Dans ce présent article, je ne compte pas remuer ce que j'ai écris précédemment sur ce site. A vrai dire, cet article est avant tout stimulé par l'observation d'un phénomène culturel actuel. Le contexte de mon observation est cette manie de vouloir faire table rase de tout héritage, aussi bien culturel que génétique, mis à part la technologie qui a sa propre dynamique de remplacement. D'ailleurs, c'est bien la technologie qui nous conduit aujourd'hui à vouloir imiter ses processus dans l'humanité même, voire toute la biologie. Le métissage forcé, qui est le plus grand eugénisme (ingénierie sociale) jamais vu sur terre, par exemple. Le désir de supprimer toute forme de prédation, même partielle, dans la structure du vivant afin soi-disant de supprimer la souffrance dans l'univers. Bref, il y a à l'œuvre une logique de "déconstruction", sur vraiment beaucoup de domaines de notre existence actuelle. Et l'industrie du cinéma, films et séries, puis des médias aussi, pousse énormément l'adoption de nouvelles "normes". On se demande ce qui va être remis en cause demain. Sachant que des gens refusent sérieusement toute réalité biologique, du déterminisme sexuel par exemple. J'ai déjà pu lire donc que manger de la cuisine française est raciste, que la logique et les maths sont un suprémacisme blanc, et autres fadaises de cerveaux durement ramollis.
Donc, dans ce contexte, je crois apercevoir une insistance dans divers films et séries récents sur la déconstruction du temps. "Le temps n'est pas linéaire" semble être le leit motiv. Sous entendu, la conception actuelle du temps est... dépassée (vision technologique). Il y a une conception du temps qui était d'avant et il y a une nouvelle conception du temps. Il est vrai que par le phénomène de quantification, dont on peut lire une réflexion ICI, on abouti à confondre la chose et sa mesure (ou plutôt UNE mesure parmi d'autres possibles mesures), c'est-à-dire le temps et sa mesure. Derrière la notion de mesure, notamment du temps, il y a la notion d'absolu. On dresse un temps universel, qui ne serait pas dépendant d'une géographie ou d'un pays. Et cette mesure d'un temps universel devient un temps absolu, une mesure objective et indiscutable. Le problème de cela, est de faire du temps un dieu à la place de Dieu. Dieu est le seul absolu. En via négativa, on pourrait voir Dieu comme un procédé évitant, au moins en partie, les écueils de ces quantifications et logiques d'absolu qui n'en sont pas. Néanmoins, le temps, par exemple d'un pays, permet d'aligner les us des individus en son sein. La fonction de synchronisation sociale est évidente. Mais, évidemment, l'usage du temps mesuré dépasse allègrement cette fonction initiale bénéfique. A travers ces fictions audiovisuelles donc, on pourrait voir une tentative d'influence sur la destruction de la logique, de l'objectivité, et surtout de la synchronisation sociale. Chaque individu pensant être plus individuel tout en devenant toujours davantage une matière première homogène.