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Ville qui ne soit vile

11/4/2016

 
Hexagone blog utopie urbaine

Définition De la ville : intro

   La ville est une concentration humaine. La base est un village, c'est à dire une unité de groupe humain qui fonctionne selon une répartition de fonctions, de tâches, actions, travaux, de façon efficiente. La proximité est un besoin mais est aussi utilitaire matériellement. La ville se traduit par un agrandissement de cela. Et aussi donc du dépassement de l'efficience pour aller vers le surplus. Il est reconnu que alors qu'être en compagnie d'autres humains nous permettrait de moins manger, plus partager et se sentir nourrit quand même, au contraire nous avons très majoritairement tendance à surconsommer, à surproduire. L'économie qu'est étymologiquement la "gestion du domaine", n'existe plus.
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D'une épure pragmatique,
​à un hygiénisme extrême

​   Le problème de la ville c'est qu'étant une place exclusivement humaine, il faut tout évacuer, les plantes, les animaux, les champignons, les bactéries, les cacas, etc. Si on n'évacue pas, la proximité fait que la pourriture prend le dessus, comme l'histoire le montre dans des grandes villes dépotoirs immondices qu'étaient Paris et Londres. Par effet de compensation extrême nous avons basculer dans un hygiènisme quasi total, une destruction systématique, qui va jusqu'à nous détruire nous aussi, et la vie globale.

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Proximité - Externaliser - Attraction

   La production alimentaire était dans un village majoritairement locale, de proximité. Mais dans une ville tout est extériorisé, externalisé, ainsi la ville est un territoire de pierre, de brique, de bitume, de verre, de métal, où rien ne pousse si ce n'est quelques êtres végétaux de décoration (qui font trop de feuilles c'est pas propre... Ah!). La ville est une dynamique d'attraction, d'agglomération. Ainsi à l'image de notre conception économique de "croissance infinie", la ville n'existe que sur la promesse de grandir toujours plus, aussi bien dans la largeur que la hauteur, que la densité, que l'activité. Mais cette dynamique ne s'accompagne pas de la pareille agricole (à l'extérieur), et donc on est obligé d'intensifier les productions, de déforester à grand coup de bulldozer, ainsi de suite.
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Cette machine était capable de prendre des photos du futur. Les deux techniciens braquèrent l'objectif sur une grande ville, et ils obtinrent l'image d'un désert.
- Wow. Tu l'as réglée sur 10000 ans en avant ? Demanda le premier.
- Non, répondit l'autre, livide. Sur 10.

— Nanofictions (@nanofictions) 9 décembre 2017
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Hypothèse filée d'un avenir écolo :
Prospective

   Aujourd'hui la ville n'est plus dessinée pour les humains mais pour les tutures, les dimensions des rues sont en effet ajustées à nos 4 roues. Même par la production à grande échelle, la voiture reste un gros investissement pour les individus, sans compter le coût d'entretien, plus le stress aussi bien pour les conducteurs que pour les piétons et les cyclistes, d'une pollution sonore et aérienne suprême. Si on laisse la voiture dicter la ville, la ville n'est plus un espace humain, mais une machine. Or, c'est bien ce que nous constatons aujourd'hui.

   Nuancer l'hygiénisme anti-biologique et mettre en place un hygienisme diminuant drastiquement la portion de l'automobile. Faire la place au piéton, au cycliste, ce sera un gain de temps et de plaisir, aussi d'espace, et de productivité!

   Agir donc en priorité sur la locomotion, puis ensuite éventuellement continuer sur le productif. Faire pousser des légumes et des fruits partout afin de donner vie à la ville, de réjouir les passants/habitants de cueillette gratuite et ponctuelle. Au début il pourra y avoir des pillages automatiques des ressources libres, mais progressivement, si on répartie ces productions partout (ne surtout pas les concentrer!) les habitudes vont changer. Voir des fruits et des légumes pousser dans la rue fera ralentir les gens, peut être discuteront-ils. Avant les légumes, il serait peut être avisé de préparer les urbains en augmentant le nombres et la surface des zones végétales herbacées et florales, etc.

   Pour les productions animales c'est plus difficile car ils sont des êtres non-stationnaires et iraient partout, gênant donc la circulation. Aussi leur caca et pisse ne seraient pas recyclés naturellement mais giseraient sur le bitume. Ce qui serait regrettable. On pourrait donc bien délimiter des zones urbaines de pâturages, guider les bêtes, établir des circuits et des roulements sains. Des élevages de poissons et d'insectes restent très envisageables. De même les céréales seraient mal appropriées en ville. On pourrait néanmoins imaginer des squares de cultures pour certaines sortes de céréales/légumineuses, ainsi que des squares de poules et oies.

   Cette voie est très faisable dans toutes les petites villes. Plus lent pour les grosses villes, car elles sont moins flexibles et que les comportements sont si éloignés des productions qu'il y aurait un bon temps d'adaptation. Aussi faudrait-il pour une grande ville engager ces démarches massivement et simultanément sur tout le territoire couvert par la ville. Sinon les habitants de tel quartier iraient chopper dans tel autre quartier, et ce serait la guerre au vandalisme de quartier.

   Pour ces grandes villes si difficiles et si éloignées du biologique, on pourrait prévoir de produire massivement en ville, prévoir le pillage acharné des débuts, mais ne jamais se décourager! Diffuser des techniques de cultures saines et bien cadrées, bien adaptées à la ville (aquaponie). Créer des nouvelles habitudes urbaines. Regrouper des agriculteurs, des permaculteurs, des jardiniers pour planifier tout cela!

   Le plus important serait de donner les moyens sans attente de retour sur investissement. Donner les moyens de s'approprier les productions alimentaires, ne serait-ce que partiellement (mais ne pas forcer les individus à produire non-plus, on n'y est pas tous obligés!) Et laisser faire ensuite. Confiance!

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Urbain   utopie   expérience   méthode
économie   biologie   HYGIÉNISme

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