- Je m'appelle simplement Valentin.
- C'est bien beau de faire des déclarations, mais donne-moi des liens qui prouvent ce que tu affirmes.
- Je te dis juste que je m'appelle Valentin.
- Sophisme !
Contexte de l'article
Nicolas Cage
Corrélation
>>> Pour pouvoir dire qu'il y a corrélation, il faut donc au moins :
1. Isoler deux éléments
2. Établir un degré de proximité élevé
3. Établir un degré de dépendance élevé.
Ce qui fait beaucoup de réductions et de conditions précises déjà.
Maintenant, il y a différentes sortes de corrélation. Certaines sont dirons-nous positives, autrement dit deux phénomènes suivent un même mouvement. Exemple, ma consommation de viande de qualité présente la même dynamique d'évolution que mon bonheur. La plupart du temps on considère une corrélation positive quand on invoque la "corrélation". Mais il peut aussi y avoir une corrélation inverse, c'est à dire qu'un phénomène augmente en même temps que l'autre baisse. Exemple, quand ma fréquence de consultation du smartphone augmente, ma concentration diminue. Il y a encore un autre groupe de corrélation que j'appelle cumulative (pas vraiment top comme nom). Il s'agit d'une relation non géométrique entre deux phénomènes. On pourrait rapprocher cela de l'exponentiel, mais ça peut être plus fluctuant que cela, évidemment. A expliquer ce dernier type de corrélation avec des mots, on risque de se perdre, déjà là je sens que c'est délicat. Donc, nous allons passer. L'idée à retenir est qu'il y a des relations positives, négatives et... plus volatiles, fluctuantes.
Pour tenter de préciser encore la "corrélation", on pourrait parler de lien DÉTERMINANT entre phénomènes. Plusieurs cas possibles. D'abord, il y a un lien déterminant lié à la présence de deux éléments majeurs. C'est à dire que la corrélation ne se situe ni dans l'un ni dans l'autre des éléments mais dans la conjonction des deux. Ensuite, il y a la corrélation où la présence d'un des éléments est déterminant ou NÉCESSAIRE pour l'autre. Enfin, il y a la corrélation où l'un des éléments est déterminant pour la conjonction des deux.
Il y a des éléments, phénomènes où l'un est suffisant, même de façon minime, pour provoquer un changement "significatif". Mais à travers toutes ces pirouettes descriptives concernant un phénomène qu'on pense très simple, il se dégage une vérité importante. Chaque élément, évolution de cet élément peut provoquer un changement qui aboutit à ce que le domaine d'étude change rapport au début. On aboutit donc à des choses INCOMPARABLES, quand bien même on réussit sur le papier à maintenir une sorte de continuité sur et entre deux phénomènes. Avec d'autres mots, le contexte change et donc l'étude ne peut plus vraiment continuer, et encore moins des applications pratiques du résultat de ces études.
Bon, résumons le topo sur la corrélation. On essai de déterminer une corrélation dans le cadre d'une étude. Il s'agit donc déjà d'un objectif spécifique et de conditions spécifiques qui réduisent la complexité réelle. La corrélation est un lien entre au moins deux éléments, il faut un degré de proximité élevé, un degré de dépendance élevé. Il existe plusieurs sortes de corrélation qu'il convient aussi de prendre en compte. Chaque élément et évolution (temps) change le contexte d'étude et on aboutit donc à des résultats instantanés contiguës qu'on essai de rendre continues mais qui correspondent en réalité à deux contextes différents, et sont donc dans l'écrasante majorité des cas incomparables. Ce qui rend toute l'entreprise de dégagement de corrélation extrêmement difficile, si ce n'est possible, au sens restrictif du terme "corrélation". Et même dans la possibilité où on réussirait à établir une vraie corrélation, est-ce que cela est pertinent ? Utile ? Source d'application concrète ? J'ai des doutes. Enfin, un point primordial à retenir, la corrélation n'implique pas nécessairement un sens unique (ce qui est le cas de la causalité a priori). Beaucoup de ces nuances abordées jusqu'ici se trouvent en grande partie dans un article sur l'hormèse.
Causalité
Donc, oui, pour en revenir au tout début de l'article, corrélation n'est pas causalité. On pourrait être tenté de définir la causalité comme un stade ultime de corrélation, ou un cas extrême très spécifique. Mais ce serait aller trop vite, encore une fois. D'une manière assez ironique, ce serait essayer de créer une causalité entre la causalité et la corrélation. Bref, on s'en sort pas ! Corrélation et causalité sont donc des phénomènes différents, chacun étant très difficile à établir, et si établit difficile à appliquer, si encore il fallait déterminer avant cela la pertinence d'une application. A l'aube de toutes ces nuances, il apparait que baser des recherches scientifiques sur ces concepts est clairement insuffisant, voire souvent même peu rigoureux en soi. On peut au mieux considérer ces concepts causalité et corrélation comme des illustrations dans un ensemble de données et de considérations bien plus grand.