En fait, la viralité est un phénomène de retournement, ou de spin. Un élément tourne (pivote, change, s'inverse), puis, plus ou moins rapidement, tout (tout ou presque, c'est une image) finit par se tourner aussi. Pourquoi pointer cette caractèristique virale non spécifique au virus ? Parce qu'on tend généralement à réduire le virus à une infection, et à une propagation purement physiologique, pour ce que ça veut dire. On occulte très souvent toute dimension écologique, et toute multi-dimensionalité.
Par exemple, quel est le rôle de la peur dans la propagation d'un agent pathogène ? On sait que la peur n'est pas sans conséquence sur l'état de santé. La peur, comme d'autres émotions, telle la colère, la joie, se transmettent. Un sourire honnête peut nous faire sourire, un baillement nous faire bailler, une colère nous faire fulminer, etc. Comment pouvez vous croire qu'une peur ne se transmet pas ? Comment pouvez vous croire que la peur peut ne pas modifier parfois radicalement le corps ? La peur est une réaffection de certaines composantes du corps. Ce n'est pas toujours une diminution. Mais fortes sont les chances que le système immunitaire ne soit pas toujours au top. La peur dans notre comportement est plus liée à des phénomènes très visibles comme un prédateur, un vertige, une menace sociale (guerre, conflit, exclusion), ou à l'inverse très métaphysiques, ou existentielles. Nous n'avons pas de peur microbienne, à part une hystérie hygièniste depuis la découverte des "germes", qui est souvent construite et inappropriée pour ne pas dire contreproductive. C'est normal, à l'échelle de l'espèce, c'est très récent, et nous ne pouvons pas voir l'oeil un microbe.
Mais ce qui m'intéresse ici est qu'il y a des facteurs non-physiologiques, non liés à la nature du micro-organisme devenu pathogène. Je le réitère, mais nous devons passer d'une conception binaire entre des organismes qui seraient bons et mauvais par nature (depuis toujours, et à jamais), à une conception plus écologique. Un organisme devient pathogène. Ce qui ne veut pas dire neutralité ordinaire. Il faut juste réaliser qu'un organisme n'est pas à 100% pathogène ou 100% non-pathogène, et qu'il y a de la variabilité en fonction de différentes variables écologiques, en fonction des conditions (autres que la nature de l'organisme x et y).
Qu'on fait les médias et les gouvernements depuis deux ans ? Focaliser sur un décompte de morts, puis de "cas positifs", puis d'admissions en soin intensif/réanimation. Toujours en agitant des menaces, puis des contradictions systèmatiques. Puis, récemment à trouver un bouc emissaire en des personnes qui sont réduites à l'unique caractèristique de s'être soumis à une injection de thérapie génique ou non. Ce climat de peur est amplifié délibérément, c'est indéniable. Puis, climat de peur orienté vers une cible unique. C'est misérable, honteux, indigne, criminel. Il n'y a pas d'autres mots.
Bref, le phénomène viral est aussi dans l'incompétence, dans la vilénie de gens supposés être l'autorité, dans la peur de tous, dans la pression sociale. Ce qui tue n'est pas forcément l'organisme devenu pathogène, mais la réaction ou sur-réaction (du système immunitaire, ou de la société, du corps expert). La fièvre est une défense de l'organisme. Il se sent menacé, et il réagit. Ce qui est important est qu'il se sent menacé souvent avant d'être réellement menacé.