oui, on rêve parfois de communion généralisée, de toute une humanité unie, de synchronicité absolue entre tous. Est-ce au fond souhaitable ? Pas vraiment. On a cru pouvoir y parvenir par la création d'un système d'organisation, par la création d'empires, par l'influence d'une idée, ou d'une discipline. Mais en réalité, cela implique toujours une mécompréhension de ce qu'implique le communisme. Il faut une mutation d'espèce, en gros, si on veut être matérialiste. Mais même si ça se faisait, on perdrait par là ce qui fait notre humanité. Ce qui fait notre humanité n'est pas l'égoïsme, les guerres, les asymétries diverses, mais le fait d'être humain entièrement. Aussi bien nos qualités que nos défauts. Si toute l'espèce humaine mutait de concert d'un coup, nous ne serions plus humain. Malgré cela, le rêve communiste survit aujourd'hui par les technologies. Les technologies sont un mélange entre la modification de l'environnement de l'humain et la création d'un nouveau système d'organisation. Le progrès s'appui sur cette croyance en la technologie, qui n'est pourtant pas humaine, par définition. Le but est de changer l'humain. Toutes les tentatives de contrôle des humains depuis la nuit des temps sont fait dans le but de changer l'humain, la promesse de l'unité, de l'absolu. Toutes ces questions ont déjà été résolues par le christianisme. Mais l'oubli semble puissant. On voit bien aujourd'hui qu'il y a tentative d'uniformisation massive, jamais on avait atteint ces échelles. Cela est voué à l'échec, comme pour tous les empires et tous les régimes politiques. Mais cet essai ne sera pas sans conséquence par ailleurs. Comme les millions de morts fait en sacrifice à cette idée de communion absolue de toute l'espèce humaine, depuis le début de l'humanité. Toutes les dictatures font appel au bien commun, à l'unité, qu'elles se disent communistes ou nationalistes, ou globalistes (qu'importe l'excuse et la croyance consciente avancée). Cela explique en partie pourquoi tant de personnes tombent dans le piège de ces sirènes. Tout le monde uni ! Laissez la dictature filer et le monde sera uni, pensons-nous. Mais alors même si un empire unifiait le monde, il y aurait à nouveau des divisions internes. Ce qui rend toute cette entreprise non seulement vaine rapport à l'objectif visé, mais en plus néfaste rapport aux conséquences annexes à cette poussée utopique. La plus grande menace de l'utopie communiste aujourd'hui se situe dans les technologies et le globalisme. Créant des conditions d'apparente stabilité, nous pensons que tout est acquis. La croyance en le progrès : il y a une évolution, et une évolution positive, et une évolution positive acquise. On tend à se reposer sur ces idées. La croyance en le progrès véhicule ou plutôt renforce l'idée que le domaine de l'acquis s'étend toujours. On confond par là le repos, la tranquillité avec le fait de s'endormir sur beaucoup de domaines de la vie.
Par exemple, aujourd'hui, pour entrer en guerre contre un micro-organisme, on voit quasiment tout sauter de but en blanc. * L'écologie ne parle pas de la pollution gigantesque des masques, de la création de thérapies épigénique, de tests massifs de détection d'infection, etc. * Le féminisme ne parle plus de "mon corps mon choix", de dénonciation du patriarcat. * Le conseil constitutionnel valide ce qui est foncièrement anticonstitutionnel. * Les libéraux ne parlent plus de libre choix, d'indépendance individuelle, etc. * Les anti-capitalistes, socialistes, communistes ne parlent plus de profits, de dangers de tout mettre dans les mains d'une poignée d'industriels. * Les historiens ne savent pas repérer au présent les mécanismes délétères qu'ils connaissent pourtant par cœur sur le passé. * Les scientifiques ne savent plus être méthodiques, sceptiques, étudier, se poser. * Les zététiciens ne savent plus utiliser toute leur grille de détection de "biais cognitifs", ou seulement dans un sens. * Ceux qui passent leur temps à dire que tous les politiciens sont des pourris disent que les politiciens sont subitement tout à fait intègres. * Les études sur la microbiologie et l'écologie indiquant qu'il n'y a pas d'organisme par définition pathogène (dans le sens d'uniquement pathogène) sont soudainement oubliées. * Les pacifistes, anti-guerre, sont dans la surenchère de l'armement contre la biologie. * Les anti-conformistes, penseurs indépendants, objecteurs de conscience, lanceurs d'alerte, artistes anti-système, se sont rangés. * Les low-tech, voire anti-tech se reposent sur une nouvelle technologie entièrement expérimentale. Bref, il y a quantité de choses que l'on prenait pour acquises qui soudainement n'ont plus d'existence, alors qu'en temps normal on passe notre temps à défendre les bienfaits de chacune de ces choses. Le gouffre est profond. Tout ce qu'on prenait pour des protections saute quasiment du jour au lendemain. Pire que cela, certaines de ces protections se retournent contre nous, validant et encourageant même par là ce que d'habitude elles surveillaient. Cela montre l'étendue de la vanité ordinaire. Au début, il y avait les humains contre un virus. Toute l'humanité unie contre une menace commune : un micro-organisme. Mais depuis le dit "pass sanitaire", qui vient d'être validé par le conseil constitutionnel en France, il y a des humains contre d'autres humains. Le virus n'est même plus le centre de l'attention. Le centre est la thérapie épigénique massive que tout le monde s'entête à mal nommer "vaccin". Que se passe-t-il ? Création d'une unité de grande échelle, l'échelle mondiale. Ennemi commun, car toute identité nécessite un ennemi. Afin de renforcer l'identification internationale, on oriente l'effort de lutte de guerre vers l'intérieur. Il y a des traitres à l'intérieur, cherchez ! Et les gens cherchent, dénoncent, font de la surenchère pour défendre cette identification monde. Si on est dans une écologie, il faut penser aux relations de type écologique surtout en ce moment, entre le virus et les humains. Si on a affaire à un micro-organisme, il faut penser à la microbiologie. Mais on ne pense ni à l'une, ni à l'autre dans notre approche aujourd'hui. Mais ce qui m'amène à écrire ce présent article est surtout ce qui se joue derrière la pandémie. On a focalisé sur la pandémie, puis sur un moyen de lutter ensemble, puis le pari de tout miser sur une unique stratégie. On passe plus de temps à défendre un produit que de proprement gérer notre relation au virus. Il s'agit d'une guerre qui comme toute guerre stimule les ardeurs. C'est aussi grotesque que lorsqu'on voit les images de peuples entiers suivre un nouveau dictateur avec des ficelles grossières. On se dit comment un peuple aussi éduqué que les allemands a pu embrasser un régime totalitaire, mais on assiste aux mêmes dynamiques au niveau mondial actuellement. On voit donc tant de spécialistes de l'histoire être incapables d'appliquer leur savoir au présent. Illustrant une fois de plus l'aveuglement ordinaire surtout des "éduqués". La focalisation actuelle est sur l'acceptation ou non d'un produit. Et plus précisément la nécessité que tout le monde ait ce produit, avec quantité de "rappels" (à l'ordre). Cette focalisation nous fait oublier que d'autres choses se déroulent en fond. Que ce soit planifié ou non n'est pas la question. Si le complotisme ou l'anti-complotisme vous intéresse, je vous invite à lire un article sur ce site à ce sujet. On peut néanmoins faire des constats, des observations toutes simples. Le dit pass-sanitaire est une extension de la carte d'identité. Mais cette identité est toute nouvelle car elle indexe le système immunitaire, la santé. On a en partie une identité biologique décrite dans la carte d'identité, mais pas de type médicale en temps normal. Il n'y a pas marqué Gilbert Dupond âge 46 ans, sexe masculin, diabétique sur la carte d'identité. Ce serait choquant, et pourtant, ce que propose ce pass est pire que cela, alors que ça ne choque pas la plupart de ceux qui défendent cette hystérie collective quand il s'agit d'indexer le système immunitaire. Le choix du tout injection indique le choix de l'arme, le choix de la guerre, le choix de la croyance au progrès et en l'intégrité "bio-éthique" absolue de tous, et de tout le système étatique, international et autre. Il s'agit d'une méthode unique, ce qui par définition est un risque gigantesque, mais de grands stratèges oublient subitement cela. On est aussi à un stade ultime du scientisme. La science c'est le vrai, c'est le consensus, c'est l'autorité, c'est la réalité. On accuse d'anti-vax ou de complotiste tous ceux qui ne serait-ce qu'effleurer un scepticisme. Tant pour la science, l'absence de réflexion. Anti-vax ou complotiste sont des mots traduisant hérétiques, traitre à la nation, apostat. Ceux qui dégainent ou plutôt répètent ces expressions à l'envie ne s'en rendent pas compte car les mots sont différents. Ils se font berner par un simple changement esthétique verbal, qu'ils savent repérer par ailleurs souvent mais pas ici, pas quand ça compte vraiment. Le "choix" du tout injection traduit aussi un changement de priorité. La priorité est le système immunitaire, plus l'appartenance à une nationalité, plus l'âge, plus la citoyenneté. La nouvelle identité et nationalité et citoyenneté est l'injection. Le corps individuel n'est dorénavant plus individuel car une part de son système immunitaire est mis sous brevet, mis sous dépendance technique de laboratoire ultra-technique et protégé. On ne compte pas sur le système immunitaire naturel et propre de l'individu, on impose que son système immunitaire soit standardisé et plus gère en la possession de l'individu. Dépersonnalisation, perte de souveraineté immunitaire promue par les gouvernements du monde entier. Ce n'est pas une exagération, c'est vraiment ce à quoi on assite et ce à quoi nous donnons les pleins pouvoirs. Le système immunitaire naturel est interdit. On est donc dans un moment vraiment historique digne d'un passage pivot du paléolithique au néolithique, en plus profond et plus rapide. Les erreurs inhérentes au néolithique sont commises à nouveau, en pire. C'est à dire création d'une techno-seigneurie mondiale extrêmement riche, et un affaiblissement mondial des populations, création de dépendance à des produits plutôt nuisibles qui dépossèdent des moyens naturels par définition. Au néolithique, on a attaqué les moyens de subsistance spontanés, l'alimentation, en rendant totalement dépendant de techniques agricoles et culinaires la subsistance. Aujourd'hui, on ouvre grand une étape vers une attaque du corps même. On externalise une partie de notre système immunitaire, ce qui engendrera une augmentation de cette externalisation, effet auto-entrainant. La dépendance engendre la dépendance. Même mécanisme qu'on voit dans l'addictologie, sans être spécifique à l'addictologie. Il faut comprendre que ce qui se passe se situe au niveau de l'espèce et non de l'économie seule, ou d'une nation. Des entreprises proposent depuis des années d'envoyer son ADN être séquencé afin de déterminer une origine raciale/ethnique par exemple ou des risques supposés de certains troubles de santé. Il faut payer pour ce service et l'entreprise possède votre ADN officiellement. Certains planchent à la procréation totalement externe, artificielle. Libérer la femme est l'excuse. Libérer de la nature plutôt et surtout priver de toute souveraineté de procréation, à part peut-être dans des choix de marques/labos, et critères bio-techniques sur mesure mais quadrillées. Certains planchent aussi à l'alimentation par labo, surtout par la création de sous-produit de micro-organismes génétiquement modifiés/créés. Toute l'argumentation veg*nne et contre l'agriculture traditionnelle qui serait une pollution et qui serait cruelle et ses gens des empoisonneurs dirige vers cela. L'agriculture qui était déjà par sa massification à l'époque du passage au néolithique un changement drastique de souveraineté alimentaire, est elle-même attaquée car trop démocratique par rapport à ces nouvelles méthodes qui s'imposent, malgré la réduction à la portion congrue de la part de population qui travaille dans l'agriculture. On attaque ce qui est déjà en déclin de démocratisation. La natalité baisse. L'agriculture est réduite (grâce aux minerais et pas à la chimie, mais passons). Quelque chose va donc s'attaquer à prendre le relais, ou plutôt mettre la main sur une ressource qui se dessine. Comprenez bien que tout cet article n'est pas une description d'un complot, qui est un débat stérile de toute façon, mais bien une simple observation de dynamiques de fond, qui semblent échapper cruellement à tant de personnes, y compris ceux qui défendent coute que coute les mesures anti-démocratiques et anticonstitutionnelles, et anti-républicaines, et anti-humaines au finale toute simplement. C'est ce qui se joue actuellement. Focaliser uniquement sur le virus actuel (en oubliant les autres potentiels pathogènes notamment) et sur un produit d'injection est une erreur fatale et pourtant basique. Qu'est-ce que la médecine ? Une science ? Non. Mais elle peut s'appuyer sur certains résultats de la méthode scientifique. La médecine est une discipline qui vise à guérir. Pour guérir, il faut qu'il y ait un trouble. Sans trouble, la médecine n'a aucune raison d'être. De là, comme cela se constate chez les pompiers pyromanes, on peut s'attendre à ce que le médecin cré des troubles. Deux façons de créer des troubles, les inventer et agir psychologiquement sur la personne en consultation afin de la faire se focaliser sur un trouble imaginaire. Ou créer un trouble spécifiquement par un soin administré, ce qu'on appelle l'effet secondaire, mais qui n'est pas secondaire mais collatérale, concomitant, connexe (voir l'article sur l'hormèse). Commencer cet article sur la médecine ainsi fera lever les yeux de certains peut-être. Mais songer bien que la médecine est un business et en appeler à l'argument qu'il s'agit de vouloir soigner, c'est à dire l'excuse de l'intention, noble par essence, est bidon et n'exclut en rien le fait qu'il s'agisse bel et bien d'un business. Il faut probablement une disposition personnelle naturelle au soin pour s'engager dans une telle discipline. Mais, ce n'est probablement pas la raison principale des personnes qui s'aventurent dans ce secteur, car oui, il s'agit de tout un secteur de l'économie. De ce que j'ai pu voir et entendre, beaucoup s'engagent dans la médecine pour des raisons familiales et sociales : "tu feras médecine mon fils". Le prestige du statut, les finances aussi (bien que ces deux tendent à diminuer dernièrement, sauf par spécialités). Premier constat, les études de médecine, à en juger en France, en tout cas, sont inhumaines. On ravage le cerveau de milliers et milliers de gens avec des informations en pagaille, à apprendre "par cœur", gavage en bonne et due forme. Extrême compétition. Bref, aussi bien les raisons qui visent à l'engagement majoritaire que les méthodes d'études sont tous sauf vraiment sains. Paradoxe pour justement une discipline qui vise à guérir ! Il y a des questions à se poser sur ces fondements. Comment se déroule la médecine ? En fait, tout le monde sait qu'on peut consulter, et en cas se reposer sur la médecine. Le simple fait que la médecine existe provoque l'idée que l'on peut consulter. Qu'est-ce que cela veut dire ? Qu'avant même toute intervention, avant même toute consultation, la médecine, par le simple fait qu'elle existe cré une dynamique mentale chez tous : + Il peut y avoir un soulagement, car en cas de problème on peut s'en remettre à tout un corps de métiers. Ce qui enjoint donc à prévenir certaines angoisses, dont celle d'être irrémédiablement livré à soi-même et uniquement soi-même en cas de problème. Mais enjoint aussi à être moins vigilant sur quantité de points dans notre vie quotidienne, car justement, on peut faire des bêtises, on peut être négligent, mous. Ce que l'on constate aisément aujourd'hui. + Il peut aussi y avoir un effet d'angoisse accentuée, car la médecine, par le simple fait d'exister, rappelle à tous que l'on peut être malade, et que la maladie est parfois invisible, indétectable pour nous-mêmes. Ce qui cré l'hypocondriaque, à différents degrés. Ce qui cré l'angoisse de la maladie. La sur-focalisation sur des symptômes insignifiants, seulement passagers, voire imaginaires. Il faut donc savoir sur quelle modalité principale on se situe lors de l'intervention médicale. Et cette modalité peut varier dans le temps au sein d'une même personne. En fonction de chaque modalité, les mots utilisés, les tons utilisés et les traitements préconisés peuvent varier. Difficilement prévisible. Ce qui condamne donc le médecin à aller à tâtons. Dès que l'on consulte, ou avons l'idée/intention de consulter la médecine, nous nous soumettons à une autorité (symbolique) et à un pouvoir (actif) sur notre santé. Ce point révèle le comportement d'une partie de la population à ne pas consulter, même quand ça ne serait pas une mauvaise idée parfois. Car il s'agit de se soumettre, vraiment. Bien que nous soyons surnommés en ces circonstances "patient", nous ne le sommes pas forcément, voire pas du tout. Ce que tout médecin pourra aisément confirmer dans son quotidien. Et le médecin attend souvent la soumission, par des choses discrètes comme un langage corporel par exemple, et le suivi impérial de tout traitement donné. Par cette mise en situation de soumission, on comprend aisément que la violence conjugale soit très importante chez les médecins, paradoxe pour un guérisseur ! On comprend aussi que les abus de pouvoir soient fréquents. En effet, quand on consulte, il n'est pas rare de devoir obéir à des injonctions sur le champs. Se déshabiller, se mettre dans des positions humiliantes, devenir une chose au final. J'ai pu constater récemment le traitement des femmes enceintes même dans un service spécialisé, une maternité. On a carrément dit à ma conjointe que la femme enceinte étaient une condition mentale pathologique, malgré des sourires et au sein de propos aigris. On peut plaindre les travailleurs du secteur qui sont obligés de travailler à la chaine parfois, souvent. Mais ça n'excuse pas tout, et révèle un problème inhérent de ce qu'on appelle la médecine. J'ai déjà eu des témoignages de consultation gynécologique qui relève vraiment de l'ordre du viol, mais comme c'est pour la santé, et que c'est "voulu" par la patiente, ça ne l'est subitement plus. Il y a une propension dans le corps médical à traiter le patient comme quelqu'un de capricieux presque, car eux, les médecins, étant habitués à voir beaucoup de monde, et des récurrences de symptômes, troubles, ils en oublient toute base purement humaine, et jugent cette nécessité de traitement digne/humain comme un égocentrisme de la part du patient. Et en effet, il y a dans toute maladie une part d'égocentrisme, et de théâtral, sans que ça en soit nécessairement la source, ni une excuse pour oblitérer la dignité la plus élémentaire. Si un patient vient pour remédier à un problème, c'est probablement nouveau pour lui. Par exemple, il se casse un bras. Le médecin a vu ça quantité de fois. Mais le patient, c'est la première fois que ça lui arrive, et il a besoin de plus que de simplement être traité comme un symptôme sur pattes. Ce n'est pas un caprice, c'est simplement humain. Ce phénomène dénote la tendance de la médecine à séparer le corps de la psychologie, et le corps de l'individu, c'est-à-dire d'une personne entière et pas seulement un symptôme. Un déshumanisation ordinaire et très malheureuse, allant à l'encontre de l'intention et du but initial de la discipline : soigner. Je comprends bien que ce phénomène dépasse la médecine seule, et se retrouve quasiment dans tous les domaines de la société aujourd'hui. Il faut juste ne pas oublier le but initial. Et le fait que ce phénomène de déshumanisation ne soit pas spécifique à la médecine traduit que la médecine est bien un business comme un autre, contrairement à ce qu'on aimerait en penser. Certains médecins échappent peut-être à ces tendances en totalité, mais là n'est pas la question. La médecine est censée guérir. Mais pour guérir il faut savoir quoi et de quoi. Ainsi va la définition de la maladie qui varie dans le temps et en fonction des circonstances, des secteurs médicaux. Ce qui rend l'exercice de la médecine très variable par nature. Bien que l'on imagine qu'il en soit autrement aussi bien du côté des patients que des médecins. On aime savoir, avoir une certitude, même si elle est fausse. Ce que l'on voit aussi dans les consultations, quand on donne un nom à une maladie, ça a un effet soulageant souvent, bien qu'on ne comprenne pas les termes de jargon. En fait, le soulagement vient de la confirmation de l'autorité de la médecine et de la personne que l'on consulte, puis aussi de la puissance de pouvoir nommer les choses, surtout celles qui nous touchent. Nommer circonscrit mentalement un phénomène vague, chaotique, inconnu. Et cela est bénéfique. Ensuite, il y a la proposition d'un rituel, c'est à dire un traitement, que l'on veut surtout chimique aujourd'hui, car "tout est chimique". Pareil, un traitement concret rassure aussi. Prendre une gélule, un comprimé c'est très visuel, matériel, concret, et cela rassure énormément. A chaque fois on actualise la foi en la chimie. Et cela est réconfortant. Voyez qu'il y a avant même tout effet chimique, un ensemble de procédés de confirmation qui encourage le soin. Ce qui conduit beaucoup l'effet placebo de tout traitement. Mais revenons à la définition de la maladie. Qu'est-ce qu'une maladie ? Quand n'est-on pas malade ? La frontière peut se déplacer un peu aléatoirement, mais on constate quand même que la quantité de maladies augmente, et que l'on va jusqu'à fréquemment dire malades des gens qui ne le sont pas. Exemple récent de gens qui ne veulent pas se faire injecter un produit contre un virus. Tu ne veux pas prendre un traitement ? Tu es malade, et fou. Tu refuses la science, et rend malade tout le monde. On en est là aujourd'hui. Clairement, il n'y a plus de limite aux défauts de la médecine. Condamnation morale de toute personne qui ne se soumet pas au dernier traitement. Bref. La maladie, c'est quoi ? Cette question nous amène souvent à comprendre que nous ne sommes selon ces critères évolutifs de maladie jamais vraiment sain. Voir le DSM, catalogue des maladies mentales. Je crois que prendre un café tous les jours à la même heure est pathologique, et prendre un café à heure variable aussi est pathologique. Si il peut y avoir du trouble sous-jacent, même quand on se sent bien, créer une condition de cet état est... maladif. Que tu le veuilles ou non, je vais trouver une maladie à soigner. Et tu te soumettra, et achètera mon temps et mes produits. Un marteau en tête, des clous partout. Et plus que ce biais, il s'agit de rendre sacré la maladie. Car oui, tout tourne autour de la maladie et non de la santé finalement, dans la médecine. Le but est bien la santé, mais on ne regarde que la maladie. On appelle le secteur de la médecine la santé, mais c'est véritablement la gestion de troubles, la tentative d'élimination de troubles gênants. Oui, la médecine est dans la guérison, mais pas ou si peu dans la prévention. Mais elle reproduit les mêmes erreurs dans ses tentatives de prévention que dans ses tentatives de guérison. C'est que même dans la prévention, on tourne encore autour de la maladie. On veut éviter la maladie, en amont et pas quand elle est déjà là. Mais on veut éviter la maladie quand même. Viser la santé ne serait pas non plus chercher à améliorer sa santé, car ça serait toujours un processus par évitement et sous le joug de l'idéologie du progrès appliqué au corps. Je peux vous le dire car j'ai atterri aux urgences en voulant améliorer ma santé, en suivant de recommandations diététique sur le manger que végétal, que beaucoup d'institutions médicales recommandent actuellement encore. Rappelons que l'on a de grandes chances d'attraper des pathogènes bien vilains justement à l'hôpital. Rappelons que les prescriptions même des prescriptions massives peuvent s'avérer délétères au final pour la majorité. Exemple de l'obsession sur le cholestérol qui semble, Dieu merci, s'atténuer. Tout traitement cible un effet précis, mais cet effet ne vient pas seul, il vient avec d'autres effets, indésirables peut-être, secondaires dans l'intention peut-être, mais inhérents par nature. Parfois la médecine voit des traitements systématiques pour tel et tel trouble, en oubliant qu'il ne s'agit pas d'un trouble, mais d'une personne entière avec un trouble particulier. Et parfois le patient espère beaucoup trop l'assurance d'un effet voulu et l'absence d'effets indésirables. Même si on doit souvent par défaut se fier à un traitement majoritaire en réponse à un trouble X, on ne doit pas oublier que le trouble est dans une personne, un milieu spécifique et unique. Il s'agit d'un dialogue entre un traitement et tout un corps (physique et mental si on doit faire une distinction). Si on oublie la personne, on lui vole, ou viol même son entièreté, sa dignité, son humanité. Pas étonnant qu'en retour certains soient méfiants, c'est normal. En fait, la médecine, d'artisanale presque est passée à ultra industrielle. Et elle a tous les défauts de ce passage à l'échelle industrielle, malgré les bonnes intentions et bonnes actions des médecins. "Je ne suis que technicien" a dit celui qui a planifié la "solution finale", illustrant tout le problème de la technique, ou plutôt de l'idolâtrie de la technique. Enfin, je vais parler de la sectorisation de la médecine. Elle est parfois tellement spécialisée et dispatchée qu'elle ne peut donner aucune vue d'ensemble cohérente, et se contredit d'un secteur médical à un autre. La division entre le purement physique et le purement psychologique est assez criante. Par défaut, on va souvent dire que c'est physique. Puis quand on va vers des spécialistes traitant du physique, et qu'ils ne trouvent rien dans l'ensemble de leur savoir, on va souvent dire que c'est psychosomatique ou, attention jargon pour ne pas dire "on ne sait pas" car ce serait une faute d'autorité, idiopathique. Ainsi, on peut aller voir un médecin de la psychologie pour un trouble physique et inversement. Ou alors ni purement physique, ni purement psychologique. Mais attention, là on invoque les limites du dogme, c'est en dehors de notre juridiction. La sociologie se voit aussi comme une médecine de la société. Ce qui dérive dont aussi à voir des maladies là où il n'y en a pas. Ingénierie sociale. Voir l'article sur la sociologie et l'article sur l'eugénisme. La médecine, tout comme tout champs de pratique mais aussi d'étude, d'observation qui se veut purement "matérialiste" - pour ce que ça veut dire - opère une réduction. Il s'agit d'un procédé pratique, par défaut, mais qui peut aussi rendre malade sur le fond, car cela réduit le champs des possibles. La médecine (comme toute chose par ailleurs) sans la perspective divine est la création, ou au moins l'encouragement d'un monde malade, même si point par point il y a des guérisons que l'on célèbre et pour lesquelles on peut dire merci. L'hygiène est souvent présentée comme ce qui nous sauve du monde hostile, de la mort. Oui, peut-être sur certaines choses précises, en effet. Mais avant de s'auto-célébrer sur sa capacité à se laver les mains, il faudrait se pencher sur ce qu'est l'hygiène. Etymologiquement, et l'étymologie ne dit pas tout d'un phénomène, le mot hygiène renvoi à quelque chose comme "bon pour la santé", ou "ce qui favorise la santé". Cette définition est très large, et ne correspond pas vraiment à notre définition usagère actuelle. A vrai dire, aujourd'hui, on imagine que l'hygiène est un ensemble de techniques (rituels) de protection, de prévention. Le point important est l'aspect technique, technicien de cette hygiène actuelle. Voir quelqu'un en tenu chimique asperger au pulvérisateur un endroit donne l'impression d'hygiène radicale, d'épuration totale, de puissance. L'hygiène aujourd'hui est donc uniquement dépeinte comme quelque chose de technique, de forcément bénéfique, d'une chose à augmenter à démocratiser toujours plus, sur toujours plus de domaines. Mais comment cela se déroule exactement ? Il s'agit de stériliser, tout ou partie, un endroit (de la peau, de la population, de l'estomac, d'une blessure, d'un plan de travail, d'un aliment, etc.). Voilà, le concept est lâché : l'hygiène aujourd'hui est quasiment synonyme de stérilisation. Stériliser c'est tuer. C'est à dire que la notion du sain et du pathogène est la notion du soi et de l'autre. On en revient au rapport à l'autre, car ce phénomène dépasse la santé (physique) seule. On fait de même dans l'agriculture, dans la culture, dans la pensée, etc. Donc, le fait que l'hygiène soit présentée comme quelque chose de technique amène la dynamique de surenchère. Il faut augmenter les fréquences des rituels et augmenter les doses, les puissances. De même qu'un ordinateur doit de génération en génération être toujours plus puissant. C'est la dynamique technicienne de fond. Le problème inhérent de cela est que la technique sert d'excuse à plein de choses qui n'ont rien à voir à l'hygiène véritable. On tombe dans une surenchère ironiquement stérile, voire carrément néfaste. Ainsi, employer des gens à pulvériser des salles de classes ou des bars contre un virus spécifique (celui dont tout le monde parle actuellement) habillé en tenu radioactive avec des produits puissants qui font pshit tient du folklore le plus total. Mais habitués que nous sommes aux images des films, ça nous rassure, et on se sent moins démunis face à "la nature" (ici un virus). On a cette croyance aussi que la puissance d'une chose est toujours proportionnelle à la dose (et à la fréquence). Ce qui est facilement démontable par de simples observations, mais la croyance est tenace. Le fait que l'hygiène agisse aujourd'hui principalement, si ce n'est uniquement, par stérilisation traduit aussi quelques problèmes fondamentaux inhérents, qu'on sait détecter pour l'antibiorésistance entre autres, mais que soudainement on oublie pour tout le reste. La stérilisation ne peut qu'être partielle, car on ne peut pas tuer tout organisme, surtout les micro-organismes. Ce côté partiel est suffisant pour des blessures par exemple, et aussi pour certaines infections, et autres. Mais nous prétendons à la stérilisation totale, ce qui est impossible. Mais nous prétendons à une stérilisation toujours plus forte, ce qui augmente le gâchis de ressources et les potentiels problèmes globaux sur le long terme souvent. La stérilisation est tuer directement ou indirectement. Tuer directement est simple à comprendre, pas besoin d'explication. Tuer indirectement est empêcher un organisme (grand ou petit) de manger, de grandir, de se reproduire, de se déplacer, de changer, etc. La stérilisation opère par tuerie directe ou tuerie par différents procédés d'isolation. On voit clairement en détaillant ces procédés qu'il s'agit du rapport à l'autre. Dans une guerre entre groupes humains supposés opposés, s'attaquer au ravitaillement alimentaire est un moyen de gagner, par exemple. Dans une société, si on veut se défaire d'une personne on va la sanctionner par la défection de certains de ses droits. Isolation, pose de contingences, de restrictions. C'est de l'hygiènisme. Le rapport à l'autre. L'eugénisme agit aussi par procédé d'élimination, exemple des beaucoup de femmes de pays scandinaves notamment qui ont eu le "choix" étatique et sociétal de se stériliser pour cause de trouble mental jusque récemment. L'hygiène par stérilisation est la politique de la table rase bien souvent. On élimine tout, dans le doute, et par défaut. Il ne s'agit pas d'ajouter mais de supprimer. Pourtant, avec les observations en microbiologie et en écologie, on devrait commencer à comprendre que la stérilisation systématique n'est pas toujours une bonne option, parfois tout le contraire. Car par cette stérilisation, l'envahissant revient souvent plus vite. Facile à comprendre au jardin et les fameuses "mauvaises" herbes (en fait, celles dont on ne veut pas mais qui reviennent systématiquement). Ainsi, la stérilisation peut rendre pathogène des organismes qui étaient inoffensifs. Il y a un affaiblissement du milieu, cet affaiblissement est une opportunité. Les mycoses des pieds apparaissent souvent chez des sportifs, c'est à dire des personnes qui se lavent souvent. Entretient d'un milieu humide par l'isolation d'avec le sol et le lavage et affaiblissement de la biodiversité microbienne par les solvants, désinfectants. Le propo de cet article n'est pas de ne jamais plus se laver, de ne jamais plus de désinfecter ou se traiter, mais bien de le faire avec mesure, de rester les pieds sur terre, et d'éviter de faire n'importe quoi, de créer des problèmes en voulant en supprimer un à tout prix. On a des procédés de stérilisation ancestraux avant la techno-médecine actuelle. Par exemple, l'alcool. On boit de l'alcool pour l'effet sur la conscience, et des rituels sociaux de partage, mais il s'agit aussi foncièrement d'une stérilisation partielle. De même, l'utilisation de la myrrhe dans les églises traduit une stérilisation aérienne partielle, et le tabac aussi stérilise en partie les voies respiratoires. Ce qui est curieux est qu'on dit que l'alcool peut être mauvais pour la santé, le tabac aussi à plus forte raison (justement parce que c'est partiellement stérilisant) mais on fait exactement le contraire par le recours massif de stérilisants épidermiques, de surfaces, microbiens (dont viral) sans penser un seul instant que cela pourrait aboutir à exactement le même résultat néfaste par ailleurs. Focalisation sur un effet cible de court terme en oubliant l'ensemble des effets connexes de court et long terme. On sait que le tabac est un stimulant, on l'utilise pour ça. Mais le côté stimulant n'est pas proportionnel à la dose ni à la fréquence, et les conséquences sont multiples, dont dépendance (effet de non-retour !). En fait, le côté stimulant est simplement un effet de réponse à une stérilisation. Le corps en stress actionne le cerveau et autre pour trouver des moyens de retrouver un pseudo-"équilibre". Le fait de chauffer des aliments (ou le procédé spontané de la fièvre) ou de mettre dans des milieux acides constitue aussi des moyens de stériliser partiellement. Donc, avant tout engouffrement dans la stérilisation (hygiène), il faut mesurer l'ensemble des conséquences des procédés que l'on veut utiliser et massifier, surtout les effets connexes, de long terme, et les effets de dépendance (c'est-à-dire de non-retour). L'augmentation des allergies et intolérances diverses n'est pas sans lien avec la stérilisation tout azimut. |
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