différences :
psychologie et/ou spiritualité
Spirituel est un mot signifiant tout ce qui a rapport à l'esprit.
Psychologique est un mot signifiant toute l'étude de la psyché.
La spiritualité renvoie à quelque chose d'impersonnelle, un plan existentiel pouvant être consciemment partagé par tous. Cela est généralement conçu comme étant un surplus, une élévation des limites liées à sa personne. La psychologie est essentiellement raccord à l'individu, à la personne en ses composantes comportementales identifiables selon un système de valeurs sociales dominantes très limités dans le temps. Tandis que la spiritualité comprend la psychologie ajoutée des croyances de dépassement des règles établies par la psychologie personnelle. On pourrait dire que la spiritualité est une psychologie transpersonnelle impersonnelle essayant de transcender les valeurs séculaires ainsi qu'une adhérence à une croyance en le dépassement de la dite matière, sans forcément s'y opposer hein !
Psychologique est un mot signifiant toute l'étude de la psyché.
La spiritualité renvoie à quelque chose d'impersonnelle, un plan existentiel pouvant être consciemment partagé par tous. Cela est généralement conçu comme étant un surplus, une élévation des limites liées à sa personne. La psychologie est essentiellement raccord à l'individu, à la personne en ses composantes comportementales identifiables selon un système de valeurs sociales dominantes très limités dans le temps. Tandis que la spiritualité comprend la psychologie ajoutée des croyances de dépassement des règles établies par la psychologie personnelle. On pourrait dire que la spiritualité est une psychologie transpersonnelle impersonnelle essayant de transcender les valeurs séculaires ainsi qu'une adhérence à une croyance en le dépassement de la dite matière, sans forcément s'y opposer hein !
Psychologie & spiritualité : opposées?
Par excès, le concept de "spiritualité" est souvent maintenant employé comme étant seul le surplus, oblitérant au passage la psychologie élémentaire, personnelle, séculière. C'est comme si les spiritualistes en se marquant mentalement de cette spiritualité se mettaient en dehors de la psychologie, une posture qu'on pourrait dire de condescendance (voulue ou non, consciente ou non). Ainsi la spiritualité est en partie un renouveau déguisé de la dichotomie supérieur/païen. La pseudo (et fatigante!) dualité religion/science, spiritualité/psychologie. Les spiritualistes pensent souvent échapper à la psychologie ou du moins à une grande part de la psychologie. A l'inverse, ceux qui rejettent la dite spiritualité pensent que les spiritualistes ne sont que dans un mysticisme au rabais, dans le folklore spiritualisant. Précisons au passage que les systèmes spiritualistes peuvent effectivement comme éteindre une partie de notre esprit (effet qui peut justement être recherché). On ne répétera jamais assez aussi que la spiritualité n'est pas réservée aux monothéismes, et encore moins aux institutions religieuses.
Le plus rationnel ?
La démarche spirituelle me semble cependant plus rationnelle que le psychologisme. Le psychologisme rappelons-le est supra récent dans nos ensembles de connaissances spéculatives. La différence tient en le nombre de facteurs que l'on prend en compte. Le psychologisme par exemple est obligé de définir le normal et ce normal est indexé sur l'époque et le milieu de son apparition : la petite bourgeoisie. Donc le normal est dans le respect des normes sociales héritées de cette bourgeoisie d'il y a quelques siècles. Cela a rapport à la religion économique aussi, sujet que vous pourrez explorer dans cet article. Si on est "intégré" à la société c'est que grosso modo on est "sain", si on partage les valeurs d'un pays, d'une région, d'une famille c'est qu'on est "sain". Mais si on a un problème avec le rituel appelé "travail" alors il peut être intéressant de "consulter". Voyez qu'il n'y a pas de grandes différences lexicales entre "consulter" des astres ou des prêtres, rabbins, imams, et consulter un "praticien" en psychologie. Le "sain" et le "saint". Bref, rien de nouveau. Du branding avec effets de légères variations, comme la filiation religieuse des monothéismes d'ailleurs. A ce propos, voir ce qu'est l'athéisme et la différence entre religion et spiritualité ici.
L'impossible non-spiritualité
En fait peut-on seulement être en dehors de la spiritualité ? On se figure que la spiritualité c'est croire en des esprits, des entités abstraites, mais quand on discute de capitalisme/socialisme par exemple, on est dans l'abstrait total, on parle à des esprits. Quand on invoque Apple on est ni plus ni moins dans un comportement religieux. Même parler de science est spirituel car la science est une démarche mais pas une entité unitaire. C'est aussi qu'on utilise un langage verbal qui se construit d'un vaste ensemble de métaphores filées successives et variantes. Ne pas être spirituel c'est considérer qu'on sait tout, sur le présent, l'histoire et l'avenir. C'est aussi considérer qu'on est en contrôle de nos comportements et de nos croyances individuelles et collectives, qu'on est très conscient de tout, bref un ensemble de conditions qui me semble des plus farfelues. Bien évidemment, je ne vous encourage pas à vous convertir à une religion, ni à revêtir des sarouels, ni à invoquer la pluie pour arroser vos géraniums. Faites-le si ça vous chante, mais ce n'est ni mon problème ni mon propos ici, évidemment. Je veux dire, "être spirituel" ce n'est pas lire des bouquins "ésotériques", parler de Gaïa et de régénérescence astrale, ça c'est du cliché, le cliché existe pour de vrai certes, mais ce n'est pas ça la spiritualité. Ou peut être que pour ces personnes, rapport à elles-mêmes c'est leur spiritualité, mais chacun est dans ses propres croyances et esprit et mentalité, comportements et environnement. Parce que la spiritualité n'est pas un package prêt-à-penser mais notre unique façon d'être dans nos conditions actuelles. Le psychologisme expérimental en est venu à exprimer le concept de méta-cognition, je trouve que cela est plus que tendancieux. Bref, je rappelle que toute connaissance est d'ordre spéculatif, et donc une forme de narration qu'on n'est pas obligé de partager avec tous.
Au delà ?
Oui, je vais parler d'au-delà. Ah ah tremblez païens ! Non c'est pas ce que vous croyez. Au delà de ces propos, la spiritualité pourrait être résumée comme la façon dont on explore/partage/vie chacun notre vie avec ce qu'on a. Donc, selon cette définition, toute forme de vie a une forme de spiritualité. Les animaux qui sont biologiquement proches de nous ont aussi une spiritualité, mais les plantes tout autant, et les champignons aussi. Juste il faut reconnaitre qu'on est spirituellement "cloisonné" et qu'il est difficile d'avoir accès aux autres, au sein même de son espèce, alors avec les autres c'est encore plus tendue. Bien sur le verbal semble essentiel et je ferais un article plus complet critiquant le verbal. C'est par exemple parce que les animaux ne parlent pas avec nos mots standardisés qu'on en a conclu rétroactivement qu'ils n'avaient pas d'esprit. On semble savoir aujourd'hui qu'ils sont parfaitement "intelligents" et ont aussi des formes de communication en leur espèce. Bref. La spiritualité c'est aussi de façon très concrète reconnaitre la singularité de chacun, qu'il soit humain ou non notamment.
