Chapitre 3 - Ab hoc ab hac
Dans un lieu nommé Le Nivéal.
-Ah ahh !
Charlie rayonnait d’un sourire. Un régal de complicité.
-Oh oh, on dirait qu’il y en a un d’amoureux dans les parages.
Gardant l’éclat de son expression, Charlie détourna le regard du gsm pour observer la tête, légèrement de biais et inclinée, d’Alix.
-C’est un truc entre nous… tiens.
Sur l’écran s’affichait une conversation sms :
-Ah ahh !
Charlie rayonnait d’un sourire. Un régal de complicité.
-Oh oh, on dirait qu’il y en a un d’amoureux dans les parages.
Gardant l’éclat de son expression, Charlie détourna le regard du gsm pour observer la tête, légèrement de biais et inclinée, d’Alix.
-C’est un truc entre nous… tiens.
Sur l’écran s’affichait une conversation sms :
Fais attention, pas de bêtise où tu seras crucifiéééééé aeurrrgg Charlie
|
Oui mon seigneur |
Andréa
-Tu prends quoi ?
-Hein ? Pardon ? … Ah euh fais voir la carte.
Tu prends quoi toi ?
-Hellébore.
Alix posa le téléphone sur la table en bois et pris la carte en main.
-Une quoi ? Je comprends rien, c’est quoi ce salon où tu m’as emmené ?
-Hola hola doucement camarade. Ce salon comme tu dis s’appelle le Nivéal. Tu sais ce que ça veut dire ? Nivéal signifie « qui fleurit en hiver ». C’est un peu le thème de base, donc ils ont tout renommé sous des noms de fleurs d’hiver. Mais t’inquiète, regarde les ingrédients marqués en plus petit t’indiquent le type de boisson.
-Ca marche. Bon… Mahonia pour wam steuplé.
-Hellébore, Mahonia.
Charlie sorti de table, s’affairer aux boissons.
Alix reprit le téléphone en main, et, par son majeur, glissait la conversation sur l’écran tactile.
-Hein ? Pardon ? … Ah euh fais voir la carte.
Tu prends quoi toi ?
-Hellébore.
Alix posa le téléphone sur la table en bois et pris la carte en main.
-Une quoi ? Je comprends rien, c’est quoi ce salon où tu m’as emmené ?
-Hola hola doucement camarade. Ce salon comme tu dis s’appelle le Nivéal. Tu sais ce que ça veut dire ? Nivéal signifie « qui fleurit en hiver ». C’est un peu le thème de base, donc ils ont tout renommé sous des noms de fleurs d’hiver. Mais t’inquiète, regarde les ingrédients marqués en plus petit t’indiquent le type de boisson.
-Ca marche. Bon… Mahonia pour wam steuplé.
-Hellébore, Mahonia.
Charlie sorti de table, s’affairer aux boissons.
Alix reprit le téléphone en main, et, par son majeur, glissait la conversation sur l’écran tactile.
Très bien, vous comprenez, j’en pince pour vous, il ne faudrait pas qu’il vous arrive un truc crétin. Il est vrai, on ne sait jamais qui il peut y avoir au bout du fil. Haut les cœurs ! Si tel est le cas, dans quel sens le combiné prendre pour être au courant de cette affaire ? |
Je vous remercie de tant d’attention, pour ma part, je vous prierais de prendre garde au téléphone rouge Quelqu’un d’important et de passionné Les sens parleront bien d’eux-mêmes, monseigneur. Au pire, si vous avez le vertige, plaquez-vous contre la paroi, je viendrais vous chercher… |
Charlie revint à table en y déposant les boissons. Alix interrompit sa lecture en figeant son doigt et scrutant son Mahonia.
-Toi, tu as l’air totalement perdu.
-Non, je comprends pas tout. En fait, j’y comprends queutch[i].
-Ah ah normal je t’avais prévenu, c’est un truc entre nous. Forcément ça parait du charabia sorti du contexte.
-Bah oué.
-Attends, je m’assois, et je t’explique.
Charlie s’assis bien en face d’Alix, en prenant dans par la paume de ses deux mains, le petit bol de porcelaine chaud et fumant. All prit une gorgée délicate, les yeux semi-clos. La façon dont all s’y prenait, le bol aurait pu être le calice des calices offrant divine solution, un nectar des dieux.
-Avec Andréa, on s’est rencontré il y a trois semaines. Tu sais, tu me connais, j’aime bien aller me balader un peu partout, surtout dans les endroits abandonnés.
Les mains figées sur le téléphone, Alix regardait droit dans les yeux.
Intensité ++. Voyant cela, Charlie fut surpris. All ne savait pas Alix capable de soutenir une si grande écoute. D’habitude all était évasive, passait de sujet à autre avec entrain… suivant un fil conducteur très difficile à cerner pour le commun des mortels.
-Tu m’écoutes ?
Charlie posait cette question pour être sur de ce qu’all voyait chez Alix. Une question cherchant tôt confirmation que réponse.
-Oui !
-Okayy !
Le sourire d’une personne rassurée de la présence chaleureuse de l’autre.
-Donc, je suis allé sur un terrain abandonné rempli de broussailles, tu sais toutes ces herbes folles, quelques arbres et arbustes amenés par les oiseaux, ou le vent… Peut être par des humains aussi, on marche, des graines se glissent dans les crans de la semelle et hop on les redépose plus loin sans le savoir, sans même le vouloir. Ah j’adore penser à ça, ça m’enthousiasme tu peux pas savoir.
Alix roula des yeux. Les histoires de plantes, ça la barbait. Charlie s’en aperçu.
-Ah oui sorry, j’oubliais que la nature et toi… Bref. Donc, après un tour de la propriété, quelques photos, quelques pauses pour observer, je suis sortie. Seulement, ça a beau être abandonné, ils ont mis des barbelés ces pignoufs. Moi, j’y suis habitué, c’est pas un problème pour moi, mais en sortant j’ai entendu du bruit dans mon dos. En me retournant pour localiser le son, j’ai vu qu’une personne était sur le grillage et gigotait. En m’approchant, bah j’ai vu qu’elle était coincée.
-C’était Andréa ?
-C’était Andréa, oué. Tout de suite sous le charme. En position de faiblesse là, seul à essayer de se dépêtrer de ce piège.
-Hmm !
-Comme tu dis ! hmm !
"Donc, toutes ces références bizarroïdes viennent de cette rencontre. On s’en ai fait un jeu entre nous. Tu vois, j’avais une pince monseigneur et c’est grâce à ça que j’ai libéré Andréa. All était comme crucifiée, et puis tout le délire qui s’en suit…" Dit Charlie, en finissant par un balayage revers main. Invitant par là à comprendre par-delà mots.
-Et le truc du téléphone rouge ?
-Ah ça, eh eh ! Attention ce programme est fortement déconseillé aux prudes et aux frustrés.
-Oh ! Du torride, du croustillant. J’adore ça, raconte !
-J’ai décroché Andréa et on a sympatisé. En fait, all aurait pu avoir des ennuis. Vers la rue des bars, on a croisé une brigade de voisins. J’aurais pas entendu Andréa, et n’aurais pas été la décrocher, deux minutes plus tard all aurait été pris et emmené pour délit.
-Chaud !
-Oui, chaud. Chaud, comme notre première… comment dire…entrevue.
-Toi, tu as l’air totalement perdu.
-Non, je comprends pas tout. En fait, j’y comprends queutch[i].
-Ah ah normal je t’avais prévenu, c’est un truc entre nous. Forcément ça parait du charabia sorti du contexte.
-Bah oué.
-Attends, je m’assois, et je t’explique.
Charlie s’assis bien en face d’Alix, en prenant dans par la paume de ses deux mains, le petit bol de porcelaine chaud et fumant. All prit une gorgée délicate, les yeux semi-clos. La façon dont all s’y prenait, le bol aurait pu être le calice des calices offrant divine solution, un nectar des dieux.
-Avec Andréa, on s’est rencontré il y a trois semaines. Tu sais, tu me connais, j’aime bien aller me balader un peu partout, surtout dans les endroits abandonnés.
Les mains figées sur le téléphone, Alix regardait droit dans les yeux.
Intensité ++. Voyant cela, Charlie fut surpris. All ne savait pas Alix capable de soutenir une si grande écoute. D’habitude all était évasive, passait de sujet à autre avec entrain… suivant un fil conducteur très difficile à cerner pour le commun des mortels.
-Tu m’écoutes ?
Charlie posait cette question pour être sur de ce qu’all voyait chez Alix. Une question cherchant tôt confirmation que réponse.
-Oui !
-Okayy !
Le sourire d’une personne rassurée de la présence chaleureuse de l’autre.
-Donc, je suis allé sur un terrain abandonné rempli de broussailles, tu sais toutes ces herbes folles, quelques arbres et arbustes amenés par les oiseaux, ou le vent… Peut être par des humains aussi, on marche, des graines se glissent dans les crans de la semelle et hop on les redépose plus loin sans le savoir, sans même le vouloir. Ah j’adore penser à ça, ça m’enthousiasme tu peux pas savoir.
Alix roula des yeux. Les histoires de plantes, ça la barbait. Charlie s’en aperçu.
-Ah oui sorry, j’oubliais que la nature et toi… Bref. Donc, après un tour de la propriété, quelques photos, quelques pauses pour observer, je suis sortie. Seulement, ça a beau être abandonné, ils ont mis des barbelés ces pignoufs. Moi, j’y suis habitué, c’est pas un problème pour moi, mais en sortant j’ai entendu du bruit dans mon dos. En me retournant pour localiser le son, j’ai vu qu’une personne était sur le grillage et gigotait. En m’approchant, bah j’ai vu qu’elle était coincée.
-C’était Andréa ?
-C’était Andréa, oué. Tout de suite sous le charme. En position de faiblesse là, seul à essayer de se dépêtrer de ce piège.
-Hmm !
-Comme tu dis ! hmm !
"Donc, toutes ces références bizarroïdes viennent de cette rencontre. On s’en ai fait un jeu entre nous. Tu vois, j’avais une pince monseigneur et c’est grâce à ça que j’ai libéré Andréa. All était comme crucifiée, et puis tout le délire qui s’en suit…" Dit Charlie, en finissant par un balayage revers main. Invitant par là à comprendre par-delà mots.
-Et le truc du téléphone rouge ?
-Ah ça, eh eh ! Attention ce programme est fortement déconseillé aux prudes et aux frustrés.
-Oh ! Du torride, du croustillant. J’adore ça, raconte !
-J’ai décroché Andréa et on a sympatisé. En fait, all aurait pu avoir des ennuis. Vers la rue des bars, on a croisé une brigade de voisins. J’aurais pas entendu Andréa, et n’aurais pas été la décrocher, deux minutes plus tard all aurait été pris et emmené pour délit.
-Chaud !
-Oui, chaud. Chaud, comme notre première… comment dire…entrevue.
Charlie et Andréa se toisaient gentiment l’un l’autre. Alls étaient dans la rue, il était clair qu’alles se plaisaient. Là, Charlie riait par à-coups nerveux, crâne en arrière, gorge déployée. Ici, Andréa riait tête en biais, le menton presque rentré dans le buste par les épaules haussées. Alles faisaient comme des zigs-zags en marchant, se bousculaient à tour de rôle. A vu de drone, leur trajectoire formait une tresse. Ces éloignements et rapprochements successifs. Deux nattes, quatre pattes. Si je te pousse reviendras-tu ? Encore ? Encore & encore ?
Alors que ce mouvement semblait embrayé pour l’éternité, les deux corps furent comme aspirés par une cabine. Une cabine dite téléphonique, de la ville et abandonnée, à l’intérieur rouge-tagué. C’était exigüe, leur désir non-ambigüe. Intensité flamboyante en leur cœur. En s’appuyant sur la paroi - du simple contre-plaqué - le combiné chu sur Charlie-tête, laissant une touffe de tif s’affaler en visage. A travers les capillaires, masquant partiellement la vue, Charlie observait Andréa. Comme une pause dans ce grand et bel élan. Tous deux émirent un rire, de concert. La situation les rendait complice, ce qui était pour eux dessert, délice.
-Je veux tout savoir !
-Alors, dans cette cabine, on s’enlaçait, on se fourrait le nez un peu partout : dans la nuque, sur les côtes, sur les joues, derrière les oreilles. On s’reniflait comme des iench. Et puis, la bouche entrouverte, les dents prêt-à-serrer, on goutait un peu tout : les surfaces de peau, les couches de vêtements, quelques fins poils et les mèches de veuch[ii].
-Pas de bisous boca-boca ?
-Non, pas direct. Bah, #aveu, j’aime pas trop embrasser parce qu’après on passe tout son temps sur la bouche et on oublie le reste. Moi, j’aime bien me promener, mon claque-bec et mon pif, un peu partout.
…et les yeux grands ouverts ! … comme ça.
Soulevant le top d’Andréa, Charlie posa la pulpe de ses doigts sur la peau chaude et douce du bas-ventre. All tira vigoureusement sur l’élastique du souvêt, au niveau de la taille, tout en zieutant sa partenaire àtra[iii] mire-âme[iv]. Jauger son état d’esprit. All se saisi alors - bim ! - de la pince monseigneur, et la faufila, gueule ouverte, entre le corps nu de son alter et des airs. En étau - cet élastique. Levant le coude près de la mâchoire d’A, Lie resserrait très lentement les deux poignées. Fil par fil, la bande élastique céda, pendant qu’Andréa, haut dos contre paroi, le bassin avancé, nouait avec une respi plus ample et bruyante que d’us. All entendait son propre râle buccal, une ascension d’énergie venue d’anus et pubis. Une expiration faisant transpirer les vibrations de son être, en un battement régulier et profond. Tout à trac, l’un des pieds d’Andréa fut pris de folle impatience, un trépignement, une urgence du don de soi, une concentration de cette possession furieuse. Notant chaque réaction et sensation nouvellement manifestée en all, Lie était consciente de ce qui naissait à mi[v] l’un l’autre.
Grrrr… |
… en tout point du cosmos |