Compte là-dessus
Le mot "économie" ?
Les bases des bases
- Laisser faire
- Revaloriser (méthodes diverse: conserve, compost, nourrir animaux..)
- Détruire (couper, broyer, brûler, évacuer)
- Donner à d'autres humains
- Échanger contre d'autres choses avec d'autres humains
LE SURPLUS EST NATUREL, mais il peut tout aussi bien être accompagné/provoqué par l'humain. Nous voyons que le surplus peut être utilisé de multiples façons.
Avantage en cours...
Le problème c'est que TOUS les humains n'ont pas de terre. Tous les humains n'ont pas non plus de terres fertiles, donc pas de surplus. Donc, celui qui dispose d'un surplus et souhaite l'échanger, force/invite l'autre à échanger. Ce n'est pas une invitation cordiale et de bonne entente, mais un échange forcé car nécessaire. Il y a un rapport de force, non par le corps directement, mais par l'esprit et le matériel échangé. L'économie est une reconversion de la violence : une voie vers la pacification. Celui qui n'a pas de surplus doit se défaire d'une chose personnelle et/ou vitale contre une chose qu'il ne veut pas forcément et/ou surtout qu'il lui est superflu. Cette perte doit être regagnée. Pour la regagner, il faut s'investir à nouveau dans l'échange forcé. Ainsi, il y a création d'une interdépendance qui profite surtout à celui qui a forcé l'échange en premier. Quand on a rien à échanger, il ne nous reste que le temps et notre énergie : Le travail. Tout échange peut donc enrichir l'un mais aussi anéantir l'autre, l'appauvrir encore davantage.
Optimiser ou Dominer ?
Accompagnement de production
Si on accepte qu'il y ait des personnes qui soient douées pour dessiner mais n'aient pas spontanément de bonnes capacités en maths, pourquoi n'accepte-t-on pas de la même façon qu'il y a des personnes douées pour amasser de la monnaie et d'autres non ? C'est comme vouloir qu'une personne à large dominante "littéraire" soit forcément douée en haltérophilie. C'est stupide. Dès lors c'est de la pure cruauté de persévérer à ce que chacun un à un soit doué pour amasser de la monnaie.
Dichotomie de l'officiel
L'économie officielle peut devenir aussi peu moral que ce qu'on suppose sur l'économie souterraine. Et l'économie souterraine peut devenir aussi parfois, sur certains points plus éthique que l'officielle. Mais par exemple, les plus grosses entreprises comme Google, Amazon et autres ne payent quasi pas d’impôts, et ce, par miracle, de façon quasi légale. De même le tissu de l'économie des petites et moyennes entreprises, les artisans, si ils devaient tout déclarer tout le temps jamais ils ne seraient rentables ni ne pourraient l'être. Or, ce tissu économique local est la base la plus solide qu'on peut avoir.
Bien évidemment, ici, je ne fais que décrire les phénomènes et je ne prescris, ni ne justifie rien. Si vous décidez de vendre les carottes de votre jardin dans l'économie souterraine je ne suis pas responsable.
Monnaie
La monnaie est un INTERMÉDIAIRE de l'échange, c'est à dire que dans une situation où au moins deux personnes veulent échanger des choses ou des services, on choisi de CONVERTIR leur valeur en une unité commune. Cette mise en unité de la valeur permet de figer cette valeur, de la rendre plus appréhensive, ou plus tangible pour tous. Cette mise en unité parle par elle-même, ainsi l'acquéreur voit le prix, cette fois-ci directement. On pourrait croire que cela permet d'économiser des négociations et donc du temps, mais non, il y a simplement déplacement de ces temps et efforts des choses et services vers la gestion de leur valeur en unité.
L'avantage est qu'on n'a pas à couper un tiers de cochon vivant pour l'échanger contre le service de construire un toit d'habitation. On peut prendre la valeur en monnaie d'un tiers de cochon sans le couper réellement pour obtenir la construction du toit. Parce que la valeur d'un cochon coupé, donc tué, n'est plus la même qu'entier et vivant. Il doit être consommé de suite et les 2/3 doivent être échangé de suite aussi au risque de perte définitive. Avec le système monétaire on peut donc DIFFÉRER la consommation de certains biens et services. Différer dans le temps et aussi dans l'espace. Tandis que sans monnaie, dans un modèle économique d'échange essentiellement matériel/physique, on devrait quasi tout consommer au moment même de l'échange, donc surconsommer (tout le cochon au lieu d'1/3) et ne plus (ou moins) avoir de quoi échanger plus tard. Avec la monnaie, on peut payer avec 1/3 de cochon aujourd'hui et payer avec 1/3 de cochon la semaine suivante et un autre tiers de cochon la semaine suivante. Ainsi on payera tout le cochon mais pas en une seule fois, en décomposé. Cependant, le cochon ne peut être tué qu'une fois pour sa viande.
Néanmoins, comme on l'a dit, cela vaut pour les échanges de nature très physique et matérielle. Quand un service ou un produit est de nature plus numérique et "immatérielle", alors l'intermédiaire de l'échange perd une belle partie de son avantage réel du différé. Parce que l'in-situ est beaucoup moins pré-requis. Parce qu'on peut copier des produits et services, les rendre autonome de son humain propriétaire. D'où les questions légitimes sur la notion de propriété et de modèle économique avec l'avancée des technologies.
Pour revenir à la monnaie en elle-même, le fait que tous les éléments aient ou peuvent avoir une valeur indexée sur une unité commune, fait croire que tout est - grâce à cet intermédiaire - plus rationnel. Mettre en nombre quelque chose ne la rend pas plus rationnelle mais illustre simplement un instantané de l'appréciation volatile sous une illustration d'essence numérique. La monnaie est une ILLUSTRATION, et n'a absolument aucune valeur intrinsèque (=en elle-même). Elle repose sur un contrat tacite, une confiance par monopolisation, par absence consciente d'alternatives efficaces, par l'habitude et la coutume et la fréquence. La monnaie est donc aussi bel et bien un MONOPOLE de mesure de la valeur de biens et services. La monnaie est aussi une CROYANCE, car si demain plus personne ne croit en le pouvoir de la monnaie, alors la monnaie n'a plus de valeur, ça redevient juste du papier, du métal et des pixels.
On pourrait penser que le système monétaire est indispensable au fait de différer et fractionner les valeurs. Ce qui la rendrait de ce fait aussi indispensable à tout projet, tout entreprenariat. Mais en réalité dans ces perspectives entrepreneuriales la monnaie fait toujours office d'assurance, ou plutôt est simplement là pour RASSURER celui qui accorde des unités (monnaie) à l'entrepreneur, à celui qui a un projet. Elle n'est donc indispensable à notre époque que par habitude, croyance et donc effet psychologique des prêteurs.
Enfin, l'unité monétaire, la conversion en monnaie d'une activité et ou d'une chose fait que toutes les activités sont indexées sur la même valeur et sont donc en CONCURRENCE. Ainsi, on pense que le boucher n'est pas en concurrence avec l'artiste peintre, mais cela est faux, car il y a un unique étalon de valeur, tout est rapporté et CENTRALISE vers la même technique d'échange qu'est la monnaie. Le fait qu'une personne gagne 1 million €/an en étant propriétaire d'un algorithme dévalorise toutes les autres activités. Car ce qui fait la valeur est le rapport, le différentiel. Toute augmentation d'écart de ressources dévalorise toujours plus quantité d'activités, de choses, et donc plus loin de personnes entières. Si vous gagnez beaucoup de monnaie, ce n'est pas rapport à l'utilité ou l'apport bénéfique réel de votre activité et de vos biens/produits mais par rigidité et donc par dévalorisation d'autres. On ne peut pas gagner énormément de monnaie sans par la même occasion dévaloriser quantité d'autres activités et biens. Aussi au plus vous gagnez de monnaie au plus il sera aisé d'être "rationnel" avec sa gestion. Rationnel c'est à dire ici entendu comme : conserver un patrimoine voire l'augmenter.
Rappels
- Sans gratuit pas d'économie possible
- La monnaie est une illustration, aucune valeur intrinsèque
- Pas d'économie officielle sans économie souterraine
- L'unité monétaire ne fait pas la rationalité
- La monnaie favorise grosso modo l'effet de confiance
- L'économie c'est parfois échanger superflu contre vital
- Le contrat de travail est un rapport de force
- L'économie ignore quantité d'échanges réels et utiles
Articles connexes
Questions :
- Que voyez-vous dans l'économie?
- Quelle est votre propre définition/redéfinition de l'économie.