Explore & Anticipe - blog Valentin
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Explore & Anticipe

Avec douceur + enthousiasme

Encourager

Clonage

5/12/2020

 
La vague médiatique de promotion de la "viande" de synthèse a lieu en ce moment. J'évite dorénavant de réagir à toute cette jungle, ou cirque médiatique. Néanmoins, les réactions à ce délire sont intéressantes et assourdissantes.

Déjà, mesurons à quel point tout ceci est une extrapolation folle. Un produit sort de laboratoire et il est supposé comestible, sain, et devant être la nouvelle norme à l'échelle planétaire. Ni plus ni moins que cela. Rien que cela, cette acceptation banale, molle ou enthousiaste de ce paradigme tenant du fantastique est extrêmement choquant. Le degré de soumission est impensable, au niveau des idées seulement. 

Sur quoi repose cette soumission ? Le progressisme. La technologie est forcément bien. Toute innovation est bien par principe, et est définitive, et remplace tout ce qui avait avant elle. Même le biologique est une construction sociale qu'il faut donc déconstruire.

Autre incohérence. il y a la mode d'être contre "le grand capital", d'être contre les pesticides, le pouvoir des labos, de l'industrie pharmaceutique, la mode du consommer local, de tout faire soi-même. Et des gens soutiennent automatiquement cette pseudo innovation de pseudo substitut, sans y voir une once d'illogisme. Alors qu'il n'y a rien de plus diamétralement opposé. Le paradigme soutenant cet avis automatique est déjà bien ancré.

Aussi, il y a des gens qui sont contre le progressisme social, le lgbtqism, les délires de changement de sexe, et autres troubles identitaires superficiels. Et curieusement, ça ne les choquent pas plus que ça de dire qu'une cellule de viande clonée est une bonne chose. Par là, s'il faut le préciser, ils disent que la nature est une construction sociale.

Faut pas se leurrer, on dit qu'on veut imiter la viande, mais si ce phénomène s'impose (avant de s'effondrer), ça concernera tous les aliments, et toutes les boissons. Au passage, qu'est-ce qui nous empêchera de manger des cellules clonées de muscle humain ? Oui, nous pourrions manger la chair de célébrité. Cannibale, anthropophage. On pourrait même se manger nous-mêmes. 

Encore une chose surprenante, même de la part de pseudo "rationalistes", est d'en plus de tous les problèmes cités auparavant, que cela tient d'une pensée magique. Cet aliment supposé est fabriqué à partir de rien ? Quelles ressources ? En quelle quantité ? Ressource renouvelable comme est "renouvelable" une race bovine et de l'herbe ? Un des arguments avancés est la déprise territoriale. Cela repose sur le présupposé que "la nature" est mieux sans l'humain. Chose étonnant pour des gens si prompt à sortir la carte "appel à la nature", ou dire que l'on romance la nature. La déprise agricole est déjà là, du moins en France et dans certaines autres régions du monde, mais parfois l'inverse aussi. La forêt augmente en surface, mais aussi les incendies (volatilité du stockage de carbone par la forêt). Et la biodiversité n'augmente pas pour autant.

Enfin, beaucoup ne semblent pas comprendre qu'il y a une différence entre une cellule clonée, copiée-collée, et réarrangée pour donner une forme voulue et un muscle entier sur une bête. C'est dramatique de ne pas piger cette différence, parce que c'est purement de la logique de base. C'est l'équivalent d'une ponction d'une phrase d'un livre qu'on recopierait autant de fois afin d'obtenir une forme approchante de notre idée de ce qu'est un livre. Un extrait. C'est comme voir que le sexe est purement pour le plaisir, et alors on peut comparer un gode à un homme entier car c'est la même forme, ou alors une forme plus performante encore (pour le plaisir sexuel seul). Voyez qu'il s'agit d'un bloc paradigmatique qui touche à tous les domaines, enfin surtout aux domaines essentiels de l'humain qu'est l'alimentation et la transmission de la vie. Cet aliment de synthèse est un jalon sur une OPA radicale sur la nature et l'humain. Marchandisation plus poussée de la nature et de l'humain. Extension du marché par abolition sournoise des tabous (protections). Pure ingénierie sociale à une échelle inédite. 
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Chance

7/11/2020

 
Article mi-troll, mi-pas-drôle, mi-girolle. Le compte n'y est pas, mais vous avez compris. Je me baladais sur la plage ensoleillée, par marée basse, ce matin, et une coquille de moule me rappelait l'expression "avoir de la moule". Je me demandais pourquoi donc "avoir de la moule" serait synonyme d'avoir de la chance. Je ne vois aucun lien logique évident. Et c'est formidable. Les merveilles du langage. Dans la même veine, je pensais aux expressions "avoir du pot", et "avoir de la chatte". Deux expressions supplémentaires où je ne vois toujours aucun lien avec la chance. Par contre, je note un lien avec le sexe féminin entre chatte et moule. Pot est mis un peu à part du coup. Est-ce que le lien logique est entre le sexe de la femme et la chance ? Le problème est que ça ne marcherait plus avec "avoir du con".

De même, je n'ai pas voulu trouver d'illustration concernant l'expression "avoir le cul bordé de nouilles", une métaphore qui me dépasse encore plus que le pot, et me réjouie d'autant plus donc. Avoir de la chatte n'est pas avoir une chatte. Donc, il ne s'agit pas forcément d'une référence au fait d'être une femme mais plus d'avoir accès à une chatte. Le sexe féminin serait donc une chance. Est-ce que les formes de vie que l'on appelle moule et chatte auraient un jour pu penser qu'elles auraient été associées au sexe féminin de bipèdes bavards ? Connexion cosmique troublante. De même que le sexe masculin est plus comparé au champignon, à la banane, et à l'émoji aubergine. Le sexe masculin n'est pas associé à la chance par contre. Misandrie systémique ? Je ne l'ai pas dit. Sur ce, je vous laisse méditer sur les trois photos qui suivent, en pensant à la chance.
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Complot

25/7/2020

 
Complot veut dire ce qu'on met ensemble. Quand on accuse quelqu'un de complotisme, curieusement il ne s'agit pas d'accuser celui qui complote mais celui qui pense voir ou voit effectivement un complot. Ce glissement de l'accusation est assez curieux, et illustre l'inversion de la charge. Ce que je trouve dérangeant est de balayer toute idée de complot réel par l'accusation de complotisme. Cela est devenu un réflexe. Toute idée de potentielle planification est démontée avant toute exposition. Il est possible que ce comportement soit apparu en réponse à un complotisme viral ainsi qu'un complotisme maladif. Que tout le monde parle du temps qu'il fait est plus agréable que la situation où tout le monde parle de complots. Mais c'est peut-être aller un peu vite que de balancer toute idée de complot réel. On peut tous facilement reconnaitre qu'il y a des intérêts, dont des gros intérêts à des échelles qui nous dépassent.

Perso, qu'une personne puisse diriger soixante dix millions de personnes tient du complot. On peut aussi reconnaitre qu'il y a des personnes capables de faire abstraction de l'humain, mais également des technocrates qui voient des chiffres et un plan de travail à respecter, des sociopathes aussi. Si une personne, comme le président d'un pays d'Asie qui comporte plus d'un milliard de personne n'est pas un complot parce que c'est officiel, alors que le fait même est inimaginable, comment peut-on penser qu'à échelle similaire, mais aussi inférieure, il puisse n'y avoir aucun président dissimulé, aucune organisation, aucun plan ? Il y a bien la mafia, le crime organisé, des sectes internationales. Certes, cela peut conduire à voir des complots partout si on devient déraisonnable. Cela peut aussi conduire à surestimer le pouvoir réel et la capacité d'une minorité à conduire des milliards de personnes. Par excès, on peut voir des connexions entre toute chose, et dégager des significations partout. Il n'y a rien de spécial à de telle déclaration, tout est effectivement interrelié. Mais c'est l'obsession, le fait de rapporter tout à une seule idée qui est en cause, en réalité. Il y a un point où cela est ingérable et où cela ne signifie plus rien.

Pour résumer, il peut donc y avoir une part pathologique à voir des complots partout. Mais partir de ce constat pour dire qu'il n'y a aucun complot est une forme de complotisme inversé. Accuser quelqu'un, un propos de complotisme permet de couper court au délire mais aussi à la réflexion. Passer de "il y a des complots partout" à "il n'y a aucun complot" revient à la même chose.
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hygiénisme

12/7/2020

 

Propre sur soi

​Que veut-on dire quand on parle d'hygiène ? Être propre, pardi ! Mais ça veut dire quoi être propre ? Oui, c'est bien beau d'invoquer un mot différent, mais ça ne l'explique pas forcément. Un peu à l'image de l'hygiénisme d'ailleurs, à certains égards. Ce qui est propre d'apparence peut ne pas être propre en soi. Le curieux du mot propre est qu'il désigne aussi en français ce qui est soi, à soi, de soi, consubstantiel.

Une chose peut paraître propre sans l'être.
Inversement, une chose peut paraître sale sans l'être.

Est-ce que se laver le corps par exemple constitue une façon de se l'approprier, de le faire sien, de le faire propre ? Car ce qui est sale est étranger, de la boue sur les mollets est de manière évidente aujourd'hui une matière étrangère sur son corps, corps que l'on imagine par défaut comme net, immaculé. Cela questionne les notions de nature, de soi à l'autre, qui est soi et qui est autre.

en phobie

​On voit aussi dans l'hygiène l'idée de contrôle, le "je maitrise la saleté, je sais qui je suis", un ensemble de rituels, parfois de lois tacites ou bien réelles, qui nous enjoint à une conception autoritaire et déterminée de la vie personnelle et collective. Se laver de ses péchés par exemple. Mais aujourd'hui l'hygiénisme peut se contracter par la phobie des poils par exemple. Le poil, même si propre à soi, à son corps, et naturel, est vu comme quelque chose de sale, une chose dont il faut se débarrasser inlassablement. Ce peut aussi être au niveau des idées, au niveau des relations, de la famille, etc. Une pensée dite impure, une personne qu'on jugera toxique, une famille qu'on dira dysfonctionnelle ou oppressive, etc.

Jusqu'où faire le vide ?

​Il y a une dynamique qui peut facilement devenir obsessionnelle dans l'hygiénisme, confinant au besoin impérieux de surenchère, car c'est ne jamais assez propre selon cette perspective. On dira une salle vide plus propre qu'une salle rempli de dizaines d'objets. On dira un corps plus propre si sans poils. On dira un désert plus propre qu'une forêt. On dira un jardin plus propre si il a des lignes bien distinctes, la pelouse bien tondue par exemple que s'il n'y a pas de structure urbaine calquée sur le jardin, etc. Le propre ultime est soi devenu dieu, la totalité, et/ou le néant, le vide suprême. Là où l'on élimine 99% des bactéries régnerait la plus grande propreté selon l'hygiénisme. On voit cela sur les gels hydroalcooliques, mais aussi sur les lessives et autres produits ménagers. La stérilité étant a priori la propreté finale. Ce qu'on observe curieusement avec la notion d'eugénisme.

L'autre et le désordre

L'hygiène comprend aussi la notion de civilisé, qui semble souvent aller avec la notion de soi et de l'autre. "l'ordre est ici, le reste, l'autre est le désordre". On a peur de devenir autre, la contagion. Gestes barrière comme qu'on dit, distanciation sociale (eugénisme ou ingénierie sociale déjà à l’œuvre bien avant la covid). Enfin, la mort elle-même peut être vue comme une saleté, une corruption. Un longévisme latent s'exprime ici.

Si l'on peut être d'accord ou non sur la pertinence de chaque hygiénisme, on peut néanmoins tabler sur la question de la dose. Tout stériliser nécessite des ressources et une attention folle, pour une limite des risques non proportionnelle, ajoutant aussi de potentiels nouveaux risques annexes. Mycoses des mains et des pieds pour ceux qui se lavent souvent par exemple. Il peut donc y avoir des effets contraires, ou inverses à ceux visés initialement par des pratiques hygiéniques. Augmentation des allergies par exemple, ou de la sensibilité à divers pathogènes potentiels.

Quand on époussète une étagère on ne pense pas que l'on détermine ce qui est soi de ce qui est autre. Quand on mange, on favorise telle colonie de micro-organismes sur d'autres. Des sélections s'opèrent à travers chaque geste qu'on dirait anodin pourtant au quotidien. Des questionnements à élucubrer ici et là.
Eugénisme
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QI

6/7/2020

 

But initial versus utilisation actuelle

Micro article pour clarifier ma position sur le fameux QI ou Quotient Intellectuel. Il s'agit d'un test qui visait avant tout à déterminer d'éventuels problèmes cognitifs majeurs. Le but était d'identifier donc des retards plus que l'idée de mesurer pleinement et directement la dite intelligence. Or, aujourd'hui on parle surtout du QI pour désigner l'intelligence directe et surtout les hauts QI. Personne ne va se vanter d'avoir un QI de 85. C'en est autrement pour un QI de 160. Sachant cela - son but initial et son utilisation actuelle - certains tranchent de manière radicale en disant que toute cette mesure n'a aucune valeur. Ce rejet brut est notamment amené avec l'idée que le QI serait raciste. Chose curieuse tout de même. Pour moi, aujourd'hui, quand on accuser quelque chose ou quelqu'un de raciste il s'agit d'une sorte d'attaque personnelle afin d'esquiver toute la question de fond. Il s'agit, autrement dit, d'un tour rhétorique et non d'un apport au débat.

Potentiel

Les personnes accusant le QI de n'être pas sérieux le disent en mettant sur la table une accusation distraction vraiment risible. Ironie. Ils ne s'en rendent peut-être pas compte. Ce qui ne démontre guère une brillance particulière. Je suis sceptique sur l'utilisation de la mesure du QI, car, en effet, beaucoup ont des QI importants et n'apportent rien de spécial au monde, ni à eux-mêmes. Mais ce n'est pas là la question du QI. Un potentiel peut être énorme mais ne jamais trouver de "débouchés", et ce pour quantité de raisons. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas ce potentiel derrière. Beaucoup ont des grands fémurs mais ne deviennent pas Usain Bolt. Beaucoup entreprennent et échouent. Beaucoup tombent amoureux mais finissent seuls...ce qui ne veut pas dire que ces gens ne sont pas amoureux, et que l'amour n'existe pas.

problèmes inhérents

Évidemment que mesurer l'intelligence parait présomptueux, sachant notamment qu'on est à peu près incapable de définir l'intelligence. Alors, le QI mesure quelque chose, c'est indéniable. Savoir quoi exactement me semble plus intéressant que de balayer d'un revers infantile toute cette mesure. On peut aussi se pencher sur les biais possibles de cette mesure, comme le fait de pouvoir améliorer son score en apprenant, en s'entrainant, et en fonction de l'état de chacun, ou certaines populations qui seraient culturellement avantagées pour telle et telle partie du test par exemple.

Pour résumer

Le QI est un outil qui dépasse son rôle initial, ce qui est courant dans les sciences et plus. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'a aucune valeur. Accuser un outil de racisme prouve la faiblesse des accusateurs, pas la faiblesse de l'outil. Le QI a certainement des biais, qu'il faut trouver, creuser et arranger autant que possible, c'est la démarche scientifique même. Cela ne veut pas dire qu'il n'a aucune valeur. Il faut trouver ce que mesure exactement ce QI.
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l’émotionnalisme

11/6/2020

 
E-motion. La motion par le virtuel...

Faisons simple. Il semble y avoir eu une brèche pour la supériorité de l'émotion sur la raison, dans nos sociétés, depuis quelques temps. Déjà, soulignons la dichotomie émotion/raison, qui, si il faut bien distinguer quelques éléments, est une séparation arbitraire pas très juste. En quoi, elle ne serait pas juste ? Elle fait penser à une alternative soit-soit, un OU strictement exclusif. On a voulu diriger par la raison pendant quelques temps, avec des succès techniques et matériels certaines. De même que le verbal a été le média par excellence de toute découverte et transmission. Mais il a comme fallu s'échapper de cette primauté de la raison et du verbal pour s'émanciper. On n'a jamais autant écrit qu'aujourd'hui, et pourtant les mots semblent n'avoir plus aucun sens. On n'a jamais fait autant de science, et pourtant la science et plus globalement la réflexion logique semble être dévoyée. Évidemment que des entreprises rationnelles sont toujours motivées par des ressorts qui sont au final d'ordre autre, dont émotionnel. L'embêtant de cette situation est ce glissement où l'on dit en substance que l'émotion prime sur tout, est supérieure, plus vraie, plus authentique, plus palpable, plus proche de la vérité. Quand une ministre de la justice dit qu'il faut réagir à l'émotion de quelques milliers de personne, c'est assez outrageant et absurde. Quand les plus hauts représentants de pays appellent à idolâtrer des étrangers, dont des criminels, c'est assez stupéfiant aussi. C'est l'émotion reine. Des gens qui ne maitrisent plus leurs émotions. Une incontinence émotionnelle. Il faut se poser des questions. Est-ce que ce qu'on appelle l'émotion est forcément supérieur à la raison ? Est-ce que la raison serait un "biais" ?

Observons ce basculement. Il n'y a plus une température de 20°C, il y a un ressenti de 14°C. La musique dite aujourd'hui classique est le summum d'un point de vu technique, artistique, musical, mais on appelle aussi musique des sons très bêtes et des paroles très bêtes qui n'ont aucun intérêt, hormis pour certains, beaucoup parfois, d'ordre émotionnel. Si on ose remettre en cause cette hiérarchie émotionnelle, on va passer pour des vilains méchants, avec des noms d'oiseaux comme élitiste, condescendant, nazi, etc. Il est presque impensable de reconnaitre la supériorité d'un élément sur un autre en tant que tel, seulement l'émotionnel est accepté. On a donc 50 nances de gri en tête des ventes devant tous les véritables chefs-d’œuvres de la littérature. On célèbre des gens qui disent qu'ils sont les plus riches et les plus puissants du monde en faisant des cris sur trois notes de musique. Ce que je veux pointer du doigt donc est ce glissement médiatique et aussi de la raison reine à l'émotion totalitaire. On abouti comme pour les enfants à valoriser des créations nulles juste pour se soumettre à la "sensibilité" de chacun, pour éviter de froisser les plus fragiles. Si on peut comprendre l'attitude envers des enfants, pour ne pas trop les brusquer, pour des adultes, c'est assez pathétique. Le tout rationnel a été un peu naïf parfois, et a fait de grande erreur. Enfin, il ne s'agit pas vraiment de "tout" rationnel, mais de rationnel prioritaire, directeur. Exemple du QI, mesurer l'intelligence, sans savoir la définir au préalable. Réponse à cela, certains parlaient de QE, pour quotient émotionnel. Alors là, je ne sais pas comment s'en sortir pour définir quoi que ce soit, et encore moins mesurer.

On a vu émerger des idées de "comité de sensibilité" où il s'agissait de censurer pour rendre acceptable selon des minorités, voire des très petites minorités, une œuvre originale qui pouvait les rendre fous. On regarde une série en version originale, mais on accepte en même temps de repasser l’œuvre pour la "sensibilité". Des personnes font des fixations sur des "origines" étrangères tout en souhaitant supprimer des origines. Logiquement, il y a quelque chose qui ne va pas là. Mais comme nous ne sommes plus dans la logique, tout est ok a priori. Au comité de sensibilité succède les attentes à la contextualisation. D'un coup il faudrait contextualiser, ce qui peut vouloir dire supprimer. L'avantage de ce nouveau paradigme émotionnel est que quand c'est une bonne émotion c'est bien, mais quand c'est une mauvaise émotion, c'est mal. C'est à dire que l'invasion européenne actuelle est reléguée à un vague ressenti, de même que le rejet d'une religion surtout depuis des attentats slamiques est aussi une simple émotion, mais mauvaise. Le changement dans la musique est assez symbolique. Justement parce que la musique, via surtout la technologie, a permis d'exploiter un nouveau média d'expression, facilement accessible, c'est à dire on compte sur la décharge rapide, plutôt que la construction. D'ailleurs, le vocabulaire sociologisé actuel parle souvent de déconstruction. Curieusement l'inverse de la contextualisation. Le contexte est la continuité, la filiation. La déconstruction est la rupture, la disruption, le ici tout maintenant, sans passé et sans futur car ce serait oppressif selon cette narration. L'écrit est le média dominant des connaissance, notamment grâce à la mémoire externe, cad l'écrit. La musique n'avait pas cela, c'était simplement la transmission de personne en personne. Mais depuis l'enregistrement et le stockage externe, la musique peut devenir un média d'expression. La vidéo suit le même chemin avec le fameux tic toc actuel.

J'espère avoir réussi à peu près à transmettre, à travers cet article, l'idée de basculement dans l'émotionnel, accompagné ou provoqué par un changement médiatique et donc technologique. Qu'on puisse petit à petit, personne par personne, revenir à un peu de contenance, redresser des perspectives, renouer avec un minimum de logique posée.
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écologie, en schématique

4/5/2020

 
Parler d'écologie, à force on est lassé rien qu'à lire le mot. Mon propos ici n'est pas de pondre une réflexion politique, idéologique ou intellectuelle, choisissez les dénominatifs. Mon but est plutôt de dégager disons des axes. Et bien sûr, d'ordre pratique. Cela est issu d'un mélange d'observation, d'expérimentation et de lecture/écoute.
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Couvert

Un des plus grands principes est le couvert. Il faut offrir un couvert, et ce à plusieurs niveaux. Quand on regarde dans la nature, à grande échelle par exemple, on voit que le relief, la montagne, agit sur le climat local et peut créer ainsi des conditions favorables à certaines espèces. La vallée, une enclave, une barrière naturelle. Le couvert est une protection. Et on peut le retrouver à plusieurs niveaux. Par exemple, en ville, on sait que la présence d'arbre régulière abaisse significativement la température locale. L'arbre fournit un couvert, tout simplement. En été, cela devient indispensable ces dernières années. On le voit depuis longtemps dans des zones plus chaudes, en Méditerranée notamment, où l'on fait des abris extérieurs où une vigne courre dessus, ou des glycines aussi. Cela se trouve aussi en ville, dans des rues piétonnes prévoyantes qui ont planté des arbres ou lianes qui offrent un couvert à la belle saison. Ce même principe, en beaucoup plus radical, donne la serre, la petite serre jusqu'à la géante pouvant abriter des arbres. Évidemment, on a en tête cette expérience où des arbres trop protégés dans une serre bien isolée on finit par dépérir, par manque de stress justement. De quoi nous rappeler, qu'un couvert est une protection partielle, pas totale.

Donc, le relief est un atout majeur. ou du moins peut l'être. Il y a le relief "naturel" ou spontané, et celui que l'on peut fabriquer. L'ancienne pratique de la haie, voire aussi d'une rangée d'arbre, permet de casser le vent, mais aussi de faire une petite barrière contre l'évaporation trop rapide. Un simple mur agit aussi comme couvert partiel, ce qu'on voit avec les jardins de particulier, mais qui était aussi utilisé pour la culture, dont de fruitiers. Tout couvert agit comme protection et donc comme rétention au moins partiel. Il s'agit de conserver une richesse en ultra local. En fonction des installations, et des gestions, cela peut augmenter l'humidité, augmenter la chaleur, baisser la chaleur, protéger contre l'humidité, etc. On remarque facilement que spontanément la "nature" crée des anfractuosités, à grande mais aussi à petite échelle. Et c'est cela qui agit comme couvert parfois. Par exemple, l'herbe de prairie a tendance notamment par le stress important provoqué par les animaux qui l'arrachent, à former des touffes qui gondolent à terme le terrain qu'on avait plat au début. Il faut se rappeler que la terre n'était pas si plate avant notre intervention pour tout aplanir partout.

Rappelons les pratiques, en plus des haies et des futaies, des ravins et des talus. Ils 'agit encore de créer des couverts, par le relief, de manière artificielle. Autant d'astuces qui cré aussi ce qu'on appelle des écotones, c'est à dire des zones de changement ou d'échange entre des milieux différents, et qui en générale favorise ce qu'on appelle à la louche la biodiversité. Enfin, le dernier couvert concerne le sol même. Les herbes offrent un couvert, qui limite voire inverse le lessivage des sols, mais il y a aussi les paillis. De façon spontanée en forêt il y a une litière composée des feuilles. De manière artificielle, on peut aussi utiliser de la paille, et généralement du paillis (paillette de lin, écorce de bois, plaquettes de bois, sciure, etc.). Rétention humidité, et stabilisation de la température du sol, et donc des "nutriments" et des qualités structurelles et chimiques. Pour revenir sur le couvert de type vertical, on a tous déjà constaté qu'un piquet tend à accumuler plus d'humidité et de plantes, voire d'insectes et d'oiseaux que là où il n'y en a pas. Palissades, murs, clôtures. Ce principe générale de couvert cherche à limiter les trop grosses variations, les trop gros flux. C'est par exemple valable aussi en mer, ou dans des milieux aquatiques plus généralement. Un exemple spécifique est la mangrove, des zones boisées aquatiques qui absorbent les ondes des vagues pour le rivage, du moins en partie. Le couvert fait office de tampon partiel. Des grandes zones d'algues peuvent aussi limiter l'érosion par les vagues. Il existe aussi des astuces artificielles pour cela.
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Structure

Maintenant, un autre principe important est la densité, ou structure. On a tous déjà vu des sols tassés. Cela pousse vers les extrêmes. Sécheresse et inondation. Un sol qui n'a plus de structure, qui est écrasé ne permettra pas de plantes de faire des racines, et encore moins des racines solides et profondes. Quand il pleut l'eau stagne en surface. Quand il fait sécheresse, elle se transforme en béton et en poussière. En gros, le sol devient stérile, ou presque. Mais ce principe peut aussi se retrouver dans une forêt devenue trop dense par exemple, où l'accès est impossible et qui favorise les incendies au final. On a longtemps pratiqué le labour systématique, et ça se pratique encore beaucoup. Bien que le piétinement des bovins pour la charrue n'ait pas la même action que le roulement des tracteurs. Mais ce labour, si il est clair que cela ameubli la terre, et que par là on peut mélanger avec des apports divers, dont du fumier, conduit aussi au lessivage des sols à terme. Aujourd'hui, cette pratique tend à s'estomper. On a aussi, à petite échelle, des astuces pour ameublir la terre sans la retourner totalement, on parle de grelinette ou "bio-fourches". Dans l'entretient de la pelouse, dans les stades, mais aussi chez les particuliers et sur les parcours de golfe, on voit pas mal d'astuces pour éviter que le sol se compacte. la scarification qui est ponctuelle, l'aération par clous, l'association d'herbe biologique à de l'herbe synthétique notamment pour aider les racines à un meilleur ancrage et mieux résister aux chocs.
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couleurs

Parlons de couleurs. Il y a La lumière comprend tout le spectre lumineux, mais les plantes semblent n'en absorber qu'une partie en majorité. Ainsi, à lire notamment ceux qui font pousser à l'intérieur des plantes, dont les fameuses plantes de canna, l'utilisation de lumière bleu et rouge notamment, en des proportions maitrisées, peut aider la pousse et le développement des végétaux que l'on cultive. Ils utilisent aussi parfois des surfaces réfléchissantes, allant du simple miroir domestique aux matériaux de l'aérospatial. Vous pouvez facilement faire des recherches sur ces deux points lumineux et trouver des éléments pertinents rapidement. Évidemment, si on le relie au premier point de cet article, c'est-à-dire le couvert, on se rend compte que le couvert peut aussi limiter la lumière. Une rangée d'arbre fournit une protection partielle contre le vent, mais aussi pas mal d'ombre. D'où le recours plus souvent aux haies, et le recours aussi parfois à... aucune haie, pour disposer du maximum d'ensoleillement. On peut donc imaginer des installations, même extérieures jouant sur ces propriétés. Des surfaces réfléchissantes, des surfaces peintes en bleu et rouge, etc.
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Biomasse

Cette partie rejoint un peu l'idée que j'avais développé dans un article précédent : la célérité. Il existe des plantes qui poussent vite et produisent beaucoup. Certaines sont encore fort utilisées dans l'élevage, avec la luzerne, ou différents types de trèfles, par exemple. On utilise aussi le miscanthus, sorte de grand roseau de Chine qui produit beaucoup de biomasse. Le lierre peut produire aussi beaucoup de biomasse, mais il est toxique pour l'élevage et on ne sait pas l'utiliser autrement qu'en ornement. On peut trouver d'autres espèces, dont des espèces d'arbres, qui produisent beaucoup de biomasse. Cette biomasse a, vivante, un intérêt certain, mais aussi cueillie. Alimentaire parfois, mais aussi industriel. Dans la culture, on peut utiliser cette biomasse pour nourrir des animaux, faire un paillis contre l'évaporation et les adventices, protéger les sols, la vie du sol, nourrir le sol.
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Voilà les quatre grands principes que j'ai dégagé ici. Bien sûr, on pourrait parler du pH, très important par ailleurs, faut-il le préciser. Mais je souhaitais ici rester très basique, pour qu'on puisse appliquer assez facilement des idées dérivées de ces principes. Par exemple, habitant la côte, je vois l'érosion arriver très vite - si je la vois c'est que c'est très rapide - et ça m'inquiète vachement. Il est évident que le problème se situe en amont dans les fleuves, et l'utilisation pour le béton notamment. Il existe probablement des moyens de freiner efficacement ce phénomène. On a développé des astuces de couvert aérien via des ganivelles, des plantations d'oyats, des sapins de Noël entassés, pour la rétention du sable. On a aussi tenté des couloirs de troncs d'arbres entre la mer et le bord de mer sableux, des brises-lames qui comme leur nom l'indique devaient briser les vagues. Mais je songeais aux cultures d'huitres et de moules, d'algue aussi parfois. Autant d'éléments sous-marins qui cassent une partie des vagues de fond. Surtout quand ce n'est pas juste une rangée parallèle à la côte mais plusieurs dizaines de rangées. Avec des gabions remplis de pierres sur des troncs d'arbres enfoncés dans le sable, par exemple.

Bien évidemment, toute installation, dont extérieure, peut être l'objet de vol et dégradations. Tiens, pendant que j'y pense, des toiles paravent rouge pour certaines cultures, par exemple. Bref, avec ces quatre principes, il y a beaucoup de combinaisons ou d'expériences possibles à réaliser.
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Toile et gabions (des types de couvert vertical)
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Gazon semi-synthétique (mélange donc de matériel et de culture)
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Rizière en étages
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