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Ecologie de fond

1/8/2021

 

Paradoxe !

Paradoxe actuel permanent de parler d'écologie à toutes les sauces tout en étant incapable de penser ni de percevoir les choses de manière écologique. Pourquoi ? Parce qu'on ne parle pas d'écologie sur le fond, on l'utilise seulement comme prétexte. Et ça se comprend, il s'agit d'un prétexte quasi absolu. Stratégie du cul de sac : comment peut-on être contre le souci de l'environnement ? Cela voudrait dire que vous êtes pour la pollution ! Même schéma que nous retrouvons avec par exemple le féminisme où si une personne aussi bien homme que femme ne se dit pas féministe elle se retrouve être contre les femmes. Ce qui n'a aucun sens. Il s'agit de manipulation que j'aime à nommer cul-de-sac.

Ce qu'il faut retenir aussi ici est que l'écologie n'est pas le sujet, même quand on en parle tout le temps. Il s'agit d'un décor, d'un prétexte. De même que nous utilisons d'autres termes attenants qui n'ont aucun sens de la façon dont ils sont utilisés couramment, tel la "biodiversité". Oui, ça veut dire quoi la "biodiversité" ? Une collection d'espèces ? Une quantité, un quota de chaque famille du vivant ? Non, on va juste dire "pour la biodiversité". Moi aussi, je suis pour ! Soyons tous pour !
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Trêve de plaisanteries. Réfléchir, ou avant cela observer, de manière écologique signifie qu'il s'agit d'un dialogue. Nous ne savons pas, et l'autre ne sait pas, nous pouvons communiquer ensemble pour nous approcher d'une compréhension. Un des principes de ce que nous appelons l'écologie est l'interaction, c'est à dire que les choses ne se font pas toutes seules, mais relativement les unes aux autres. Inter-action, et aussi inter-dépendance. De manière très concrète relativement à nous humains, nous sommes dépendant du blé (entre autre) et le blé est dépendant de nous. Si nous devons utiliser des termes évolutionnistes, il y a co-évolution entre deux espèces ici. Cela ne veut pas dire que l'une n'aurait pas pu et ne pourrait pas vivre sans l'autre, juste pas de la même façon, les deux ne seraient pas les mêmes qu'aujourd'hui. Ce qui est valable avec simplement deux personnes, deux amis, deux amoureux, deux parents, etc. Ce principe de co-évolution, interdépendance, où les deux se forgent en partie l'un par/avec l'autre, se retrouve à quasiment toutes les échelles, aussi bien entre simplement deux individus qu'entre "groupes", qu'entre espèces, etc.

Un autre principe qu'on peut dégager de l'écologie est que par ce processus de dialogue - logique à deux, langage à deux, échange à deux - tout élément finit par être incorporé dans l'ensemble qu'est "la nature". Il y a assimilation, tôt ou tard, partielle ou totale, de ce qui apparait dans la nature. L'oxygène terrestre est a priori le résultat de certaines bactéries ayant proliféré à un moment sur terre. Ce niveau d'oxygène était toxique pour quantité de formes de vie. Mais à un moment donné, la "nature", selon l'évolution, a réincoporé ce rejet, ce déchet en en faisant une nécessité vitale pour d'autres nouvelles formes de vie. Le bois des arbres était aussi un déchet, mais à terme toute une vie est parvenue à s'occuper de la décomposition (pour assimilation) de ces nouvelles "ressources". Ce que j'appelle l'effondrement de la contingence, dont j'avais tenté d'écrire un article.

La croyance en la contingence, c'est à dire qu'il y aurait des frontières absolues bien délimitées en toute chose semble très répandue, pour ne pas dire totale. Alors, certes, une tomate ne peut a priori pas devenir un taureau. Certes, il y a une différence entre l'homme et la nature. En fait, ce que j'observe et désigne par l'effondrement de la contingence est l'extrapolation de certaines frontières là où il n'y en a pas. Cela conduit à nous donner le sentiment de mieux connaitre, que tout correspond à nos catégories, à nos classements, et que donc nous pouvons nous appuyer dessus pour nous sentir protégé par ces (fausses) contingences. Même dans le domaine de la théorie de l'évolution, on en est à devoir reconnaitre que le concept d'espèce est d'une certaine façon faux, mais qu'il s'agit d'un outil mental pour que ce soit intelligible. En fait, dans la nature, on constate qu'il y a des échange de tout avec tout, directement ou indirectement. Cela est plus évident au niveau microbiologique et génétique, c'est à dire pas au niveau de la perception humaine. Donc, au vu de cette observation, on peut s'attendre à que tout ce que nous faisons sur et dans la nature nous revienne, au moins en partie. Nous pensons qu'il en est autrement car nous sommes dans la croyance en la contingence, très répandue dans la science paradoxalement.
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​Ainsi, proche de la loi du talion, la nature peut nous renvoyer ce que nous lui faisons. Mettre du plastique dans la nature revient à manger du micro-plastique, à accumuler du micro-plastique dans nos corps. Avaler des médicaments conduit à retrouver des principes chimiques isolés dans la nature et dans l'eau courante, dont des hormones par exemple. On commence par emballer avec du plastique des aliments et puis on finit par s'emballer soi-même de plastique (parce que c'est la mode). On écrit une fiction dystopique et ça finit par aboutir non pas mot pour mot mais de manière indéniable dans le "réel". Fiction et réel sont des catégories qui ne sont pas opaques l'une à l'autre. Il y a porosité. Mais on se pense protégé par le fait que la fiction serait seulement de la fiction.

Si on mesure l'ampleur de ce phénomène naturel, on peut comprendre que mettre des organismes modifiés génétiquement par l'homme dans la nature va à un moment aboutir à ce que d'autres organismes s'emparent de ces modifications génétiques pour les appliquer ailleurs en partie ou totalité. Il conviendrait d'être prudent à ce propos donc, mais "la science" répond qu'il y a circonscription absolue ou porosité négligeable, elle invoque la stérilité de leur intervention sauf sur un point où elle serait très fertile : plus gros épis de blé par exemple, plus grande résistance à des prédateurs et/ou phytosanitaires, etc. Focalisation sur un point en oubliant le reste, traditionnel du système technicien dans lequel nous sommes tous aujourd'hui. J'aime à donner l'exemple du type qui fait de la musculation et prend des produits pour augmenter rapidement sa masse musculaire et... se retrouve avec de gros problèmes d'impuissance durable par exemple. Vive la puissance. 

On peut aussi comprendre que la fécondité humaine soit en baisse dans le monde car nous passons notre temps à prescrire massivement des contraceptions. Le corps de l'individu, mais aussi à l'échelle de l'espèce, finit par comprendre qu'il faut qu'il soit stérile. On part souvent de la biologie pour parler de forme écologique, mais on constate des phénomènes similaires dans "la culture". Exemple de virus informatiques délibérément fabriqués. Exemple aussi d'un virus "spontané" apparu dans un jeu vidéo, world of warcraft. Si vous n'étiez pas au courant de cela, faites des recherches sur le net, on trouve aisément des renseignements. Un mouvement de panique, de foule constitue une sorte de virus dans le sens de transmission rapide et radicale. Voyez que les contingences qu'on se figure ne sont pas si absolue que ça. De même que l'on stérilise des végétaux et des animaux que l'on cultive/élève et mange. Pas étonnant que ça ait une influence retour aussi, c'est pas déconnant.

On peut s'attendre donc que ce qu'on appelle la technologie se naturalise, et que la nature se technologise, au moins en partie, dans un futur proche. De même que l'humain se machinise à la proximité de la machine, que des gens tombent amoureux de programmes informatiques. Si les pigeons sont très nombreux en ville c'est parce que l'environnement "artificiel" de la ville imite pour le pigeon l'environnement de falaise sur lequel il est "adapté".

Autre déclinaison de ces observations écologiques : la réponse. Dans la coévolution, il y a parfois une course à l'armement. Si une espèce augmente son armement contre une autre espèce, il semble assez fréquent que l'autre espèce réponde en augmentant aussi son armement. Ce que l'on voit par l'antibiorésistance par surutilisation d'une arme, les organismes ciblés finissent par s'habituer à cette nouvelle frontière et l'intègre, la dépasse au bout d'un moment. Ce qui peut être similaire dans l'épisode actuel de l'injection totale mondiale. Rappelons que l'enthousiasme d'une découverte scientifique conduit souvent à des applications excessives tout azimut, comme pour la radioactivité qui fut utilisée pour faire pousser des cheveux, pour guérir de tout, pour donner de la force, pour faire briller dans le noir, etc. Quand on s'est rendu compte des problèmes, cela a pris du temps, et les dégâts étaient sans retour possible pour les concernés. 
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On connait pourtant ce principe de retour de bâton dans nos interactions humaines. Si on provoque quelqu'un dans la rue, il y a fort à parier qu'il va répondre. Pourquoi en serait-il autrement avec la nature ? On est protégé par quoi exactement pour soutenir cette  croyance ? Rien, de fausses connaissances, des croyances, la croyance en la contingence.

Jésus nous a invité à reconnaitre ce phénomène de retour, la loi du talion, qui était déjà à l'époque pour limiter les représailles c'est à dire qu'il n'y ait pas de réponse d'un affront au delà de ce qui a été subit. Car vous connaissez l'emportement propre de chacun, aussi bien dans l'enthousiasme dans le "bien" que dans la recherche de vengeance. Jésus nous a invité à reconnaitre ce phénomène pour l'anéantir, ou plutôt aller au delà. Car il s'agit d'une errance, d'une distraction, d'un éloignement de l'essentiel, de Lui, de Dieu. Ce n'est pas dire qu'il faille tendre l'autre joue en toute circonstance, mais savoir passer au dessus de ces fausses contingences, de manière réaliste, c'est dire non à l'escalade de la violence, à la course à l'armement. Ce que tu fais à l'autre, tu le fais à toi-même et pire que cela à Dieu même. Principe "écologique" de base.
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Il y a aussi le phénomène écologique qui consiste parfois à tuer en aidant, ou à diminuer en voulant aider. Exemple du surconfort actuel. Prendre tout le temps la voiture ne renforce pas notre capacité de marche, d'endurance physique, et on voit beaucoup de squelettes faibles dans les nouvelles générations. On pense aussi que manger beaucoup donne plus de forces, mais ce n'est pas le cas, du moins cette corrélation s'arrête vite. On pense aussi que manger moins suffit à maigrir, mais non, si on ne mange pas ce qu'il faut vraiment ça ne sert à rien, au contraire, et si on ne change pas notre mode de vie, ça ne sert à rien aussi. Ce n'est pas en restant tout le temps à l'intérieur qu'on cultive une peau qui sait se protéger des excès de soleil. On a vu des essais de création d'écosystème sous cloche, sous géante verrière/serre qui ont échoué, car les arbres n'avaient plus de vent et finissaient par dépérir notamment. On a isolé des contraintes naturelles et cela a périclité a terme. Brisure d'une (fragile) unité. D'observation, parfois à vouloir supprimer un prédateur d'une espèce qu'on veut protéger, on finit par tuer indirectement l'espèce qu'on voulait protéger par effet écologique, car un prédateur était aussi probablement un protecteur par ailleurs d'autres "menaces", ou fait devenir pathogène des formes de vie qui étaient jusqu'à lors inoffensives pour l'espèce qu'on voulait protéger.  

La monoculture d'espèces végétales ou animales a aussi son pendant culturel avec la culture de masse, des séries, des dits réseaux sociaux, de l'université, du travail, etc. Cela va jusque dans la bière qui est en fait une monoculture de microorganisme la quasi totalité du temps, de même que le pain, et autres produits issus de la fermentation (action de transformation par micro-organismes). On fait aussi beaucoup d'hybridations pour les semences et les animaux d'élevage et on assiste aujourd'hui à la même chose avec les humains, où on importe massivement des populations très différentes en les forçant par la pub et les séries à s'hybrider. Eugénisme massif. 
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La plupart du temps donc, on cré des frontières là où il n'y en a pas, mais parfois on prétexte aussi de la science ou de la relativité des choses pour abolir une frontière bien réelle, comme la différence entre la nature et l'homme. Cette abolition est cultivée exprès. On voit par exemple des fœtus humains avoir moins de protection que des animaux, on voit plus de protestations violentes contre une personne faisant du mal à un chat en vidéo que contre une personne ruinant la vie ou la santé d'une autre personne. 


Bref. Avec cet article, je vous invite à observer ces mécaniques écologiques présentes partout, et pas seulement les voir point par point, ici et là par bribes sans faire de lien, sans voir le commun entre différents domaines.
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