S'ancrer dans le sable fin, toucher avec ses pieds, sentir la surface mobile glisser sur les grains de la peau, ici la chaleur accumulée du soleil, ici la fraîcheur du vent balayant.
Voilà de simples gestes d'une richesse inouïe, autant que la simplicité qui les accompagne. Combien coûte en énergie et en argent le fait de poser ses pieds sur le sable, ou un terrain engazonné? Et combien en retires-tu de relaxation, de plaisir et joie de vivre, d'intenses sensations?
Tu peux trouver une petite fiche très synthétique et très pratique, adogmatique, sur la méditation. Si le sujet t'intéresse, je t'encourage à consulter ce texte (#) composé par mon attention, à ton intention.
Ce qui suit va peut être changer ton impression sur ce billet de blog. Je partais à la plage, et ...
A la plage, donc, j'ai commencé par ignorer deux-trois bouts de plastiques disséminés parmi tous les dépôts d'algue. Après tout, je venais profiter, marcher et rien d'autre, surtout rien d'autre. Alors, quelques bouts de plastique sur mon chemin sont matière négligeable. Ce raisonnement n'a tenu qu'une minute, car chaque pas dévoilait des amas plus importants, plus évidents, plus criants. Ce sont juste des bouts de plastique, oui. Mais mon esprit fonctionne naturellement par réaction à ce qu'il perçoit. J'ai perçu... ce qui a engendré de multiples réactions plus ou moins conscientes en moi. Vient le moment de se déterminer : il faut faire un choix de comportement, et le justifier. Continuer à ignorer la vue de tout ce spectacle échoué devenait insoutenable.
Résultat : je me sens impliqué dans mon environnement direct. Il y a un sac en plastique dans mon fourre-tout (ou sac-à-dos). Habituellement, je l'utilise pour placer mon short de bain humide. Ce sac m'a été donné automatiquement par un achat, et je lui avait trouvé une seconde "vie", par mes baignades et sessions de skimboard. Le voilà avec une troisième vie, un plastique accueillant d'autres bouts de plastique venu des mers du monde.
D'habitude, le bord de mer est très "propre". Précisons que je m'y rend très souvent, me permettant donc d'affirmer un avis d'ensemble assez fiable. Cependant, les marées sont plus amples en ce début de Septembre 2015, et peut être que cela charrie plus qu'à l'accoutumé les matières contenues dans l'océan. Tellement que mon objectif de longue marche s'est vite arrêté au ramassage de détritus. Un tiers de distance parcouru par rapport à ce qui était prévu. Mon sac en plastique fut très vite débordé. Oui je suis dans la personnification d'un sac plastique ah ah. Et j'ai donc pris la décision d'arrêter mon chemin une fois le contenant rempli.
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