Définition De la ville : intro
D'une épure pragmatique,
à un hygiénisme extrême
Proximité - Externaliser - Attraction
Cette machine était capable de prendre des photos du futur. Les deux techniciens braquèrent l'objectif sur une grande ville, et ils obtinrent l'image d'un désert.
— Nanofictions (@nanofictions) 9 décembre 2017
- Wow. Tu l'as réglée sur 10000 ans en avant ? Demanda le premier.
- Non, répondit l'autre, livide. Sur 10.
Hypothèse filée d'un avenir écolo :
Prospective
Nuancer l'hygiénisme anti-biologique et mettre en place un hygienisme diminuant drastiquement la portion de l'automobile. Faire la place au piéton, au cycliste, ce sera un gain de temps et de plaisir, aussi d'espace, et de productivité!
Agir donc en priorité sur la locomotion, puis ensuite éventuellement continuer sur le productif. Faire pousser des légumes et des fruits partout afin de donner vie à la ville, de réjouir les passants/habitants de cueillette gratuite et ponctuelle. Au début il pourra y avoir des pillages automatiques des ressources libres, mais progressivement, si on répartie ces productions partout (ne surtout pas les concentrer!) les habitudes vont changer. Voir des fruits et des légumes pousser dans la rue fera ralentir les gens, peut être discuteront-ils. Avant les légumes, il serait peut être avisé de préparer les urbains en augmentant le nombres et la surface des zones végétales herbacées et florales, etc.
Pour les productions animales c'est plus difficile car ils sont des êtres non-stationnaires et iraient partout, gênant donc la circulation. Aussi leur caca et pisse ne seraient pas recyclés naturellement mais giseraient sur le bitume. Ce qui serait regrettable. On pourrait donc bien délimiter des zones urbaines de pâturages, guider les bêtes, établir des circuits et des roulements sains. Des élevages de poissons et d'insectes restent très envisageables. De même les céréales seraient mal appropriées en ville. On pourrait néanmoins imaginer des squares de cultures pour certaines sortes de céréales/légumineuses, ainsi que des squares de poules et oies.
Cette voie est très faisable dans toutes les petites villes. Plus lent pour les grosses villes, car elles sont moins flexibles et que les comportements sont si éloignés des productions qu'il y aurait un bon temps d'adaptation. Aussi faudrait-il pour une grande ville engager ces démarches massivement et simultanément sur tout le territoire couvert par la ville. Sinon les habitants de tel quartier iraient chopper dans tel autre quartier, et ce serait la guerre au vandalisme de quartier.
Pour ces grandes villes si difficiles et si éloignées du biologique, on pourrait prévoir de produire massivement en ville, prévoir le pillage acharné des débuts, mais ne jamais se décourager! Diffuser des techniques de cultures saines et bien cadrées, bien adaptées à la ville (aquaponie). Créer des nouvelles habitudes urbaines. Regrouper des agriculteurs, des permaculteurs, des jardiniers pour planifier tout cela!
Le plus important serait de donner les moyens sans attente de retour sur investissement. Donner les moyens de s'approprier les productions alimentaires, ne serait-ce que partiellement (mais ne pas forcer les individus à produire non-plus, on n'y est pas tous obligés!) Et laisser faire ensuite. Confiance!